BARRY Tahirou, PAREN

Considéré comme « le jeune président qui a dérangé régulièrement le régime de la IVème République » par ses diatribes contre le pouvoir Compaoré, Tahirou Barry, fut le premier candidat officiellement investi à la présidentielle dès janvier 2014 à Bobo-Dioulasso. Grand admirateur de Thomas Sankara et de Che Guevara, M. Barry dit se considérer comme un mandataire de la jeunesse burkinabè. Avec la bénédiction du Fondateur du parti Laurent Kilachu Bado que l’on ne présente plus. Président du parti pour la renaissance nationale (PAREN) depuis juillet 2010, Tahirou Barry est juriste de formation, a servi à l’Université et à l’Ecole nationale d’administration et de Magistrature (ENAM) avant d’occuper depuis quelques années le poste de directeur du personnel de BISSA GOLD, une société minière. Connu pour son éloquence, le président du PAREN a vu en son investiture le 25 janvier 2014, une mission pour « faire renaître la flamme de l’espoir et sauver notre pays de la décadence programmée ».

DIABRE Zéphirin, UPC

Appelé « Zèph » par les proches, Zéphirin Diabré, a pris véritablement son destin politique en main en 2010 avec la création de son parti, Union pour le progrès et le changement (UPC). Arrivé deuxième force (en termes d’élus nationaux récoltés) après le CDP (parti au pouvoir en son temps), il se verra confier les rênes du CFOP-BF (Chef de file de l’Opposition politique au Burkina Faso). Ministre du Commerce, de l’Industrie et des Mines de 1992 à 1994, puis de l’Economie et des Finances jusqu’en 1996, Zéphirin Diabré va ensuite se retrouver comme directeur général adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) puis directeur Afrique et Moyen-Orient d’Areva (2006-2011), l’un des leaders mondiaux de l’énergie nucléaire. Investi en juin 2015, le candidat de l’UPC a bénéficié, à quelques heures de l’ouverture de la campagne, du soutien de la coalition d’une dizaine de partis politiques. Le top de départ de sa campagne sera donné à Fada, à l’Est dès ce dimanche 8 novembre.

KABORE Roch Marc Christian, MPP

Plusieurs fois ministres, Roch Marc Christian Kaboré fut également Premier ministre avant de présider l’Assemblée nationale de 2002 à 2012. Ancien président du CDP (ancien parti au pouvoir), M. Kaboré va créer son parti politique fin janvier 2014 après avoir démissionné quelques semaines avant avec plusieurs autres cadres du CDP pour rejoindre l’opposition. C’est la naissance du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dont il est le président. Investi en juillet 2015 par son parti comme candidat à la présidentielle, Roch Marc Christian Kaboré bénéficie également dans cette course, d’une coalition de dix-sept partis politiques.
La ville de Sya, Bobo-Dioulasso (capitale économique) a été retenue comme point de départ des activités de campagne nationale du candidat. C’est dès ce dimanche, 8 novembre.

KANAZOE Adama, AJIR

Investi début juin 2015 candidat de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR), Adama Kanazoé, l’un des plus jeunes candidats dans cette course, a pris son destin politique en main en fin janvier 2014 avec la création du parti dont il est actuellement le président. Ancien membre actif de structures estudiantines, M. Kanazoé est l’administrateur de la « Holding Business and Development in Africa (HBDA) », un groupe qui développe des activités dans plusieurs secteurs : la logistique, la communication et la distribution de produits des télécoms. Et ce, après avoir précédemment fait ses preuves à travers la direction des services Marketing et communication de Telecel Faso, Moov Togo et BettyMovil Burkina Faso.
Adama Kanazoé et son bataillon lancent la bataille de la présidentielle à partir de Ziniaré, région du plateau central dès l’après-midi de ce dimanche, 8 novembre.

NATAMA Jean-Baptiste, Candidat indépendant

Ancien secrétaire permanent du MAEP (Mécanisme africain d’évaluation par les Pairs), Jean-Baptiste Natama, fut également directeur de Cabinet de la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma. Jusque-là discret, M. Natama, colonel de l’armée, a occupé plusieurs postes à l’international dont au Programme alimentaire mondial (PAM) au Burundi, au Rwanda ainsi qu’au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).
Discret, M. Natama est également le candidat investi de la Convergence patriotique pour la renaissance/Mouvement progressiste (CPR/MP).

OUEDRAOGO Ablassé, Le Faso autrement

Ancien directeur général adjoint de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ablassé Ouédraogo a aussi été médiateur de l’Union africaine dans différentes crises dont à Madagascar. Egalement ancien membre du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), il fut ministre des Affaires étrangères puis conseiller spécial de Blaise Compaoré.
Administrateur général de ZOODO International, une Agence Conseil en Relations et Stratégies Internationales qu’il a créée en 2008, M. Ouédraogo a apporté son expertise dans plusieurs domaines à l’international parmi lesquels on peut citer sa contribution sur la diversité culturelle à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) dans la préparation et l’adoption de la Convention Internationale sur la Diversité Culturelle de l’UNESCO en 2003.
En septembre 2011, il va créer son parti, Le Faso autrement, qui l’a investi début juin 2015 comme prétendant au fauteuil de la Présidence du Faso.

