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"L’ONEA pense que cette année…. Il n’y aura pas de problèmes d’eau à Ouaga"

Publié le lundi 8 décembre 2003 à 12h10min

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L’approvisionnement en eau potable des populations reste un grand défi pour notre pays. Dans ce grand défi, l’ONEA joue un rôle important et occupe une place de choix dans la politique nationale en matière d’approvisionnement en eau potable.

Dans cet entretien que le directeur général nous a accordé, il aborde avec nous les questions de privatisation de sa société, de l’approvisionnement en eau potable dans notre pays et les perspectives de la nationale de l’eau pour apaiser les "souffrances" des populations dans l’acquisition de cette "manne" précieuse et nécessaire pour la vie.
M. Mamadou Lamine Kouaté, DG de l’ONEA.

L’Hebdo( H.B) : M. le directeur qu’est-ce que l’ONEA en terme d’abonnés, de chiffres d’affaires et de création d’emplois au Burkina Faso ?

M. Mamadou Lamine Kouaté (M.L.K) : L’ONEA est une société d’Etat qui compte environ 65 000 abonnés sur toute l’étendue du territoire. Son chiffre d’affaires est d’environ 13 milliards de FCFA. C’est une société qui utilise beaucoup de travailleurs et contribue ainsi à la résorption du chômage au Burkina Faso. Dans le cadre des grandes activités d’investissement dans le pays, il est évident que nous contribuons à l’embauche soit directement, parce que nous-même nous avons besoin de travailleurs qualifiés pour les nouvelles infrastructures, et indirectement parce que tous les projets exécutés à travers les entreprises privées contribuent à l’embauche. On peut dire que dans la période actuelle ce n’est pas moins de 1 000 travailleurs temporaires qui sont embauchés de façon indirecte donc par les entreprises qui font des travaux pour le compte de l’ONEA.

H.B : Parlez-nous de ses domaines de compétences en matière d’approvisionnement en eau potable ?

M.L.K : Les missions confiées à l’ONEA, sont d’assurer la production, la distribution de l’eau potable dans les villes de plus de 10 000 habitants et d’assurer le service de l’assainissement des eaux usées et autres dans les mêmes villes.

H.B : Pourquoi vous n’intervenez pas en matière d’hydraulique villageoise ?

M.L.K : L’ONEA n’a pas pour mission de s’occuper du volet hydraulique villageoise parce que le département de l’eau et de l’assainissement est organisé.

L’ONEA s’occupe de la distribution de l’eau potable dans les villes comme je l’ai dit plus haut, il y a un autre service technique, une direction générale de l’approvisionnement en eau potable qui s’occupe du volet approvisionnement en eau potable en milieu rural donc dans les villages. C’est une répartition des tâches parce qu’il est difficile qu’une seule structure puisse gérer tout cela.

Privatisation de l’ONEA : le consommateur sera-t-il soulagé ?

H.B : Où en est-on avec le dossier de privatisation de l’Office ?

M.L.K : Le dossier de privatisation de l’Office se trouve au stade où l’Assemblée nationale a autorisé la privatisation partielle. Il y a une structure notamment le secrétariat permanent de la privatisation qui s’occupe de ce dossier. L’ONEA n’est qu’un acteur parmi tant d’autres ayant contribué à l’élaboration du dossier. De ce fait nous ne sommes pas les leaders de la gestion du dossier de privatisation.

H.B : Cette privation, est-ce une simple ouverture de capital au privé ou va-t-on assister à une perte du monopole de l’ONEA dans l’approvisionnement en eau potable avec la naissance d’autres sociétés privées dans le secteur ?

M.L.K : Dans votre question il y a deux parties. Là où vous parlez de monopôle ça dépend de ce que vous voulez dire, parce que s’il y a privatisation, la forme de privatisation aura été indiquée par la loi à savoir que c’est un désengagement partiel de l’Etat. Donc, ça indique directement quelle est la forme que l’Etat va choisir. Quant au monopole, je ne sais pas ce que ça veut dire en la matière parce que dans le domaine de l’eau, il est évident que les sources que l’on peut exploiter pour desservir les populations en besoin d’eau, même si les sources sont multiples, on ne peut pas avoir plusieurs acteurs utilisant diverses sources pour approvisionner la même population…. Même si l’ONEA est privatisée et qu’une autre société privée autre que l’actuelle devrait s’occuper de la distribution de l’eau au Burkina Faso, de façon directe, cette société va avoir le monopole, si l’on entend par distribution de l’eau celle qui se fait par robinet dans les concessions. Mais c’est vrai que c’est une question beaucoup plus complexe qu’elle en a l’air, car si l’on prend le cas de l’ONEA actuellement, elle distribue à la parcelle de l’habitant, mais l’habitant peut aller acheter son eau en bouteille, son sachet d’eau, alors, ceux qui vendent l’eau en bouteille et en sachets peuvent-ils être considérés comme des concurrents de l’ONEA ou pas ? Cette question vous est retournée. Si ce sont des concurrents de l’ONEA, ça veut dire qu’il n’y a pas de monopole pour la vente d’eau, s’ils ne sont pas des concurrents, ça veut dire que la société qui vend l’eau au robinet dans la parcelle a le monopole. C’est donc là une question complexe qu’on ne peut pas analyser au plan commercial classique à savoir qu’il n’y a pas de concurrence poussée alors que quotidiennement il y a une concurrence.

