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Campagne du MPP dans le Sahel : « Ensemble, nous allons marcher fièrement vers le Palais de Kosyam », proclame Rock Marc Christian Kaboré

Publié le mercredi 18 novembre 2015 à 22h05min

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Campagne du MPP dans le Sahel : « Ensemble, nous allons marcher fièrement vers le Palais de Kosyam », proclame Rock Marc Christian Kaboré

Dix jours après l’ouverture de la campagne présidentielle, les opérations de charme se poursuivent avec les candidats en course pour Kosyam et leur staff. C’est le cas avec le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et son candidat où la mobilisation se poursuit par des meetings régionaux. Dans l’après-midi de mardi, 17 novembre 2015, Roch Marc Christian Kaboré était à Dori, chef-lieu de la région du Sahel, dans une ambiance de forte mobilisation.

« Roch Marc Christian Kaboré, homme de paix, de dialogue et de partage ». Foi des intervenants à la tribune du meeting régional du Sahel du candidat du MPP et alliés, Roch Marc Christian Kaboré. Dans leur speech, anciens, femmes et jeunes se disent convaincus de la victoire de leur candidat le 29 novembre 2015. Pour eux, le seul défi à leur niveau est celui du score. « Sinon on est sûr déjà de gagner. On va gagner au premier tour, on n’ira même pas au second tour », confient-ils. Ils indiquent dans ce sens que le défi actuel est de faire en sorte que la région soit en tête des meilleurs scores. Tout en exprimant les attentes des populations de leur région, les militants et sympathisants disent ne pas avoir de doute que les difficultés que connaît la région trouveront une réponse dans la mise en œuvre du programme de leur candidat. D’où leur appel à le voter massivement pour l’épanouissement de toute la région.
Puis, au directeur national de campagnes présidentielle et législatives, Salif Diallo, de monter au créneau. Celui-ci va d’abord adresser ses félicitations aux populations pour, dit-il, deux choses à savoir, le choix porté sur Roch Marc Christian Kaboré pour être le candidat du parti et la « forte mobilisation » à ce meeting. « Le camarade Roch Marc a séjourné dans la plupart des communes de la région, a traversé des rivières, parcouru des chemins difficiles et à la fin de son séjour, les quatre sections du sahel ont insisté, particulièrement, pour qu’il soit candidat et candidat du Sahel à l’élection présidentielle. Aujourd’hui, Roch Marc Kaboré est venu vous dire qu’il a pris le flambeau de la lutte du Sahel pour vous libérer de la misère, pour vous libérer des fléaux naturels qui vous accablent », a annoncé le directeur national de campagnes avant d’affirmer : « C’est donc votre candidat et votre forte mobilisation ce soir témoigne une et une seule chose : vous voulez vaincre avec Roch Marc Christian Kaboré ». Se montrant rassuré de la suite du combat, Salif Diallo déclare : « C’est vrai qu’à Bobo, nous étions convaincus de passer au quart de tour. A Dori, au vu de cette mobilisation, grandiose, nous sommes au huitième de tour ».

Salif Diallo appelle à la courtoisie et à la tempérance

S’appropriant le programme du candidat, le premier responsable des campagnes présidentielle et législatives du MPP, a indiqué qu’il est axé sur cinq piliers qu’il a appelés « piliers de la relance et de la modernisation du Burkina ». Tout en laissant le soin au candidat lui-même de dévoiler le contenu de celui-ci, Salif Diallo a néanmoins tenu à relever qu’il y a un point de ce programme qui concerne au premier chef le Sahel ; la question de l’eau. « Le président Rock Kaboré a prévu de faire de l’eau, une denrée à la portée de tous les Burkinabè », a-t-il précisé. Selon lui, en plus de l’eau de surface, le candidat a dans son agenda, l’exploitation des eaux souterraines, notamment au Sahel. Chiffres à l’appui, Salif Diallo a confié qu’en plus de la mobilisation des eaux de surface, le candidat Roch Marc Christian Kaboré projette la création d’un lac artificiel d’environ un milliard de mètres cube pour le Sahel. Et ce, en plus de la réalisation et du réaménagement de barrages dans la région.
Après avoir aussi dressé le potentiel en matière d’élevage, l’ancien ministre de l’agriculture et des ressources halieutiques a révélé la nécessité de la mise à la disposition des éleveurs, de ressources pour accroître non seulement la richesse au Sahel mais aussi au Burkina Faso.
Les questions relatives aux mines et au désenclavement de la région n’ont pas non plus échappé à son diagnostic.
Tout en invitant les militants et sympathisants à la modération dans les propos et à bannir tout comportement tendant vers la violence, Salif Diallo a lancé un appel à la mobilisation et à la diffusion des messages pour un vote massif et en faveur du candidat du MPP. Convaincu qu’aucun autre parti ni candidat ne peut faire le dixième de ce que le MPP et alliés ont fait à Dori, en termes de mobilisation.

