Observateurs de l’Union Européenne : « Ce n’est pas la quantité qui compte, c’est la qualité »
La mission d’observation électorale de l’Union européenne au Burkina Faso (MOE UE Burkina Faso 2015) a animé un point de presse le samedi 7 novembre 2015. Ce sont au total 24 observateurs de longue durée, considérés comme ambassadeurs de l’UE qui sont déployés dans les 13 régions du Burkina pour accompagner le processus électoral.
Il s’agit de la toute première mission d’observation électorale de l’UE déployée au Burkina. Une mission assez particulière selon Cécile Kashetu Kyengue, chef de la mission d’observation électorale. « Notre mission est assez particulière. Nous ne sommes pas ici deux ou trois jours avant le scrutin mais plusieurs jours avant. Cette journée est d’ailleurs importante pour nous car nous reprenons le travail qui avait été interrompu par le coup d’Etat du 16 septembre. Et je rappelle que les observateurs ont rejoint l’équipe cadre de la mission depuis le 5 septembre 2015 ».
Ces observateurs, présents sur le terrain seront en contact direct avec tous les acteurs du processus électoral. « Ils sont aujourd’hui sur le terrain et cela permet à l’UE de marquer son engagement et son accompagnement dans le processus électoral burkinabè », a souligné la responsable des observateurs. En outre, précise-t-elle, ces observateurs sont nos antennes et nos yeux. Ils sont considérés comme des ambassadeurs de l’UE.
Les observateurs UE seront permanemment en contact avec les observateurs locaux. Ce qui permettra à la présente mission de faire une analyse avec toute l’équipe cadre. Et s’il y a quelque chose à relever, précise la responsable des observateurs, nous le mentionnerons dans la déclaration préliminaire qui sera remise au peuple et aux institutions burkinabè.
Par ailleurs, Cécile Kashetu Kyengue a tenu à rappeler que la mission des observateurs ne se limite pas à la capitale. Contrairement à ce que les gens pensent, à savoir que « les observateurs restent dans les hôtels », nous serons sur le terrain. « Demain, je serai par exemple à Bobo-Dioulasso pour observer concrètement et entendre ce qui se passe dans le processus électoral. Les observateurs seront en contact avec les observateurs nationaux. C’est un travail complémentaire. Ce n’est pas la quantité qui compte, c’est la qualité ».
48 observateurs de courte durée seront également déployés sur l’ensemble du territoire par l’UE, deux jours avant le scrutin.
Nicole Ouédraogo
lefaso.net