LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Il s’appelait Thomas Sankara

Publié le vendredi 16 octobre 2015 à 11h30min

PARTAGER :                          
Il s’appelait Thomas Sankara

Comme une étoile filante dans un ciel noir,
Il illumina, une nuit d’août, la Haute-Volta ;
Et la Haute-Volta devint Burkina Faso ;
Burkina Faso, Pays des Hommes intègres.
Il s’appelait Thomas Sankara,
"Tom Sank" pour la jeunesse.

Mystérieux messager au regard énigmatique,
Marchant à la vitesse de ses pensées,
Il n’avait pas le temps, il était pressé.
Pressé de sortir son peuple de la misère ;
Pressé de libérer son pays de la domination ;

Dans cette course folle pour le bonheur de son peuple,
Il s’est totalement oublié, ne pensant qu’aux pauvres.
Il n’a pas voulu "manger, pendant que les autres regardent."
Il n’avait pour richesse que sa guitare et sa bicyclette.
Il n’a enfoui de fortune nulle part en Occident.
Il n’a acquis de châteaux dans aucun pays du monde.

Ô toi, Homme Intègre, digne fils du Burkina Faso !
Lorsque dans cet après-midi funeste du 15 octobre 1987,
Tu agonisais sous les balles criminelles des sbires,
Que les soubresauts de ton souffle en émoi,
Rongeaient les entrailles de Maman Marguerite,
Que les vibrations de ton âme tourmentée,
Etreignaient le cœur de Papa Joseph,
Tu écrivais en lettres de sang, l’histoire de ton Peuple !

Comme une étoile filante dans le firmament,
Thomas Sankara est arrivé, sublime, mystérieux !
A la vitesse d’un éclair, Il a accompli sa mission.
Une mission prémonitoire, une mission pour la postérité.
Montrant ainsi à la jeunesse et aux peuples opprimés,
Que si l’on peut tuer un homme, on ne peut pas tuer ses idées.

Frédéric Koulanswonthé PALÉ
Université de Ouagadougou

1. "Les uns mangent, les autres regardent, ainsi naissent les révolutions", selon les propos même de Thomas Sankara.

2. "On peut tuer un homme, mais on ne peut pas tuer ses idées", était également l’une des convictions de Thomas Sankara.

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 16 octobre 2015 à 16:57, par lemarabout En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Merci M. Palé

  • Le 16 octobre 2015 à 17:04, par Ranini En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Oui, Thom a été un Patriote qui a aimé son peuple jusqu’au sacrifice suprême !

  • Le 16 octobre 2015 à 17:08, par Rascodame En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Très belle poésie et très bel hommage à l’illustre personne.
    Qu’il continue de soutenir le peuple burkinabé à maintenir les valeurs de la vie.

  • Le 16 octobre 2015 à 17:31, par Bkouka En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Très beau texte,
    Bien merci à vous !

  • Le 16 octobre 2015 à 17:53, par soyons juste En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Merci pour cet acte de reconnaissance
    Merci à Thomas pour tout ce qu’il a fait pour nous !