H.B : L’eau potable est tout de même une denrée rare et stratégique au Burkina. Quelles sont les précautions qui sont prises pour que le désengagement de l’Etat ne pose pas de problèmes plus qu’il n’en resoud ?

M.L.K : L’eau est une denrée rare, c’est vrai, difficile à exploiter, il est aussi vrai que pour mobiliser l’eau, c’est-à-dire la rendre disponible, il faut des investissements lourds. Quel que soit le statut de la société qui va gérer l’eau, il est obligatoire d’investir dans sa mobilisation. Et selon l’importance de la mobilisation des ressources et les investissements à faire, il va sans dire que d’une façon ou d’autre, l’Etat va être sollicité pour y contribuer.

La difficulté particulière du Burkina Faso qui n’est pas différente qu’ailleurs dans le monde, les coûts nécessaires pour faire des investissements nécessitent généralement que l’Etat ou le substitut de l’Etat puisse effectivement les financer. Cela est incontournable. Maintenant il peut se passer que selon la forme de privatisation les interventions de l’Etat varient. Dans le cas de l’ONEA, je pense notamment à la concession ; la concession c’est la forme de privation qui fait que la société concessionnaire doit aussi investir. Il est donc évident que si l’investissement a une certaine importance, l’Etat certainement va être sollicité. Le cas de figure où la société gérante d’eau assure tous les investissements n’existe pas dans le monde . L’Etat est toujours sollicité et dans le cas particulier des pays sahéliens, il est évident que les montants sont tellement élevés qu’aucun investisseur ne va vouloir perdre à lui tout seul, il va demander le concours de l’Etat, même si c’est à titre d’exonération d’impôts, de taxes, de frais de douanes dans tous les cas, l’Etat ne peut pas ne pas contribuer.

Bonne pluviométrie et pénurie d’eau : Le sort de Ouaga cette année !

H.B : Parlons des barrages qui approvisionnent Ouagadougou en eau potable. Ils sont visiblement ensablés et les avis sont très partagés sur les solutions à ce problème.?

N’assistons-nous pas à leur "mort" lente mais sûre ?

M.L.K : Les trois barrages de Ouagadougou sont effectivement ensablés. Il y a deux ans cela a fait les "choux gras" de la presse. Dans tous les cas, tous les ouvrages de mobilisation en eau de surface peuvent subir les effets de l’érosion. En fait, l’ensablement des barrages est dû à l’érosion des sols, les sols érodés sont traînés par les eaux de surfaces et sont accumulés dans les retenues d’eau ; ce qui est naturel.

Pour ce qui concerne Ouagadougou, la preuve a été faite et l’ONEA même a financé une étude à travers l’ex ONBAH qui a établi que les trois barrages sont ensablés et qu’il faut nécessairement les curer, pour que ces barrages soient toujours utilisables.

L’étude a aussi démontré que le coût du curage est élevé et c’est à cause du coût des investissements que des initiatives ne sont pas encore développées.

H.B : La saison pluvieuse a été particulièrement bonne cette année ; doit-on s’attendre à une saison sèche moins rude en matière de rationnement de la distribution d’eau dans les ménages de Ouaga ?

M.L.K : Si la saison est bonne, logiquement il n’y aura pas de pénurie. L’ONEA pense que cette année, si les dieux de la technique ne nous lâchent pas, il n’y aura pas de problème d’eau à Ouagadougou parce que toutes les dispositions ont été prises et nous sommes en train de prendre des mesures dont le gouvernement nous a instruit et ces travaux sont en cours.

H.B : La qualité des services de l’ONEA est souvent mise en cause par sa clientèle. Qu’est-ce qui est fait aujourd’hui pour améliorer la potabilité de l’eau servie aux abonnés et surtout minimiser les désagréments de pénurie d’eau dans une ville comme Ouagadougou ?

