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Situation nationale : Kafando et Zida otages, la rue gronde

Publié le jeudi 17 septembre 2015 à 12h37min

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Situation nationale : Kafando et Zida otages, la rue gronde

« Libérez-Kossyam » ! C’est le mot d’ordre observé par les Ouagalais après la séquestration du président Michel Kafando, du Premier ministre Yacouba Isaac Zida et de deux ministres, dans l’après-midi du 16 septembre 2015, par des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Partis de la place de la révolution, les manifestants ont tenté de rallier Kosyam par le Boulevard France-Afrique. Mais très vite, ils seront dispersés par les hommes en tenue « léopard » dans les environs de Palace Hôtel. La petite insurrection sera anéantie. Mais le baromètre demeure au rouge.

Tout a commencé par des rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux, peu avant 15h, et faisant état d’une prise d’otage de Michel Kafando et de Yacouba Issac Zida. Très vite, les Burkinabè s’affolent. Les appels téléphoniques fusent de partout pour confirmer ou infirmer la nouvelle. Le doute se dissipera lorsque les média seront conviés pour entendre une déclaration du président du Conseil national de la transition (CNT).

Le CNT condamne

Les choses se précisent peu à peu ! Dans la salle d’audience, où il avait reçu dans la matinée une délégation conjointe des Nations unies et de l’Union africaine venue féliciter la transition, Cheriff Sy était attendu par une armada de journalistes. On lisait l’inquiétude sur les visages même si par moments une blague sortait çà et là pour détendre l’atmosphère. Après plus d’une demi-heure d’attente, un conseiller du président vient livrer une déclaration dans laquelle, Cheriff Sy condamnait avec la dernière énergie la séquestration des autorités. L’essentiel de l’information y est mais elle n’a pas étanché la soif des journalistes. Quelques minutes plus tard, on les informe que le président du CNT est en lieu sûr. Le « quatrième pouvoir » est alors invité à se rendre sur la place de la révolution ou au niveau de l’échangeur de Ouaga 2000 où se trouvent des manifestants et des députés, décidés à « défendre la mère Patrie ».

Manifestants dispersés

Le mot d’ordre est lancé et respecté même si le musellement de certaines stations-radios a commencé. L’affront du RSP commence à prendre des proportions inattendues lorsque des tirs biens nourris déchirent le ciel dans le but de disperser les manifestants parmi lesquels certains députés qui étaient prêts à en découdre avec le RSP. « Même si nous allons mourir, nous irons aux élections…on ne prend pas le pouvoir par les armes mais par les urnes », nous a lancé le président du mouvement pour le progrès et le changement.
Les manifestants ont pris la poudre d’escampette. De Ouaga 2000 à la Patte d’oie, ça courrait dans tous les sens. On murmurait que le RSP avait orchestré un coup d’Etat à moins d’un mois des élections et à seulement trois jours de la campagne présidentielle. Partout c’était la confusion.

Très vite, la communauté internationale, des leaders politiques et mouvements syndicaux condamnent cette « prise d’otage de la transition » qui présage un futur incertain quant à la bonne marche des élections.
Espérons que ce jeu du chat et de la souris prendra fin et les citoyens ont le regard tourné vers la Haute hiérarchie militaire qu’on dit être à pied d’œuvre pour dénouer la situation.

Herman Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 septembre 2015 à 12:49, par LAGUI ADAMA En réponse à : Situation nationale : Kafando et Zida otages, la rue gronde

    Vive le CND Qu’Allah bénisse et protège le Burkina faso

  • Le 17 septembre 2015 à 13:08, par Alex En réponse à : Situation nationale : Kafando et Zida otages, la rue gronde

    Les démons sont de retour. Luttons pour libérer notre cher Faso des griffes du diable. Barrons la route aux putschistes et à ces miliciens du RSP.
    A bas le RSP
    A bas Gilbert Diendéré
    Vive le peuple
    Vive le Burkina Faso

  • Le 17 septembre 2015 à 14:25, par Moussa En réponse à : Situation nationale : Kafando et Zida otages, la rue gronde

    Le reste de notre Armee Nationale Burkinabe ne va jamais accompagner le RSP dans son coup d’Etat. Cela, Soyons en sur car notre Armee Nationale a encore des officiers valeureux et dignes.
    Toutes les autres garnisons sont actuellement et doivent entrer dans la resistance contre le RSP. Il y va de leur honneur... et de leur survie.
    Le RSP est une bande de gangsters qui utilisent la terreur et les prises d’otages. Du jamais vu au Burkina Faso !

  • Le 18 septembre 2015 à 10:44, par banda oumar En réponse à : Situation nationale : Kafando et Zida otages, la rue gronde

    tous ensemble nous devons combattre pour delivrer notre president même si ont meurt sa ne pe plus contunier com sa a bon attandeur salu !

  • Le 19 septembre 2015 à 10:42, par Yacouba En réponse à : Situation nationale : Kafando et Zida otages, la rue gronde

    «  » mes penser

    {}
    Kanfado merci c est au tour DE LA POPULATION
    STOP RSP A BA DIENDERE

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