La chaine de solidarité en faveur des victimes du putsch se poursuit. A l’instar des victimes de l’insurrection populaire d’octobre 2014, elles bénéficient du soutien du peuple burkinabè et des autorités en place. Loin d’être indifférents, les parlementaires ont suivi le pas « patriotique » pour apporter une bouffée d’oxygène à des centaines de familles. 10 millions de francs CFA, c’est la somme que le vice-président du CNT, Ibrahima Koné et ses collègues ont réunis suite à leur assemblée générale. L’enveloppe a été remise à madame Nicole Angéline ZAN/YELEMOU en présence de ses collaborateurs.

Bientôt une « chaleur » concrète

Avant les obsèques des martyrs, le gouvernement de la transition avait mandaté le MASSN pour rencontrer les familles éplorées ainsi que des blessés. Hélas, pour une question de coordination, reconnait Mme Zan, cela n’avait pas été fait à temps. Toutefois, le département compte à partir du 13 octobre être au chevet des victimes grâce à la « forte somme » débloquée par le gouvernement. Instruction a été également donnée au ministère de prendre en charge ces familles de manière « holistique et pérenne » au même titre que les victimes de l’insurrection populaire. Pour la ministre, la souffrance ne devrait pas régner dans une famille dans laquelle l’époux ou le père est tombé sur le champ de bataille au nom de la démocratie. Afin de rassurer donc les donateurs, le ministère a déclaré qu’un compte rendu de la gestion du don sera fait.

Soutien aux victimes de l’insurrection

A la fin du 10e mois de solidarité, le peuple burkinabè avait répondu fortement à l’appel du gouvernement pour la prise en charge des victimes de l’insurrection populaire. 107 millions de francs CFA avaient été collectés sur les 60 millions attendus. Le MASSN a annoncé que les enfants des personnes décédées et ceux des victimes collatérales de Joly Hôtel, d’Azalai et de TanAliz ont été scolarisés grâce à l’accompagnement « symbolique » de 75 000 F par enfant. Ce qui fait au total 31 millions de F CFA. Une enveloppe a été également réservée, d’après la ministre, pour les enfants qui iront dans des écoles professionnelles et ceux qui souhaiteraient mener des activités génératrices de revenus (AGR). 20 dossiers ont été déjà reçus et le paiement est également attendu pour ce 13 octobre.

Tout en déplorant le putsch « perpétré par des fils du pays qui ont oublié la notion d’amour, de patriotisme et du respect de la vie », madame Zan a fait une mention spéciale à Cheriff Sy président du CNT, « l’élément catalyseur qui a dirigé la résistance contre les putschistes ». Elle a par ailleurs souhaité que de tels événements douloureux ne se reproduisent plus au Burkina Faso.

Herman Frédéric BASSOLE
Photos : Bonaventure PARE
Lefaso.net