M.L.K : Vous parlez de service à la clientèle, de mauvaise prestation de l’ONEA, mais j’ai cru comprendre de la question qu’il s’agit de la propreté de l’eau au robinet. Est-ce que l’eau de l’ONEA est potable ? Oui. Sans tourner, je vous dirai que cette eau est potable car elle est traitée avant distribution. Mais c’est vrai que de temps en temps il peut y avoir des changements de couleur ; l’eau peut devenir trouble au robinet de l’abonné et bien sûr c’est un désagrément. Mais il faut dire que ces cas de figure ne sont pas de la responsabilité directe de l’ONEA mais d’une responsabilité indirecte. Parce que, après le traitement à la station de pompage à Ouagadougou, l’eau qui sort de la station est claire et potable à savoir, inodore, incolore et sans saveur. Si par malheur l’abonné se rend compte que son eau est colorée, il est évident qu’il y a un problème et ce problème n’est pas lié à la station de traitement. Il est lié au réseau d’eau par lequel transite l’eau pour arriver au robinet de l’abonné et il y a toute sorte de phénomènes à ce niveau.

Il peut y arriver des casses, il peut y avoir des fuites qui ne sont pas signalées, il peut y avoir aussi des manques d’eau dans les tuyaux qui font qu’il y a des phénomènes de décollement des résidus dans les tuyaux. De ce fait, un trop gros débit dans les tuyaux peut momentanément transformer la couleur de l’eau. Cela est effectivement de nature à ne pas plaire au consommateur. Les efforts qui sont déployés, c’est dans un premier temps le renouvellement du réseau, dans un deuxième temps, il faut que les abonnés nous aident en nous signalant les cas de perturbation pour que nous puissions les résoudre à temps.

Nous avons des équipes chargées d’intervenir pour réparer les fuites.

Le projet Ziga dépassé en 2015 ?

H.B : Le projet Ziga suscite de grands espoirs pour Ouagadougou, mais avant même d’être totalement mis en œuvre, on entend dire qu’il sera dépassé en 2015, qu’en est-il exactement ?

M.L.K : Ce qu’il en est, il faut définir ce que veut dire dépasser. Dépasser à mon sens veut dire que l’accroissement de la population de Ouagadougou va être de telle sorte que les quantités d’eau disponibles pour l’approvisionnement ne vont pas suffire.

La ville de Ouagadougou s’agrandit à une vitesse excessive et qu’effectivement il peut y avoir des problèmes. Mais je me base sur l’expérience que tous les habitants de Ouagadougou qui ont un certain âge ont vécue. C’est le barrage de Loumbila qui a été réalisé depuis les années 70 et il était bien connu de tout le monde que ce barrage ne pouvait couvrir les besoins de Ouagadougou que jusqu’en 1978. Nous sommes aujourd’hui en 2003 donc vous voyez ce qui a pu se passer.

C’est vrai que depuis 1978 jusqu’en 2003 il y a eu des pénuries périodiques mais c’est le barrage de Loumbila qui tient toujours. En transposant ce cas de figure à ce qui va se passer avec Ziga, cela veut dire que nous avons de nombreuses années devant nous. S’il y a une bonne gestion, si les infrastructures sont bien entretenues, une maintenance qualitative, le barrage de Ziga va tenir très longtemps. Maintenant, c’est réel aussi que la population s’accroît et que non seulement elle surcroît, mais les populations, les habitants de Ouagadougou ont des besoins en eau de plus en plus croissants. Malheureusement, on ne peut pas maîtriser cet accroissement encore moins les besoins humains, donc il faut augmenter les ressources pour être à mesure de couvrir les besoins des populations. Les deux facteurs, accroissement de la population et besoin d’amélioration des conditions de vie n’étant pas maîtrisables, il va sans dire qu’il faut que le service d’eau développe des initiatives pour essayer de répondre aux besoins des populations.

H.B : En matière d’énergie électrique, le Burkina Faso a négocié l’interconnexion de son réseau (SONABEL) avec ceux de pays voisins (Ghana, Côte d’Ivoire). Il vient de se tenir à Ouaga une série de rencontres sur la gestion intégrée des ressources en eau, de quoi s’agit-il ? doit-on s’attendre à des interconnexions de réseaux de distribution en eau potable ?

M.L.K : C’est un rêve que vous exprimez-là. Un réseau d’eau à travers la sous-région. Ça fait partie du domaine du rêve, bien que cela soit possible mais on est très loin de cette perspective. La question de la gestion intégrée des ressources en eau est une question plutôt liée à la bonne gestion des ressources en eau transfrontalière. Le Burkina se situe dans le bassin versant des fleuves, il fait partie du bassin du fleuve Niger, des Voltas, du bassin de la Comoé qui se jette en Côte d’Ivoire de telle sorte qu’il y a des eaux qui s’écoulent du Burkina Faso vers d’autres pays. Et la gestion qu’on en fait au Burkina Faso influence nécessairement la situation des ressources en eau dans ces pays voisins.

C’est pourquoi dans le cadre de la gestion communautaire régionale, il est bon d’assurer une gestion qui permette de ne pas créer des nuisances et qui permette une exploitation rationnelle des ressources en eau. C’est ça l’objectif.

