Désormais, il compte parmi les défenseurs de l’Afrique qui s’interrogent et qui espèrent une révolution de l’esprit humain face au réchauffement de la planète. Après avoir porté sa voix pour la paix, la cause des enfants et bien d’autres sujets sociaux, Alif Naaba le prodige de Konkistenga, fait du climat son cheval de bataille. « Et maintenant ? », une question ouverte qui interpelle plus d’un sur les effets du dérèglement climatique que subit une Afrique, pourtant très peu « productrice et destructrice ». Pour la présentation du single, le prince aux pieds nus était aux côtés de Daouda Sané et soutenu par ceux qui ont permis à son « bébé » de naître.

Il ya un an de cela qu’Alif Naaba nourrissait l’ambition de chanter « le climat ». Soutenu par l’institut français de Paris qui le mit en connexion avec le réseau musiques 94, l’artiste-musicien bénéficiera d’une résidence de dix jours pendant laquelle il écrivit et peaufina son texte. Plus tard, au cours d’une rencontre sur la question du climat organisée à Ouagadougou, Alif obtiendra « la générosité » de l’ambassade de France qui ne ménagera aucun effort pour que le single soit mixé par le studio AXLR, dupliqué et distribué gratuitement au public burkinabè. « Et maintenant ? » est aussi le fruit d’un partenariat qui a atteint « les airs » d’Air Burkina. Grâce à la compagnie aérienne, rappelle Daouda Sané, le single sera présenté à Abidjan puis à Dakar en novembre prochain. L’artiste n’a donc pas tari de remerciements à l’endroit de tous ceux qui le soutiennent dans ce projet.

Paris abritera fin novembre la Conférence des parties (COP) 21. Un rendez-vous planétaire sur le climat qui semble être une opportunité rêvée pour Alif Naaba de faire voyager sa voix et son message pour plus de responsabilité de l’humanité. En plus d’être le berceau de l’humanité, l’Afrique est un nid de conflits ; une situation qui doit interpeler les artistes musiciens. En réponse à Hervé Honla, « l’intrépide » qui juge infime l’engagement des artistes burkinabè sur des questions telles que le récent putsch, Alif Naaba a rappelé sa non-indifférence et son choix pour « l’axe de l’espoir ». Un espoir qui se manifeste dans son clip à travers des interrogations que l’artiste glane en chemin et traine dans une valise.
En attendant que le clip soit disséminé partout à l’intérieur du pays, les mélomanes pourront s’offrir gratuitement bientôt le chef d’œuvre sur les sites alifnaaba.net , www.institutfrancais-burkinafaso.com/, sur d’autres plateformes de téléchargements telles que www.youtube.com .

Herman Frédéric BASSOLE
Photos : Bonaventure PARE
Lefaso.net