OUEDRAOGO Boukaré (dit Tintin), candidat indépendant

Opérateur économique, Boukaré Ouédraogo est le premier vice-président du Syndicat national des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics et Président- directeur général (PDG) de la Société de promotion immobilière (SOPIM). Inconnu jusque-là du public (les affaires n’aiment pas le bruit, dit-on), Tintin a annoncé son intention de briguer la magistrature suprême le 1er juin 2015 au cours d’une conférence de presse dans ses locaux. Il sort ainsi de l’ombre pour faire face aux exigences de la vie publique.

OUEDRAOGO Ram, RDBEF

Investi candidat en juillet 2015, Ram Ouédraogo fut ministre d’Etat (1999) dans le gouvernement d’ouverture proposé par le Collège de Sages pour faire face à la crise née du drame de Sapouy, qui a vu l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons. Président du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF) qu’il a créé en 2003 suite à des bisbilles au sein de la famille des Verts du Burkina, Ram Ouédraogo est éditeur, manager, producteur, imprésario, bref, un professionnel des arts et du spectacle, un homme de culture ayant parcouru à cet effet l’Afrique et le monde.

SANKARA Bénéwendé Stanislas, UNIR/PS

Considéré par une certaine opinion comme « l’opposant au sens plein du terme », Bénéwendé Stanislas Sankara a été investi candidat à la présidentielle par une coalition de partis en mai 2015. Avocat de profession, Me Sankara a aussi fait sa renommée à travers les dossiers du Président Thomas Sankara et de Norbert Zongo. Connu pour être un homme politique qui ne voile pas ses propos, le président de l’UNIR/PS a également siégé à l’Assemblée nationale et à même été membre de Parlement africain.

SEREME /SERE Saran, PDC

L’une des deux amazones de ce combat démocratique pour le Palais de Kosyam, Saran Sérémé est la présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC) qu’elle a créé en 2012 après avoir claqué la porte au CDP, alors même qu’elle faisait partie des cadres de ce parti. Présentée comme l’incarnation du courage et de la détermination, la présidente du PDC, fut plusieurs fois élue député. Elle va occuper la vice-présidence du Parlement de la CEDEAO en 2011. Promotrice du célèbre Festival international de lutte africaine, danse et chants au Sourou (FESTILADC), Saran Sérémé a été nominée en novembre 2013 à Londres, parmi les meilleurs leaders femmes du monde. C’était lors d’une rencontre mondiale des femmes présidentes pays, présidentes de parlement et leaders politiques. En juillet 2015, les militants du PDC placent leur confiance à elle en la désignant comme candidate à l’élection présidentielle à venir.

TOE Françoise, candidate indépendante

Françoise Toé est la deuxième amazone à la conquête du fauteuil présidentiel. Bien que ‘’longtemps’’ cadre du PDP/PS, Françoise Toé, était jusque-là inconnue du public. Expert-comptable de profession, Mme Toé est la patronne du cabinet Seccapi. Les bisbilles au sein du parti pourraient expliquer sa candidature en mode indépendant, quand on sait que la paternité du PDP/PS était revendiquée par deux camps différents. Entourée également d’une forte équipe, Françoise Toé n’est pas sur un terrain inconnu.

TOUGOUMA Victorien, MAP

C’est le 18 juin 2015 qu’il a, au cours d’une conférence au Centre national de presse Norbert Zongo, dévoilé et annoncé publiquement sa candidature pour la présidentielle à venir. Peu connu du public burkinabè, Victorien Tougouma est cependant une figure de la Jeune chambre internationale du Burkina (JCI) qu’il a présidée il y a quelques années. C’est le 14 septembre 2011 qu’il a, avec ses ‘’camarades’’, créé le Mouvement africain des peuples (MAP). Chef d’entreprise dans le transport logistique, Victorien Tougouma fait partie des plus jeunes candidats à la présidentielle du 29 novembre 2015.

Yaméogo Salvador Maurice, RDF

Fils de Maurice Yaméogo, premier Président de la Haute-Volta, Salvador Maurice Yaméogo, a été investi début juillet 2015 comme candidat à la présidentielle, soutenu par huit partis politiques.
Après avoir été ministre sous le régime Compaoré, M. Yaméogo a siégé comme député à l’Assemblée nationale depuis 2002. Il va par la suite devenir président d’un parti politique de la mouvance présidentielle, le Rassemblement des Démocrates pour le Faso (RDF), après avoir claqué derrière lui la porte de son parti d’origine, l’UNDD, dirigé par son aîné, Hermann Yaméogo.

ZAMPALIGRE Issaka, Candidat indépendant

Avocat de profession, Me Zampaligré fait également partie de la liste des inconnus du grand public.
Membre des Barreaux des Hauts-de-Seine (région parisienne) et du Burkina, M. Zampaligré a annoncé sa candidature en début août 2015 à Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-Est.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net