LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Coopération universitaire : Une Université numérique francophone mondiale (UNFM) bientôt au Burkina

Publié le jeudi 14 avril 2005 à 07h34min

PARTAGER :                          

Le Président de l’Université de Ouagadougou a reçu, mercredi 6 avril dernier, une délégation conjointe composée du docteur Cheick Modibo Diarra , navigateur interplanétaire à la NASA, Président de la fondation Pathfinder pour l’éducation et le développement, de M. Serge Bayala, chargé de mission de ladite Fondation et de M. Olivier Archambeau, chargé de mission de la Fondation pour l’innovation politique.

La mission a échangé avec les responsables de l’Université de Ouagadougou sur la création d’une Université numérique francophone mondiale.

L’Université numérique francophone mondiale (UNFM) en projet, prendra la forme d’une institution publique internationale parrainée par la France et les pays francophones. Elle devra mettre à profit les Nouvelles technologies de l’information et de la communication pour donner au plus grand nombre un accès direct à une éducation de qualité, à une éducation continue.

L’UNFM se veut un réseau interactif d’éducation au service du développement des pays membres de la Francophonie. Elle partira de l’Afrique francophone au sud du Sahara pour s’étendre au Maghreb, en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Sa vocation sera donc mondiale avec la création de structures représentant chaque région du monde.

L’UNFM sera composée de deux universités : une émettrice, où le professeur ou le groupe d’enseignants chercheurs donne le cours dans une salle prévue à cet effet. Le cours est filmé (vidéo et son), puis est envoyé vers le satellite, qui redistribue en direct le discours du professeur sur les universités partenaires, et une autre réceptrice, où dans une salle équipée d’ordinateurs, un maître-assistant veille à ce que les étudiants travaillent. Il aidera à poser les questions, via le réseau et sera capable de faire les travaux dirigés. Il assurera, à la fin du cycle de formation, l’aide au contrôle des connaissances.

L’ensemble du cours sera enregistré et rediffusé en cas de besoin. Ce système de télé-enseignement, qui permet de donner ou de recevoir des cours à des milliers de kilomètres, a pour avantage de baisser considérablement les coûts de formation : (hébergement, transport, frais d’inscription), lesquels reviendront quarante fois moins chers que ceux d’une université de niveau comparable à l’étranger.

Afin de contribuer aux objectifs du millénaire qui sont l’éducation primaire universelle, l’amélioration de la santé maternelle et la réduction de la mortalité infantile, l’UNFM mettra l’accent dans sa première phase sur : la formation des enseignants ; la formation des infirmières, infirmiers et sages-femmes et la recherche.

Huit pays africains au Sud du Sahara ont été initialement identifiés pour démarrer le projet. Il s’agit de : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal. Parmi ces huit pays, le Burundi, le Burkina Faso le Mali conduiront la phase-pilote du projet, avec la création, à partir de mai 2005, de trois modules en matière de santé. C’est en septembre, lors du sommet mondial de l’information, que sera fait le point de cette phase-pilote.

Pour ce faire, chaque pays contribuera, dans la mesure du possible, à la mise à disposition de locaux devant abriter les équipements de l’UNFM, de ressources humaines pour la formation et la maintenance technique des équipements et de l’autorisation d’exploitation d’une VSAT pour l’accès rapide à Internet et la visio conférence. Le projet quant à lui, pourvoira à l’équipement et effectuera des interventions ponctuelles de maintenance.

Il est envisagé l’appropriation de la structure par les pays, afin de l’inscrire dans un plan stratégique national de développement de l’éducation en général. Le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) de France et Alcatel Space, partenaires du projet, ont apporté des matériels de haute technologie (émetteurs, antennes satellites, récepteurs VSAT) et leur méthode pour que cette expérience aboutisse. Une compétition sera ouverte pour retenir le pays proposant les meilleures conditions pour abriter le siège de l’UNFM. 

Aux termes des échanges, le Président de l’Université de Ouagadougou a remis au Président de la Fondation Pathfinder, une lettre d’intention et de soutien. Il était entouré à cette occasion, par les trois vice-présidents : Gustave Kabré, François René Tall et Jean Coulidiaty, le secrétaire général de l’UO, Mamidou Koné et le directeur de la Promotion des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, le Pr Sié Oumarou. La délégation a exprimé aux responsables de l’UO, sa satisfaction pour cette mission bien accomplie.

Le chargé de communication de l’UO

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique