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Transition burkinabè : Le Groupe international de suivi exhorte les acteurs à maintenir le cap du dialogue

Publié le mercredi 16 septembre 2015 à 00h02min

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  Transition burkinabè : Le Groupe international de suivi exhorte les acteurs à maintenir le cap du dialogue

A quelques jours de l’ouverture de la campagne pour les élections présidentielle et législatives, le Groupe International de suivi et d’accompagnement de la transition au Burkina Faso (GISAT-BF) a tenu ce mardi 15 septembre 2015 à Ouagadougou sa quatrième réunion. Présidée par le Président du Faso, Michel Kafando, la réunion a permis aux participants de faire le point du processus de transition et d’encourager les acteurs à aller jusqu’au bout dans le respect de l’esprit de dialogue et de consensus qui les a animés jusqu’ici.

Pour le président Michel Kafando, la quatrième réunion du Groupe International de suivi et d’accompagnement de la transition au Burkina Faso (GISAT-BF), tenue ce 15 septembre 2015 à Ouagadougou, « vient à point nommé, pour évaluer l’évolution du processus de Transition, en cette dernière phase qui doit nous conduire à des élections démocratiques, libres et transparentes ». Et de rappeler les différentes actions menées depuis la troisième réunion du GISAT-BF en juin 2015 à Johannesbourg en Afrique du Sud. Il a évoqué notamment le pacte de bonne conduite pour les élections apaisées signé le 21 août 2015 par les acteurs politiques, les médias et les organisations de la société civile, dont l’objectif est, dit-il, d’encadrer et de discipliner la campagne électorale et les scrutins.

En outre, le président de la Transition indiquera : « Sur le plan socio-politique, le Gouvernement de Transition continue de privilégier le dialogue social et la concertation pour résoudre tout différend, aplanir les divergences et, partant, préserver la paix et la concorde nationale. Nous avons foi en la vertu du dialogue qui permet de surmonter les difficultés de quelque nature que ce soit, de préserver l’intérêt général, dans le cadre bien compris des dispositions de la Charte de transition et du consensus auquel sont parvenus les acteurs socio-politiques. Le gouvernement de Transition reste dans cette dynamique et n’a de cesse d’exhorter les acteurs socio-politiques à œuvrer de bonne foi à l’apaisement du climat social, et à user des moyens légaux mis à leur disposition pour régler tout différend politique ».

Cette affirmation de Michel Kafando ne pouvait que rassurer les représentants de la communauté internationale au GISAT-BF qui ont exprimé chacun le souhait de voir tous les acteurs politiques respecter l’esprit de dialogue et de consensus afin que les élections du 11 octobre 2015 se déroulent dans des conditions apaisées de sorte que le Burkina Faso, la région ouest-africaine, l’Afrique sortent grandis de ce processus électoral qu’ils souhaitent exemplaire. En substance, c’est ce qu’ont indiqué dans leur intervention le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest Mohamed Ibn Chambas ; le haut représentant de l’Union Africaine pour le Sahel et le Mali Pierre Buyoya ; et le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) Kadré Désiré Ouédraogo. Pour ce faire, ils ont insisté sur la nécessité pour les acteurs politiques de persévérer dans cette voie du dialogue et du consensus en mettant l’intérêt supérieur du peuple burkinabè au-dessus de toute considération.

« La question du Code électoral est dépassée »

S’il a été question pendant cette réunion du nouveau Code électoral qui a conduit à l’exclusion de membres de l’ancien pouvoir de la course au fauteuil présidentiel ; il n’a pas été possible de revenir sur les dispositions de Code. « La question du Code électoral est dépassée », a indiqué Pierre Buyoya. Alors que les représentants de l’ancienne majorité continuent de s’interroger sur la légitimité de ce Code et ne manquent pas d’occasion pour le faire savoir à celui qu’ils considèrent comme l’instigateur de cette loi, en l’occurrence le président du Conseil national de la Transition, Chérif Sy. Monsieur Sy qui a été apostrophé à sa sortie de la salle des Banquets par Achille Tapsoba et René Emile Kaboré tous deux de l’ex majorité. Et Sy de leur assurer qu’il assumait. Comme quoi, le consensus burkinabè tant salué par le GISAT-BF a aussi ses limites.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net