  • Le 16 octobre 2015 à 18:15, par bance ibrahim En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    J’étais un pionnier de la révolution, quand il est mort j’avais 17ans et je me souviens de cet après-midi. Je fus un interne mais Thom Sank voulait plus de classes et plus de personnes éduquées. Je me suis retrouvé à l’externat avec un pécule de 8000fcfa.
    Malgré les commodités de l’internat, nous avons compris la portée de son idéologie. Ce fut la galère en externat mais nous sommes restés intègres et fiers de lui. Nous avons participé à des chantiers de construction de cités de la révolution à Tenkodogo.
    Je me rappelle que avant son arrivée au pouvoir, faire une cib, c’était une galère. Avec Thom Sank, on déposait la demande le matin et l’après-midi on pouvait le retirer sans soudoyer personne. La seule dépense, c’était le timbre fiscal. La corruption avait presque disparu.
    Dans chaque village, il y avait un poste de santé primaire.
    On apprenait aux villageois l’écriture en langue vernaculaire, cela s’appelait alphabétisation commando.
    Il y avait des chantiers de reboisement pour lutter contre la désertification.
    A cette époque, il y avait des campagnes contre l’excision qui était considérée comme un crime.
    Il avait aussi instaurer l’uniforme dans les écoles.
    Il avait contribué énormément à l’éveil des consciences.
    Ce fut un après-midi terrible lorsque nous avons entendu des fanfares à la radio nationale, on a compris que un coup d’état de tramait. Plus tard, il a été annoncé le communiqué de la rectification. Sank a été traité de renegat par les rectificateurs.
    Nous étions tristes comme la plupart des Burkinabé mais impuissants.
    Pendant toutes ces années, nous avons broyé du noir, nous sommes restés chagrinés par la mort de ce messie.
    Grâce à cette jeunesse qui ne l’a pas connu mais qui à travers des archives a compris Ka portée de son message a décidé de perpétuer son combat pour la liberté de notre peuple.
    Rendons hommage à cette jeunesse qui s’est sacrifié comme Sank pour chasser hors du pays ses assassins.
    J’invite cette jeunesse à achever son combat en suivant l’appel lancé par la veuve du défunt président à savoir "l’insurrection électorale" afin de derouter certains éléphants qui ont contribué à la pérennité du système Compaoré.
    Il faudra un changement radical pour tourner définitivement la page. Il n’est peut-être pas possible de nos jours de faire la révolution telle que menée par Thom Sank,mais je pense qu’il a laissé tant de vertus pour la bonne gouvernance et la développement.
    La patrie ou la mort nous vaincrons.

    Ibrahim Bancé

  • Le 16 octobre 2015 à 18:27, par lagitateur En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Palé ! tu es bon ! C’est très beau de ta part. Je pense que les enseignants doivent l’ apprendre aux enfants.
    Bravo !

  • Le 16 octobre 2015 à 18:50, par Serge H Zeda En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Merveilleux poeme....De l’art vous en avez pleinement Mr. Pale :-)

  • Le 16 octobre 2015 à 18:56, par rance En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    O Sankara, toi qui au cours de tes voyages à l’extérieur pour tes études a su prendre de très bonnes idées pour ton pays, ce qui n’est pas donné a tous le monde, y en à qui font des études à l’extérieur sans amener de bonnes idées pour leur pays si ce n’est leurs dîplomes ; tu aurais pu avec plus de sagesse, mieux servir ton pays durablement et sans sacrifier ta vie .

  • Le 16 octobre 2015 à 19:57, par amed En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Que ses assassins soient punis l Afrique attend cela lui il est héros africain de la trempe de krumah il est phare de l humanité

  • Le 16 octobre 2015 à 22:07, par yaa Sida En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Très émouvant ! Eh Oui, " un mystérieux messager. A la vitesse de l’éclair, il a accompli sa mission" : Participer à l’ EVEIL DES CONSCIENCES : Compter d’abord et surtout sur soi-même pour aller de l’avant.

  • Le 17 octobre 2015 à 09:45, par Jean KAZADI En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Il est beau ce message sur Thomas Sankara. Je propose aux Burkinabés de bien vouloir créer une Association Panafricaine de Renforcement des Capacités Créatrices en Afrique. Un tel réseau permettrait de vulgariser davantage les rêves de notre grand révolutionnaire. Jean KAZADI

  • Le 17 octobre 2015 à 10:19, par Toé Samuel En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Le Président SANKARA exprimait les sentiments profonds des Burkinabè. Dans son ambition pour son pays il dérangeait les pays qui souhaitaient maintenir leurs peuples dans l’obscurantisme. Il a cependant eu le temps de semer la graine c’est pourquoi SANKARA ne meurt pas. Il vivra toujours dans les consciences.

  • Le 17 octobre 2015 à 10:35, par Citoyen En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    M. PALE, merci pour ce poème si véridique qui colle vraiment à Thomas SANKARA.
    J’ai la chair de poule en lisant ce poème. Le poblème c’est que certains se sont approprié le concept du père de la Révolution, mais n’en ont pas la stature. Mais ne les en voulons pas car ils ont quand même le mérite d’avoir porté haut le flambeau sans se compromettre avec le funeste Blaise Compaoré. Je pense au seul Bénéwendé Stanislas SANKARA. C’est ce type qui mérite de diriger le Burkina Faso. Mais est-ce qu’il est prêt ? Thath’s the thrue real question.

