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Ablassé Ouedraogo à Dédougou : « Tout à l’heure, je vais aller prier »

Publié le samedi 14 novembre 2015 à 19h29min

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Ablassé Ouedraogo à  Dédougou : « Tout à l’heure, je vais aller prier »

Le musulman, fils de paysan burkinabè a encore frappé. A Dédougou pour la campagne électorale ce vendredi 13 novembre 2015, Ablassé Ouedraogo, le candidat du « Le Faso Autrement » et de la coalition « Ensemble Autrement » a impacté son auditoire grâce à sa « marque de fabrique ». Tout en déballant son programme politique, l’homme n’a pas dérogé à sa réputation. En se présentant comme un fils de paysan, un musulman « prêt à aller prier ».

Venu à Dédougou 24 heures plus tôt que prévu, Ablassé Ouedraogo, le candidat du parti « Le Faso Autrement » a rencontré ses militants place des martyrs. Après plus d’une heure d’attente pour les journalistes et de quête de militants pour Le Faso Autrement, le meeting de Dédougou a débuté par l’allocution de la représentante des femmes. A la suite des femmes, c’est Zan Dramane, le représentant des anciens de Dédougou, militants pour le triomphe d’Ablassé Ouedraogo qui s’est adressé à l’assistance.
Non sans revenir sur les attentes des habitants de la Boucle du Mouhoun, Zan Dramane a tenu à rassurer Ablassé Ouédraogo : « Ne regardez pas le nombre de vos militants ici. C’est la conviction qui compte et les populations de Dédougou me chargent de vous dire qu’elles voteront majoritairement Le Faso Autrement »
Au nom des scolaires et des jeunes de Dédougou, Barthélémy Traoré a supplié Abalssé Ouedraogo de tout faire pour venir à la rescousse de la jeunesse. Désœuvrés, appauvris et en manque de perspectives, la jeunesse de Dédougou dit compter sur Ablassé Ouédraogo pour avoir une bonne formation et un bon travail.

Ce qu’Ablassé Ouédraogo prévoit pour le Burkina

S’adressant à ses militants, Ablassé Ouedraogo a dévoilé sa vision du Burkina. Et à l’écouter, l’homme voudrait faire du Faso un pays émergent dans un quart de siècle. Grâce à son programme de société qui, dit- il, met l’homme au centre des préoccupations : « Mon programme de société met l’homme au cœur des préoccupations du développement. Tout commence par l’homme et finit par l’homme. Nous sommes 18 millions au Burkina Faso et ceci est une richesse. On pourra donner de la valeur à cette richesse en misant sur la santé et sur l’éducation. Au Burkina Faso, on doit pouvoir boire de l’eau portable quand on le veut, on devrait pouvoir manger trois fois par jour et je travaillerai à cela ».
S’attaquant aux problèmes spécifiques, Ablassé Ouédraogo a promis de venir à bout du chômage des jeunes. Et sa solution miracle consiste à introduire l’apprentissage des métiers dans le cursus scolaire (écoles et medersa) des jeunes de « 6 à 16 ans » dans le but de permettre à chaque apprenant de s’auto-employer à la fin de sa formation.
Pour aider les femmes, il mise sur des micro-crédits. En ce qui concerne les paysans, Le Faso autrement escompte leur redonner la terre : « Moi qui vous parle, je suis un fils de paysan de mon état, je connais la souffrance des agriculteurs. Si je suis à Kosyam, la terre reviendra à ceux qui la mettent en valeur ».
Pour rompre avec le déficit énergétique au Burkina, Ablassé Ouédraogo, Président du Faso mettra en valeur le soleil burkinabè : « Nous avons le soleil à gogo au Burkina Faso ; nous pouvons revendre le soleil burkinabè à d’autres pays. Si nous sommes à Kosyam, je donnerai un kit solaire à chaque famille burkinabè. Ce kit permettra d’allumer trois à cinq ampoules ».

Ablassé show time

Pas du tout aidé par les délestages intempestifs à Dédougou, le meeting du Le Faso Autrement a connu son point d’orgue avec l’intervention d’Ablassé Ouedraogo. Au parloir, l’homme de la coalition Ensemble Autrement n’a pas été tendre avec ses challengers. Ainsi, pour Ablassé Ouédraogo, le Burkina Faso est un pays d’impunité, un « pays dans lequel des gens qui devraient être en prison sont en train de battre campagne ».
Tout en se présentant comme un fils de paysan burkinabè et un musulman, Ablassé Ouédraogo a demandé à ses militants de prendre et de bouffer l’argent de ceux qui devraient aller en prison. « Tout à l’heure, je vais aller prier (ndlr, prière de vendredi). Moi je suis un musulman et je puisse vous dire que le ‘’haram’’ n’est pas bon mais il y a des ‘’harams doux’’. Prenez et redemandez même l’argent à ceux qui vous en donnent au cours de leur campagne. C’est votre argent, c’est l’argent volé au peuple burkinabè. Sanctionnez- les le jour des élections. Quand je serai à Kosyam, nous allons revenir sur les crimes de sang et sur les crimes économiques et chacun répondra de sa gestion passée ».

Ousséni Bancé
Lefaso.net

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