La communauté burkinabè du Kenya exprime sa solidarité avec le peuple
Frères Burkinabè,
Nous, Burkinabé résidant au Kenya, sommes mobilisés avec vous dans cette lutte commune pour notre patrie.
Nous déplorons les pertes en vie humaine, les blessures corporelles et psychologiques endurées, les destructions de biens, occasionnées depuis la prise d’otages du 16 septembre suivis de la proclamation du coup d’Etat du général Gilbert Diendéré.
Nous sommes un peuple fort, et unique. Le combat que nous menons aujourd’hui a commencé depuis le 3 janvier 1966. Nous nous inscrirons encore une fois, dans l’Histoire.
L’Union Africaine a qualifié opportunément de terroristes, les putschistes les du 16 septembre 2015. Le peuple du Burkina Faso, et la patrie des hommes intègres ne trouvent les mots appropriés pour qualifier ce forfait. Aucune de leurs revendications ne saurait justifier la perte de vies humaines. A leur endroit, il faut rappeler que la vie humaine est sacrée, et elle l’est encore plus pour leurs propres frères et sœurs. Aux yeux du monde et dans les médias, ils apparaissent cagoulés confirmant l’heureux qualificatif de terroristes décerné par l’Union Africaine. De quoi ont-ils peur donc, ces meurtriers aux mains dégoulinant du sang de la traitrise, de la barbarie d’une autre époque ? Le peuple Burkinabé qui, une fois de plus s’est dressé contre la félonie d’un régiment amené par un quarteron d’officiers supérieurs aventuristes et égarés, aura le dernier mot.
Aux membres du RSP, le peuple Burkinabé, les poings levés, demande de se raviser et de reprendre la voie de la sagesse en rejoignant leurs frères d’armes de l’armée régulière qui ont entendu le cri du cœur de la patrie. Il est encore temps pour eux de se raviser ! La deuxième chute Blaise Compaoré est en marche avec la désagrégation imminente de l’architecture militaire qui a fait le lit de tant de rancœurs et de divisions dans notre pays, et qui avait survécu à sa fuite le 31 octobre 2014.
Depuis une semaine, nous assistons à des mises en scènes présentées comme initiatives de conciliation. Le peuple n’est pas dupe. L’Union Africaine, plus éloignée du théâtre des opérations, apprécie bien mieux que la CEDEAO les enjeux de la trame de la partie qui qui se joue au Burkina Faso. Le projet d’accord élaboré par cette dernières est tout simplement inacceptable. Le sommet d’Abuja de ce jour, n’a pas d’objet en réalité, tant il jure avec la situation sur le terrain.
Peuples d’Afrique, vos frères du Burkina, son entrain d’écrire en mondovision une page de l’histoire immédiate du continent, soutenez le !
Frères et sœurs Burkinabé, la lutte n’est pas encore terminée. Serons les rangs pour l’estocade finale.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso