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Changements climatiques : Deux journées de conférences et de débats en attendant la COP 21

Publié le jeudi 19 novembre 2015 à 23h05min

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Changements climatiques : Deux journées de conférences et de débats en attendant la COP 21

A jour J-10 de la 21e Conférence des Parties qui se tiendra à Paris du 29 novembre au 11 décembre 2015, les rencontres préparatoires se multiplient. Au Burkina Faso, l’ambassade de France et l’Institut français de Ouagadougou organisent de concert avec leurs partenaires deux journées de conférences et de débats sur le grand thème "Dérèglements climatiques, un enjeu économique pour l’Afrique de l’Ouest ?". L’ouverture de cette rencontre a eu lieu ce 19 novembre en présence de l’ambassadeur Gilles Thibault et du ministre de la recherche scientifique et de l’innovation Jean Noel Poda.

Tous les yeux sont rivés sur Paris, la capitale française qui en dépit des attentats du 13 novembre, accueillera plus de 40 000 personnes venant de 195 pays pour discuter de l’avenir de la planète. L’objectif principal de ce rendez-vous mondial sur le climat sera de contenir le réchauffement de la terre en deçà de 2°C et de trouver un accord "juridiquement contraignant, universel, dynamique et juste", dixit l’ambassadeur français Gilles Thibault. En prélude donc à cette COP 21, une énième conférence est organisée à Ouagadougou. Cette fois-ci la réflexion sera axée sur l’enjeu économique des dérèglements climatiques de l’Afrique de l’Ouest.

Les sujets prévus

Au cours de ces 48 heures d’informations et de débats, plusieurs communications seront menées à l’Institut français par des experts nationaux et internationaux dont Nicolas Bériot, SG de l’Observatoire sur les effets du réchauffement climatique, Mahamady Ouédraogo, Economiste à Free Afrik et bien d’autres. Les sujets abordés iront du constat climatique en passant par les solutions d’atténuation, les moyens d’adaptation jusqu’à la transition des économies face aux dérèglements climatiques. Il est prévu également une exposition du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRDA) baptisée "Ciel ma terre".

Léguer un monde "meilleur" aux futures générations

"Nous appartenons à la même planète et nous devons ensemble résoudre les problèmes", dixit l’ambassadeur français, convaincu que tous les pays doivent regarder dans la même direction pour espérer léguer aux générations futures " un monde où l’air, l’eau, la terre, les créatures qui l’habitent, les richesses qu’il recèle ne seront plus exposés à la barbarie, à la bêtise et aux intérêts égoïstes". Certes plus de 150 pays représentant plus de 90% des émissions des gaz à effet de serre (GES) ont déjà manifesté leur engagement à limiter le réchauffement en publiant leur contribution nationale, mais le véritable défi sera de protéger la terre sans entraver le développement des pays pauvres.

Le Burkina Faso est fin prêt

Le Burkina Faso est-il prêt fin pour la COP 21 ? A cette question, Lambert Yaméogo, Secrétaire général du ministère de l’environnement répond par l’affirmative tant sur le plan technique qu’organisationnel. Le pays a déjà publié sa contribution nationale en septembre dernier et une mission de préparation a été envoyée auprès de l’ambassade du Burkina en France pour les derniers réglages.

Hommage aux victimes de Paris

Au cours de la cérémonie d’ouverture, les participants ont observé une minute de silence en mémoire des victimes des attentats du 13 novembre qui ont frappé Paris. Le ministre Jean Noel Poda a exprimé la compassion du gouvernement au peuple français pour cette tragédie qui a également coûté la vie à un Burkinabè. Gilles Thibault estime que la France a été victime d’"un acte de barbarie d’un autre temps, lâche et révoltant". Pour le diplomate français, c’est la jeunesse qui a été attaquée. « Aussi faut-t-il lutter contre le terrorisme avec une détermination sans faille », a-t-il conclu.

Herman Frédéric BASSOLE
hermanbassole04@gmail.com
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