  • Le 17 octobre 2015 à 10:41, par bda@hien En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    - Le président Thomas Sankara ETAIT dans sa chair un patriote burkinabé, mais mieux, IL EST par la révolution des mentalités que ses idées opèrent encore aujourd’hui, 03 décennies après son assassinat (cela s’est vu chez les plus jeunes (pendant les insurrections d’octobre 2014 et de septembre 2015) qui n’étaient même pas nés)... IL EST, disais-je, tout simplement, un PATRIOTE AFRICAIN. Visionnaire, il était très conscient qu’aucun pays d’Afrique, encore moins le "pauvre Burkina Faso", ne s’en sortira tout seul, sans le reste de l’Afrique, sans le reste du monde. La France et ses valets locaux africains et burkinabé, pensaient avoir tout fait foirer. Mais, ils ont ignoré qu’il y a quelqu’un, DIEU qui a créé l’Afrique (berceau de l’humanité), le Burkina et pour qui le temps n’est pas un obstacle.
    *DIEU a attendu son temps à Lui pour maintenant se tourner vers le BURKINA. Et Il a dit : c’est le moment !
    - Sinon en toute franchise, qui avait la solution du RSP ?
    - Réponse : Personne !
    *Comme la Bible dit : DIEU confond toujours ses ennemis au profit de ses bien-aimés. Le RSP par ses propres turpitudes nous a donné la solution à sa dissolution.
    *Que cela serve de leçons aux aventuriers en politique, où tous ceux qui n’ont rien réussi ailleurs viennent s’y refugier.
    *Désormais, le peuple veille. Je connais des élus qui ne finiront pas leur mandat s’il n’ y prenne garde à eux-mêmes, et au peuple.
    *Notre SLOGAN est bien d’actualité : "PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT" à partir de la fin de la Transition dirigée par papa Michel KAFANDO, fera la mise à jour des burkinabé qui refusent d’être formatés à gré, aux besoins patriotiques de notre Cher Faso.
    Gloire à DIEU !

  • Le 17 octobre 2015 à 10:49, par Bédjou En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Thom Sank, eh oui, tu es plus que vivant. Tu as été un homme avec des idées. Les traites t’ont certes tué, mais tes idées, il n’ya rien à faire , ils n’ont pas pu les tuer, surtout quand ce sont des idées justes. Dieu est bon.

  • Le 17 octobre 2015 à 13:20, par ziguehi En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Je ne cesse de le dire et je le crie encore haut. Thomas sAnkara était le seul prophète noir. Il a défie les grandes puissances comme l’a fait Jésus avec les pinoches. Il s’est sacrifié pour sa cause comme l’a fait le christe. Il avait une vision de bonheur pour nous.

  • Le 17 octobre 2015 à 20:28, par OAD askia En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Vous avez bcp dit. Je me retrouve dans vos propos. Le Burkina a enregistré une très grande perte. Et les assassins nous ont ramenés au XVIe siècle. Que JUSTICE SOIT FAITE !

  • Le 17 octobre 2015 à 21:32 En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    merci frère.très belle et bonne publication. c’est aussi une manière d’être SANKARA.courage

  • Le 18 octobre 2015 à 12:03, par Héritier de Tom Sank En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Très belle apologie !digne fils de son pays,Thomas Sankara restera gravé toujours et en tout temps dans nos mémoires.Que sa volonté soit faite et que justice lui soit rendue.

  • Le 18 octobre 2015 à 18:51, par equagoo En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    on l’appelait Tom Sank car il était notre idéal à nous jeunes étudiants de l’Université de Ouagadougou, pays dont je ne suis pas originaire mais dont pourtant je me réclame être originaire, puisque c’est ce pays qui a ouvert mes yeux, qui a fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui, qui m’a ouvert les yeux aux réalités de la vie, moi l’enfant d’un fonctionnaire des nations unies qui avait l’obligation de réserve mais qui par la force des choses est devenu un CDR, et fier de l’être, tant les idéaux prônés par le Koro Sank étaient nobles.
    J’ai mis du temps avant de revenir au Faso, moi qui avait été élevé dans la ferveur révolutionnaire, lorsque j’ai appris la mort de mon grand frère Tom Sank, celui qui incarnait un rêve pour nous autres jeunes africains, car je n’étais même pas sûr que son tombeau fut le sien. D’ailleurs je crois que je ne suis revenu qu’une seule fois au Burkina Faso, car pour moi, ce pays était intimement lié à son jeune président.