H.B : Pour conclure, peut-on dire que l’ONEA se porte bien et dans ses perspectives, qu’est-ce qu’il y a de fondamental à retenir à l’avenir ? Une baisse du m3 d’eau ? Une réduction des coûts de branchement ?

M.L.K : L’ONEA se situe dans un contexte économique, celui du Burkina. Il est évident que si le Burkina se porte bien, l’ONEA aussi se porte bien. Si le Burkina va mal cela a une répercussion sur l’ONEA. Cette situation donc est d’abord nationale. Ensuite les efforts que l’ONEA déploie, c’est d’essayer de bien gérer les ressources mobilisées pour les besoins des populations, les gérer de façon rationnelle afin de desservir les populations. Et pour desservir les populations, il n’y a pas mille moyens, c’est de les brancher à l’eau et pour augmenter le nombre des populations desservies, œuvrer à réduire le coût de branchement. Pour cela nous sommes en train de tenter et il y a de bonnes perspectives pour qu’en 2004 sur toute l’étendue du territoire le coût du branchement baisse.

Jules Robert Ilboudo
L’Hebdo

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Vos commentaires

  • Le 9 mars 2006 à 12:04, par kombassere En réponse à : ils existent des problemes d’apptovisionnement très accrus dans les zones irregulières"

    j’ai lu très atentivement votre écrit,j’avoue qu’il est interressant.cependant je suis resté sur ma soif quant à la question "quelle est la nouvelle politique de l’onea en matiere d’approvisionnement en eau des zones irregulieres quand on sait que la ville s’étend à un rythme inquiétant"qui n’a pas été posée.je travaille sur la problématique de l’approvisionnement en eau dans les villes et principalement dans les zones périphériques. amicalement,kom_appo@yahoo.fr

  • Le 15 septembre 2009 à 09:24, par World Water Treatment Mauritius Ltd En réponse à : "L’ONEA pense que cette année…. Il n’y aura pas de problèmes d’eau à Ouaga"

    English
    World Water Treatment Mauritius is a company that existing since 2001 in Mauritius, with our purification water units, we pump water from dirty rivers, lakes etc with a diesel water pump, purified, analyse and distribute good and clean water to people from villages, refugees camp after natural catastrophe and in region in Africa where people does not have potable water.

    We had a stock ready to go to help them, we can face all emergency situation.

    Our first objectives is to help Africa Continent, Asia and America, please help us to help them.

    We are at your entire disposal for more informations.

    Français
    World Water Treatment Ile Maurice est une société Mauricienne existante depuis 2001 à Maurice, elle fabrique des unités de purification d’eau, qui descendent dans les rivieres polluees, les lacs, les marecages, avec une pompe diesel elle pompe cette eau sale, la purifie l’analyse la redistribue dans les villages, les camps de refugiés suite aux catastrophes naturelles surtout lorsque l’eau potable est manquante.

    Notre société a un stock d’unité disponible et pouvant faire face à toute situation d’urgence.

    Nous voulons aider les continents : Afrique - Asie - Amerique dans ce besoin vital d’eau potable.

    Nous restons à votre entiere disposition pour de plus amples renseignements

    Spanish

    World Water Treatment Mauritius es una empresa existente desde 2001 en Mauricio, con nuestras unidades de purificación de agua, que la bomba de agua sucia de ríos, lagos, etc, con un diesel bomba de agua, purificada, analizar y distribuir el bien y el agua potable a la gente de las aldeas, los refugiados campamento después de una catástrofe natural en la región y en África donde la gente no tiene agua potable."
    Tuvimos una población dispuesta a ir a ayudarlos, todos podemos enfrentar una situación de emergencia. \n\n Nuestro primer objetivo es ayudar a África, por favor, ayúdennos a ayudarlos. \n\n Estamos a su entera disposición para más información

    BestRegards / Salutations,
    Genevieve Langlois
    Manager
    World Water Treatment Mauritius Ltd.
    Geoffroy Road
    Bambous
    Ile Maurice
    t : 00230 4525845
    f : 00230 4525846
    email : genevieve@wwt.mu
    hotline : 00230 7775444
    Skype : genevieve.langlois.leclercq

  • Le 7 avril 2014 à 19:01, par tidianepar@yahoo.fr En réponse à : "L’ONEA pense que cette année…. Il n’y aura pas de problèmes d’eau à Ouaga"

    Mr le directeur : _ combien de temps faut il pour un client pour beneficier d un branchement
    _depuis septembre 2013,j ai demande un branchement pour ma parcelle sise à katabtenga située à 150 m du goudron et à 200m d une de vos fontaines jusqu à l heure j n ai eu une suite favorable.
    _qui est ce qui explique cela ?

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