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Enjeux des questions de population et développement au Burkina Faso : Faire des communicateurs des ambassadeurs

Publié le vendredi 6 novembre 2015 à 04h00min

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Enjeux des questions de population et développement au Burkina Faso : Faire des communicateurs des ambassadeurs

Réunis le jeudi 5 novembre 2015, des journalistes ont pris part à un atelier d’échange sur les enjeux et défis des questions de population et développement au Burkina Faso. Initié par la direction générale de l’Economie et de la planification à travers la direction des Politiques de population, avec l’appui financier de la Banque mondiale, la rencontre visait à renforcer les capacités des hommes et femmes de médias sur les interrelations population et développement. C’est le représentant du ministre de l’Economie et des finances, Justin Nikiéma qui a présidé l’ouverture de l’atelier.

Au regard des enjeux que pose l’accélération de la croissance démographique sur le développement, la Politique nationale de population ambitionne la réduction du taux de croissance démographique de 3,1% à 2,25% en 2030. Conscient du rôle combien important des médias, la direction des Politiques de population avec ses partenaires, tels la Banque mondiale et l’UNFPA, ont jugé opportun d’initier un atelier.

Selon le représentant du ministère de l’Economie et des finances (MEF), Justin Nikiéma, la croissance démographique de la population burkinabè s’explique en partie par la faible connaissance des liens entre population et développement. Mais surtout l’insuffisance de communication sur les enjeux des questions de population. C’est pourquoi, a-t-il dit, « nous avons choisi la veille des élections pour échanger avec les professionnels de la communication sur les enjeux de la dynamisation démographique du Burkina Faso », avant de reconnaitre : « ils pourront être des vecteurs importants pour influer la prise en compte des questions de population dans les programmes de société des différents candidats ».

Essentiellement caractérisée par une extrême jeunesse, un taux élevé de la fécondité, un niveau de mortalité infantile élevé (…), la population doublera en 23 ans, soit aux environs de 2030 si rien n’est fait et cela avec de nombreuses conséquences. En effet, de l’avis du représentant du MEF, le nombre de naissances passera de 707 600 en 2010 à 1.003.700 ; celui des enfants en âge de scolarisation (6-11ans) passera de 2.840.900 à 4.720.000 et enfin le nombre de jeunes (20-29 ans) en quête d’un 1er emploi passera de 2.419.800 à 5.091.800.

Ces prévisions riment avec d’importantes implications en matière d’investissements sociaux, au nombre desquels la construction d’écoles, des centres de santé et de nouveaux emplois à créer. Ainsi, il s’accorde à reconnaitre que l’effort doit être fait pour mettre en cohérence la croissance démographique avec la capacité de création de richesse du pays.

Amener les médias à changer les politiques

Des communications de Bambara Gustave, Abdoul Karim Idani, Mariam Ouédraogo/ Kargougou, les participants ont été édifiés sur le modèle RAPID, le dividende démographique, la Politique nationale de population. Les échanges ont aussi porté sur des questions qui pourraient être adressées aux candidats sur les enjeux démographiques.

De la communication du directeur des Politiques de population, Gustave Bambara, il est ressorti que de 1960 à 2006, la population du Burkina Faso a été multipliée par plus de trois, passant ainsi de 3 millions à 14 millions. « Si rien n’est fait en faveur de la santé de la reproduction de la femme, la population avoisinera les 50 millions d’habitants en 2030 » a-t-il dit. En sus, il a précisé, « il n’y a pas de risque zéro en utilisant les produits contraceptifs. Ainsi, nous recommandons aux femmes d’avoir recours aux professionnels de santé pour avoir les bonnes informations avant l’utilisation d’une méthode contraceptive ».

Pratique et interactive. C’est le moins qu’on puisse dire de cet atelier au profit des représentants des Réseaux et Associations en Population et développement, et représentants des différents organes de presse.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 janvier 2016 à 11:14, par Ziem En réponse à : Enjeux des questions de population et développement au Burkina Faso : Faire des communicateurs des ambassadeurs

    Pourquoi ne pas penser autrement les questions démographiques ?
    N’est ce pas grâce à leurs populations, très nombreuses et travailleuses que les pays asiatiques et occidentaux, sont devenus économiquement et politiquement puissant ? N’est pas pour maintenir leurs économies qu’ils font appel aux immigrés, même dans ce contexte marqué par le jihadisme ?
    Alors pourquoi ne pas considérer l’accroissement démographique comme un puissant outil de développement au lieu de continuer à le considérer comme un handicap.
    A mon avis, l’accroissement démographique est une belle opportunité à saisir, si nous arrêtons de considérer nos populations comme des "bouches à nourrir et des assistés sociaux" et nous les estimons enfin comme des enfants, des hommes, des femmes intelligents et des bras valides capables de construire notre nation.

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