    Aujourd’hui que justice est entrain d’être faite, je revis, je relis les pages des journaux du pays, je me prépare même à revenir voir mes amis, ceux de la fac, de l’orchestre de l’université qui m’avaient adopté comme si j’étais un des leurs, Mossi ou Bobo, peu importe, en tout cas Burkinabè.

    De là ou je me trouve, je me plais à redire encore, comme au bon vieux temps, la patrie ou la mort, Nous vaincrons.

  • Le 18 octobre 2015 à 18:59, par SOME Nirbetermalo Ives En réponse à : Thomas SANKARA

    Sincères félicitations pour ce beau et véridique poème d’hommage à l’un des meilleurs leaders charismatiques humanistes du monde.
    Thomas SANKARA est un juste et une lumière qui restera éternel dans la mémoire de l’humanité.
    Les valeurs saines qu’il a incarnées et défendues seront toujours une source intarissable d’inspiration pour ses multiples disciples qui sont condamnés à poursuivre le combat pour un monde de paix, de sécurité, d’intégrité, de liberté, de justice, de progrès,d’humanisme et de bonheur.
    Que Dieu lui accorde la grâce d’être parmi les élus qui jouiront de la vie éternelle au paradis, amen !

  • Le 19 octobre 2015 à 12:56, par rance En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    De très bonnes idées il avait, grâce aux différents voyages kil a pu effectué pendant ses études, ce qui n’est pas donné à tous le monde, certains vont aux études mais ne ramène que leur diplôme sans de nouvelles idées pour leur pays. Ce qui lui manquait c’était la Sagesse, sinon au lieu de faire un coups d’état il aurait pu travailler avec le gouvernement de l’époque et contribuer ainsi au développement de son pays qui a financé ses études. Ce coup d’état a permis à le "vermine" d’emerger nous conduisant à la situation actuelle de notre Pays, le Pays des individus milliardaires et un état appauvris avec un population très pauvre. Quelle catatastrophe, 30 ans pour ça.

  • Le 19 octobre 2015 à 13:40, par HEYI En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Homme pétri de valeurs prophétiques. Il me séduit beaucoup.
    Vie simple, mais très riche et mystérieuse.
    Que c’est très agréable d’être dans la vérité ; car même la nature
    sera prête à nous venger.

  • Le 19 octobre 2015 à 15:35, par dafra En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Merci Mr PALE. OUI Il a été une étoile filante son passage a été fulgurant. Il était pressé par amour pour son peuple ; au passage il a bousculé douloureusement certains, nous comprenons cette fougue juvénile. L’étoile a disparu dans le firmament mais son sillage demeure lumineux pour l’éternité. Le flambeau qu’il a allumé est toujours incadescent. Les héros sont immortels. VIVE THOMAS SANKARA

  • Le 19 octobre 2015 à 22:08, par Le poète En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Le génie obsède, le talent efforce.
    Salut l’artiste que je découvre.
    Je dis, en vain tu n’as écris sur le héros toi aussi héroïque qui n’a voulu aller à la soupe que pourtant tenait ton ami.
    Confraternellement.

  • Le 20 octobre 2015 à 06:32, par Yaa Sida En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Félicitations Mr Palé !! J approuve
    Thomas Sankara" un mystérieux messager". "A la vitesse d’un éclair il a accompli sa mission" : Participer à l ’ EVEIL DES CONSCIENCES.

  • Le 20 octobre 2015 à 07:52, par bokassa En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    Merci l’artiste pour ce beau poeme. Pourquoi ne pas la mettre en chanson ou bien l’inscrire comme poesie à apprendre par les élèves. C’est mieux que de pomper l’air de nos enfants avec des récitations comme le corbeau et le renard, pour des enfants qui ne connaissent ni de corbeau ni de renard

  • Le 26 octobre 2015 à 08:34, par ZAKINPAGBA En réponse à : Il s’appelait Thomas Sankara

    ON NE PLEURE PAS HERO,MAIS ON POURSUIT SES OEUVRES.PAIX A SON AME.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique