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Bobo-Dioulasso : Du sang des militaires et policiers radiés pour sauver les blessés du putsch

Publié le mardi 29 septembre 2015 à 19h06min

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Bobo-Dioulasso : Du sang des militaires et policiers radiés pour sauver les blessés du putsch

Plus de 60 poches de sang ont été collectées ce lundi 28 septembre 2015 à Bobo-Dioulasso à travers une opération de don initiée par les policiers et militaires radiés suite à la mutinerie de 2011. L’objectif selon ces anciens de l’armée et de la police burkinabè est d’apporter leur soutien pour sauver les nombreux blessés du coup d’Etat du 16 septembre.

« On est là ce matin pour donner notre sang afin de sauver non seulement les blessés de la crise née du coup d’état, mais aussi ceux qui sont dans le besoin » a d’entrée signifié Adama Koné coordonnateur général des militaires et policiers radiés en 2011. En effet, fait-il savoir, « Dès les premiers instants de la crise déclenchée le 16 septembre 2015, nous avons répondu à l’appel du président du Conseil National de la Transition (CNT) alors président par intérim du Faso. C’est dans cette même logique que nous avons initié cette opération en vue de donner un peu de notre sang pour sauver les blessés du coup d’état ». A l’entendre, ce don de sang est initié pour non seulement sauver des vies mais aussi montrer aux burkinabé qu’ils ne sont pas des montres comme on l’avait fait croire en 2011. Une action citoyenne, selon Adama Koné qui confie que l’opération a d’abord débuté à Ouagadougou le 25 septembre dernier. Elle s’est étendue à Bobo-Dioulasso ce lundi où la centaine de militaires et policiers radiés n’ont pas hésité un instant à se rendre à la direction régionale de transfusion sanguine. Plus d’une soixantaine ont pu donner leur sang pour sauver les blessés du putsch du général Diendéré.
Convaincus de la portée de leur action mais aussi du rôle qu’ils peuvent encore jouer dans le processus de développement du pays, ils n’ont pas l’intention de s’arrêter à mi-chemin car, disent-ils, « Quoiqu’on dise, nous sommes des citoyens Burkinabè ». Par ailleurs, sont-ils prêts à apporter leur pierre à la construction du pays si toutefois cela s’avère nécessaire.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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