Christine Bougpîînga

Ce n’est pas une proposition mais un suicide que la CEDEAO propose au Burkina Faso. Si elle est vraiment là pour tous les africains, elle a dû voir comment les burkinabè ont souffert pour avoir cette liberté qui leur a donné le mérite d’être un exemple dans la sous région. Ma déception est grande ! Comment cette même CEDEAO qui faisait semblant d’accepter notre loi, peut accepter de telles compromis. Je le clame haut et fort, s’il y a des gens incompétents aux devant de l’Afrique, cas du président Macky Sall, qu’on les remplace parce qu’ils sont nuisibles à l’émergence véritable de notre Afrique. Aucun mot ne peut qualifier les agissements du régiment de sécurité présidentielle et leur donner l’amnistie serait encourager d’autres crimes de ce genre pas seulement au Burkina mais dans toute l’Afrique. C’est inconcevable que des gens qui n’ont pas été jugés obtiennent l’amnistie surtout pas lui, le RSP. De toute façon, nous saurons réellement ce mardi si la CEDEAO qui se dit défenderesse de la cause de l’Afrique, prendra des engagements fermes en faveur du peuple burkinabé. Nous osons espérer que ce protocole sera revu, sinon c’est toute l’Afrique qui ne connaitra plus la paix.

Félix Sampéleogo

Je trouve que certains points de la proposition de sortie de crise de la CEDEAO ne sont pas acceptables notamment l’amnistie qu’elle propose pour les auteurs du coup d’Etat. Après avoir emporté des vies et fait des blessés, ils demandent l’amnistie, c’est trop facile comme sanction et nous le rejetons fermement. Le RSP en particulier Diendéré doit répondre de ces actes qui du reste ne sont pas dignes d’un burkinabé. La transition était presqu’à sa fin et un individu qui se croit tout permis vient tout remettre en cause, c’est inacceptable. Les premiers perdant dans toute cette histoire, ce n’est pas ceux qui sont devant mais plutôt le citoyen lambda burkinabé particulièrement celui-là qui est au plus bas de l’échelle. Nous invitons vivement la CEDEAO à bien peser le pour et le contre avant toute décision car nous aussi nous sommes préparés à toute éventualité.

Souleymane Sawadogo

Nous affirmons notre désapprobation pour la réintégration du CDP dans la conquête du pouvoir au Burkina. Nous condamnons Macky Sall et Yayi Boni qui n’ont fait qu’insulter notre intelligence depuis le début de leur soit disant médiation. Ce protocole d’accord met en cause la crédibilité de notre Conseil Constitutionnel. Si vraiment elle souhaite la paix pour le Burkina, qu’elle arrête ces lâches qui ont tué nos frères qui étaient mains nues. J’insiste, Diendéré est à son 4e coup d’Etat pour ce faire des sanctions doivent être prises contre sa personne.

Mohamed Ouédraogo

La CEDEAO veut nous faire la force dans notre propre pays sinon comment comprendre qu’elle veuille penser à accorder l’amnistie à cet assassin de Diendéré et à ses éléments. Si telle est leur intention, qu’ils l’emmènent chez eux car nous nous ne voulons plus voir sa tronche ni entendre parler du RSP au Burkina Faso. La première fois, nous avons failli en tuant le serpent sans pour autant arracher sa tête. Cette fois-ci, nous resterons mobilisés jusqu’à la victoire finale.

Alassane Kaboré

Je prône la paix dans mon Faso. Au regard de cette situation qui a endeuillée des familles et fait de nombreux blessés, je pense qu’on gagnerait à accepter le protocole de sortie de crise surtout l’amnistie pour le RSP. Que veulent les manifestants ? Qu’on ait plus de pertes en vies humaines comme cela a été le cas de la crise des 30 et 31 octobre ? Le pardon, rien que le pardon dans le cœur de chaque fils et fille du Burkina.

Propos recueillis par Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net