Une « réforme profonde » de l’Education

Quant au candidat, Roch Marc Christian Kaboré, il a tenu d’abord à rendre un « hommage mérité » et à saluer la mémoire « des dignes fils du Burkina Faso », tombés pour la liberté, le progrès du pays et pour la justice sociale. « Je voudrais me souvenir de tous ces martyrs qui sont tombés sous les balles assassines des membres du RSP ; tant lors de l’insurrection victorieuse des 30 et 31 octobre 2014 que lors du coup d’Etat raté du 16 septembre 2015. Je voudrais également me souvenir de notre doyen, Hama Arba Diallo qui nous a tous conduits à nous battre aux côtés du peuple », s’est incliné M. Kaboré avant de qualifier l’ancien député-maire de digne fils de Dori, du Burkina et de l’Afrique toute entière.
« Nous avons ensemble mené des combats. Ensemble, nous avons fait partir Blaise Compaoré et son système d’injustice les 30 et 31 octobre. Ensemble, nous avons mis un arrêt définitif au coup d’Etat du 16 septembre 2015. Et ensemble, nous allons marcher fièrement vers le Palais de Kosyam », enchaîne le candidat pour ensuite saluer les populations du Sahel qui bravent les adversités au quotidien pour assurer leur survie. Le challenger au Palais de Kosyam dit être venu au Sahel parce qu’il pense pouvoir apporter des solutions durables pour non seulement améliorer les conditions de vie des populations mais également pour faire du Sahel, une région dans laquelle il fait bon vivre.
Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, en acceptant faire acte de candidature, il a pris la mesure de ce qui l’attend. « Je vous avais déjà dit que la première des questions qui me semblent importantes à résoudre, c’est la question de l’éducation. Et en particulier, dans la région du Sahel, il y a des efforts à faire pour que nos filles, nos enfants aillent à l’école », convainc M. Kaboré avant d’annoncer dans cet élan, la disparition, une fois élu, des écoles sous paillottes. Il promet plus d’écoles, plus de lycées, plus de CEG (Collèges d’enseignement général) dans l’optique d’améliorer les chiffres dans le domaine de l’éducation. « J’ai également dit, que nous allons faire en sorte que les étudiants qui sont sortis de l’Université et qui sont au chômage puissent être recrutés immédiatement pour appuyer et d’être des professeurs dans les collèges et les lycées », a soutenu le président du MPP. Il précise que cette démarche est une note dans son programme d’urgence. En clair, il s’agit pour lui d’opérer une « réforme profonde » aux fins de mettre en adéquation éducation et marché du travail. Ce qui va s’incarner par la création de centres de formation professionnelle dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage, de l’informatique, etc.

Combattre le laxisme, le laisser-aller et la corruption

La question de l’eau est aussi évoquée comme un autre axe de priorité. Tout en montrant sa connaissance des difficultés que vit la région en la matière, Roch Marc Christian Kaboré a annoncé plusieurs actions dont la construction et la réhabilitation de barrages dans la région. De son avis, au-delà de ces barrages et des aménagements hydro-agricoles pour la culture de contre-saison, il s’agit de travailler à ce que chaque Burkinabè, partout où il se trouve, ait de l’eau potable. A cet effet, il promet de réhabiliter tous les forages qui sont en panne et de construire 7 500 forages au cours de son mandat, l’installation d’adductions simplifiées d’eau potable dans les grandes communes afin de rapprocher l’eau potable des populations. Il prend l’engagement de faire en sorte qu’en 2020, ce soit la tolérance zéro en matière de l’eau potable pour les femmes. « Il n’est plus question que les femmes fassent des kilomètres pour aller chercher de l’eau », s’indigne-t-il.
La santé est un des piliers de son programme et pour lui, il s’agit d’augmenter l’offre de santé, d’améliorer le plateau technique (des CSPS aux centres régionaux universitaires), faire en sorte d’approcher les centres de santé des populations, « parce qu’il n’est pas question que nous fassions cinq kilomètres pour aller nous soigner au Burkina ».
En ce qui concerne l’élevage et l’agriculture, le candidat entend lutter contre la dégradation des sols, renforcer les compétences des agriculteurs et mettre à leur disposition, des semences conformes à la pluviométrie. En faveur des agriculteurs et des éleveurs, il prévoit la création d’une banque qui va s’occuper de ces secteurs (équipement des acteurs et achat des intrants).
« Il n’y a pas de développement sans route », campe-t-il pour aborder le volet lié au capital routier. Ici, le candidat projette la mise en place d’un « plan régional de désenclavement » qui va intégrer les routes bitumées et les routes secondaires pour permettre à la région et aux provinces d’être viables.
La sécurité figure également comme priorité dans le programme et Roch Marc Christian Kaboré pense entre autres au renforcement des capacités des Forces de défense et de sécurité d’une part et, d’autre part à la consolidation de la coopération avec les Etats de la sous-région (les pays voisins) pour mettre fin à l’insécurité qui fait de la zone sahélienne, une partie classée rouge avec tout ce que cela implique comme conséquences en matière économique.
Enfin, le candidat a promis s’attaquer au laxisme dans l’administration surtout, au laisser-aller et à la corruption. L’objectif ici étant, dit-il, de recouvrer l’intégrité du Burkinabè.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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