64 véhicules d’intervention de type pick-up, 11 véhicules de type pick-up, 4 véhicules de types berline, 1 mini bus et 205 motocyclettes. C’est le matériel que le gouvernement a remis à la commission chargée de la sécurité des élections et au ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation (MATD). Ces acquisitions réalisées au titre du budget de l’Etat, gestion 2015, ont coûté la somme de plus de 3 milliards 142 millions de F CFA.
Selon le ministre délégué chargé de la sécurité, cette dotation témoigne que le gouvernement de la transition accorde une attention particulière à la sécurisation des élections. « En remettant ce matériel roulant aux principaux responsables de la commission chargée de la sécurisation du processus électoral ainsi qu’aux services du MATD, le gouvernement entend encourager et accompagner sans réserve ces structures, tout en les invitant à s’investir pleinement dans l’exécution de leurs missions », a déclaré Alain Jean-Claude Zagré.

Le gouvernement souhaite surtout que les populations accomplissent leur droit de vote en toute quiétude le 29 novembre 2015. « Nous sommes entourés de pays où la menace terroriste est réelle. Il est évident que pour que ces élections se tiennent, il fallait que le gouvernement de la transition mette les moyens pour permettre et accroitre la mobilité de tous les acteurs impliqués dans ces élections en termes de sécurisation. Et cela afin que le 29 novembre tout le peuple burkinabè puisse voter dans la quiétude et dans la paix », a-t-il ajouté. Il a également souhaité que ce matériel soit utilisé à bon escient tout en interpellant l’ensemble des parties prenantes à l’organisation des élections, à accompagner ces structures opérationnelles dans leurs missions.

La commission sécurité des élections, regroupe toutes les composantes forces de sécurité et de défense. C’est le chef d’état-major de la gendarmerie nationale qui préside cette commission. Présent à la cérémonie de remise du matériel, il a rassuré que le matériel sera effectivement utilisé pour les missions auxquelles il est destiné.

Pour lui, l’une des principales difficultés que connaissent les forces de sécurité dans ce genre d’opération, c’est l’insuffisance de moyens roulants. Avec cette dotation, le gouvernement facilite un tant soit peu leur action sur le terrain. La commission se dit d’ailleurs apte à accomplir sa mission : « Nous avons pris en compte toutes les menaces et nous mettons tout en œuvre pour assurer la sécurité du processus électoral », a déclaré le président de la commission sécurité des élections, le chef d’état-major de la gendarmerie, le colonel Tuandaba Marcel Coulibaly.
Répondant à une question sur le maintien du couvre-feu en période de campagne électorale, le ministre délégué chargé de la sécurité a déclaré : « La mesure du couvre-feu est une mesure sécuritaire. Elle contribue à réduire le grand banditisme. Il n’est pas exclu qu’un jour nous revoyions le couvre-feu. Mais en attendant, laissez-moi le temps de poser le problème au premier ministre et au président du Faso ».

Judicaël Gaël Lompo

Lefaso.net