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Victimes du putsch : L’AJIR recommande qu’elles soient élevées au rang de martyrs

Publié le samedi 3 octobre 2015 à 20h23min

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Victimes du putsch : L’AJIR recommande qu’elles soient élevées au rang de martyrs

L’Alliance des Jeunes pour l’indépendance et la République(AJIR) a animé un point de presse dans la matinée du 3 septembre sur la situation nationale. Le parti a salué la mobilisation de toutes les composantes de la république qui ont réussi à faire échec au coup d’Etat perpétré par le Gal Gilbert Diendéré et ses hommes. La fin du RSP est selon l’AJIR, une opportunité pour mettre fin à l’impunité des nombreux crimes dans lesquels l’ex garde prétorienne est citée.

L’animateur du point de presse, le secrétaire général de l’AJIR, Ablassé Segda, a rappelé que le parti à travers son président a été l’un des premiers à dénoncer le coup de force du Conseil national pour la démocratie. « Notre président (Ndlr. Adama Kanazoé) a réagi vigoureusement et a condamné ce coup de force. Sur toute l’étendue du territoire, nos militants ont participé aux manifestations. Et les burkinabè ont montré que leurs réactions les 30 et 31 octobre, n’étaient pas le fruit du hasard. C’était le signe d’une maturité politique et une volonté manifeste d’en finir avec un régime militaire ».

L’Alliance a, de ce fait, salué la mobilisation du peuple dans son ensemble qui a marqué, « son opposition farouche et déterminée à la « nième forfaitaire de la garde prétorienne de l’ex président Balise Compaoré ». L’armée qui s’est « engagée aux côtés du peuple pour barrer la route à la force terroriste du RSP », a également été félicitée.

Tout en saluant la mise en place d’une enquête sur les évènements liés au coup d’Etat du 16 septembre, l’AJIR par la voix de son secrétaire général, a exigé l’extension de son champ d’action aux évènements des 30 et 31 octobre.

Une aubaine pour la fin de l’impunité

L’AJIR, s’est ainsi réjouie de la dissolution du RSP par le gouvernement, ce d’autant plus que « ce point est inscrit dans son programme de gouvernement, comme une exigence de la construction d’une armée républicaine et un préalable à l’établissement des bases de notre vivre ensemble ».

Le cerveau du putsch, Gilbert Diendéré étant aux arrêts, l’AJIR, exige que lumière soit faite sur tous les crimes commis depuis la création du RSP en 1995 jusqu’au coup d’Etat du 16 septembre, et que justice soit rendue à toutes les victimes et leurs ayants droits.

Du président Thomas Sankara, au juge Salifou Nebié, en passant par Oumarou Clément Ouédraogo et Dabo Boukari, le secrétaire général a martelé que l’heure est propice à la manifestation de la vérité sur tous les crimes restés jusque-là impunis et qui impliquent des éléments de l’ex-RSP.

Le parti a recommandé par ailleurs « une sépulture digne pour les victimes du putsch et qu’elles soient élevées au rang de martyrs de la nation ».

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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