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Coup d’Etat du 17 septembre : L’hôpital Yalgado enregistre 127 blessés et six morts

Publié le mardi 29 septembre 2015 à 19h02min

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Coup d’Etat du 17 septembre : L’hôpital Yalgado enregistre 127 blessés et six morts

Douze jours après le coup d’Etat de l’ex-RSP, l’Hôpital Yalgado Ouédraogo dresse un bilan dit « provisoire » de la prise en charge des blessés. La majeure partie des blessés ont été libérés mais bénéficieront toujours des soins et examens en ambulatoire. La remise des dons, elle, sera désormais canalisée et le respect de la vie privée des blessés, renforcée. C’est l’information donnée par Robert Sangaré, directeur général de l’hôpital, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce 29 septembre 2015.

Tout comme les premières heures de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le CHU-Yalgado Ouédraogo a été fortement sollicité pour la prise en charge des blessés pendant le coup d’Etat. Même si la situation semblait plus critique du fait de l’inaccessibilité à l’hôpital et de la grève générale, les « hommes » de Robert Sangaré n’ont pas failli à leur devoir, celui de sauver « la vie humaine » comme l’ordonne le serment d’Hippocrate. Du 17 au 23 septembre, l’hôpital a enregistré au total 127 blessés. Selon le directeur général, la majeure partie d’entre eux ont été libérés et sont suivis en traitement ambulatoire. Trois autres sont hospitalisés et sont dans l’attente d’une intervention chirurgicale.

Les blessures sont diverses, d’après le Dr Edgard Ouangré. Il y avait aussi bien des blessés par balles à la tête, au thorax, à l’abdomen, aux membres, que des personnes qui ont eu des fractures suite à une chute. La gratuité des soins et du suivi est toujours d’actualité et cette instruction émanant du gouvernement est respectée au pied de la lettre, à en croire Robert Sangaré.
Concernant les décès, les conférenciers affirment que sur les onze corps qui étaient à la morgue, six ont transité par les services de Yalgado.

De la question des dons

« Que les gens nous comprennent ! On ne rejette personne mais la santé est organisée », dixit Robert Sangaré. Tirant leçon de la gestion des blessés lors de l’insurrection, l’hôpital Yalgado Ouédraogo a décidé de respecter davantage « la vie privée, l’intimité, la tranquillité et la quiétude des blessés » en n’accordant plus de visites médiatisées « en cascade ». Quant à la remise des dons en nature, le premier responsable du CHU informe que les donateurs devront prendre attache avec l’hôpital afin de connaitre ses différents besoins. Aussi, M. Sangaré insiste sur le fait que les différents médicaments passeront au scanner de spécialistes qui s’assureront de leur qualité avant utilisation.
Un bilan des dons est prévu à la clôture des opérations de dons. Et d’après les conférenciers, les donateurs recevront des certificats de reconnaissance ou des lettres de remerciement de l’autorité mandatée par le gouvernement.

L’appui des ONG

Pour une prise en charge efficace des blessés, le CHU-Yalgado a bénéficié du soutien d’ONG humanitaires telles que la Croix-Rouge et ALIMA (Alliance pour l’action médicale internationale). Celles-ci ont apporté du matériel médical, du carburant pour les ambulances, de l’hygiène dans les unités de soins. En ce qui concerne le renforcement des ressources humaines, des médecins, des infirmières et des sages-femmes ont rejoint l’équipe déjà réduite de l’hôpital.
En rappel, des examens médico-légaux ont été effectués sur les personnes décédées et bientôt un rapport devrait être transmis à l’autorité compétente.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 septembre 2015 à 03:40, par espoir9** En réponse à : Coup d’Etat du 17 septembre : L’hôpital Yalgado enregistre 127 blessés et six morts

    Il faut faire l’effort de nous ressortir exactement le nombre de personnes qui ont été tués et blessés en considérant les autres centres de santé également. trouver une démarche d’identification des morts suites aux événement. Plusieurs sont morts enterrés par les parents de manière non déclarée. Il faut ressortir les chiffres exacts.

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