Voici les principales conclusions de la 4e réunion du GISAT-BF

1. Le Groupe international de suivi et d’accompagnement de la Transition au Burkina Faso (GISAT-BF) a tenu sa quatrième réunion à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 15 septembre 2015. La réunion a été co-présidée par l’Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les Nations unies. La liste des pays et organisations ayant pris part à la réunion figure en bas de page.
2. La cérémonie d’ouverture a marquée par les allocutions prononcées par SEM Michel Kafando, Président de la Transition, Président du Faso, le Haut Représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, le Président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas.
3. Les participants ont souligné que leur réunion se tient à un moment crucial du processus de transition. A cet égard, ils ont rappelé que les élections présidentielle et législatives devant conclure le processus de transition ouvert en novembre 2014 se tiendront dans moins d’un mois.
4. Les participants ont pris note de la communication du Gouvernement du Burkina Faso sur la situation politique et le processus de transition dans le pays. Ils se sont félicités des efforts des autorités et des autres acteurs burkinabè en vue de mener à son terme la Transition dans les délais impartis. Ils ont renouvelé leur appréciation et leur appui aux autorités de la transition, en particulier le Président Michel Kafando, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida et le Gouvernement de Transition, ainsi qu’à l’ensemble des autres acteurs politiques et de la société civile pour le sens des responsabilités dont ils ont fait montre pour relever les défis auxquels ils ont été confrontés tout au long de ce processus.
5. Les participants ont pris note avec satisfaction de l’état d’avancement des préparatifs des élections, en dépit du contexte économique et financier difficile que connaît le Burkina Faso, et dans le respect du chronogramme tel que fixé par la Charte de la Transition. A cet égard, ils ont exprimé leur gratitude à la communauté internationale pour la mobilisation exemplaire en appui à la transition en général et au processus électoral en particulier. Ils ont souligné la nécessité de maintenir et de renforcer cette mobilisation en vue de parachever avec succès le processus électoral, qui doit culminer avec la tenue des élections communales et régionales en janvier 2016.
6. Les participants ont noté avec appréciation l’esprit de dialogue et de consensus, ayant prévalu tout au long du processus de transition, et qui a permis aux autorités et à l’ensemble des acteurs burkinabè de surmonter les différentes crises survenues au cours de cette période. A cet égard, ils ont souligné la nécessité pour les acteurs politiques de persévérer dans cette voie en mettant l’intérêt supérieur du peuple burkinabè au-dessus de toute considération.
7. Les participants ont pris note des récentes décisions prises par le Conseil constitutionnel dans le cadre de ses prérogatives en matière électorale, et ont salué l’attitude républicaine, la retenue et le sens élevé des responsabilités avec lesquels les acteurs politiques concernés ont accueilli ces décisions. Ils les ont exhortés à poursuivre dans cette voie et continuer à privilégier le respect de la règle de droit et le recours aux voies légales pour la résolution de tout contentieux lié au déroulement du processus électoral, conformément au Code de bonne conduite pour des élections apaisées signé par l’ensemble des acteurs politiques, de la société civile et des médias, le 21 août 2015.
8. Les participants ont pris note de ce que, le 14 septembre 2015, la Commission pour la Réconciliation Nationale et les Réformes, mise en place aux termes de la Charte de Transition, a remis son rapport ainsi que ses recommandations au Président de la Transition.
9. Les participants ont salué la mobilisation continue des pays de la région en appui au processus de transition et réconciliation au Burkina Faso. Ils ont pris note des décisions de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO tenue à Dakar, le 12 septembre 2015. Ils ont exprimé leur profonde gratitude au Président Macky Sall, Président en exercice de la CEDEAO, et pris note de la nomination du Président Thomas Yayi Boni, comme Facilitateur pour les élections au Burkina Faso.
10. Les participants ont réaffirmé leur engagement à continuer à soutenir et accompagner le Burkina Faso sur la voie de l’approfondissement de la démocratie et de l’état de droit, ainsi que dans ses efforts de développement économique et social, en réponse aux aspirations profondes du peuple burkinabè. Dans ce cadre, ils ont convenu de tenir leur prochaine réunion en novembre 2015, à une date qui sera convenue avec les autorités burkinabè.
11. Les participants ont enfin exprimé leur gratitude aux autorités de la transition du Burkina Faso l’hospitalité et la disponibilité constantes, qui ont contribué au succès des réunions du GISAT-BF.

Liste des pays et organisations ayant pris part à la réunion : Afrique du Sud, Algérie, Angola, Banque Africaine de Développement, Banque mondiale, Bénin, Burkina Faso, Canada, Côte d’Ivoire, Danemark, Egypte, Etats-Unis d’Amérique, France, Fonds Monétaire International, Ghana, Japon, Libye, Luxembourg, Mali, Nations unies, Niger, Nigéria, Organisation de la Conférence Islamique (OIC), Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Royaumes Unis de la Grande Bretagne et Irlande, Russie, Sénégal, CEDEAO, CEN-SAD, UA, Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), UE, Tchad, Togo.

GBB
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Vos commentaires

  • Le 16 septembre 2015 à 07:37, par I.N.S En réponse à : Transition burkinabè : Le Groupe international de suivi exhorte les acteurs à maintenir le cap du dialogue

    Monsieur BAZIE du Faso.net, merci pour l’effort que vous faites afin de porter l’information juste aux citoyens d’ici et d’ailleurs. Je tiens toutefois à souligner que vous avez mis en ligne le projet de conclusions des travaux de la 4ème réunion du GISAT-BF. les paragraphes 5 et 9 dudit projet ont été amendés et de façon substantielle. Pour ces genres de réunion, il est prudent d’attendre le rapport final avant toute publication.

  • Le 16 septembre 2015 à 08:59, par a En réponse à : Transition burkinabè : Le Groupe international de suivi exhorte les acteurs à maintenir le cap du dialogue

    Que Achille se tienne tranquille.Quant à REK il peut toujours rèver car avec un parti d,un seul militant on se demande comment on peut ètre candidat à quelque chose.On ne comprend rien au comportement du CDP.On dit qu,on a pris acte et on continue à pleurnicher. Achille il paraitrait que tu fus un très bon professeur de philo,tu peux toujours y retourner et il y a la vacation dans le privé pour arrondir les fins de mois.Quant à REK il peut rejoindre son amant de l,autre cotè.

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