C’est le ministre de l’économie numérique et des postes qui a procédé au lancement des activités du forum qui se tient sous le thème « Gouverner pour et par la culture ». Amadou Yaro. « Il faut que chacun se mette en tête que nous ne pouvons pas véritablement avoir un développement endogène, un développement de type participatif sans intégrer la variable culturelle dans le processus », a dit le ministre.

En tant que premier responsable de l’économie numérique, il a par ailleurs précisé que son département est aux cotés des hommes de culture et intellectuels, pour que les TICs soient à leurs dispositions. « Nous avons déjà procédé à la formation de certains artistes, pour par exemple avoir une plateforme sur le plan international qui puisse leur permettre de faire passer leur musique ». Et malgré les difficultés, a poursuivi le ministre, le gouvernement de la transition a gardé certaines activités phares de notre pays. Aussi, le budget alloué à la culture, jusque-là très marginal, connaitra une hausse dans le budget de l’Etat en 2016.

«  J’ai été très satisfait de voir qu’il y a un thème sur le financement innovant de la culture. La culture coute cher, mais comme certains le disent, sans culture, ça va nous couter beaucoup encore plus cher… ».

Impacter les programme des candidats

A la veille des campagnes électorales, Etienne Minoungou, l’un des initiateurs de la coalition qui organise le forum, pense que c’est le moment opportun pour attirer l’attention des candidats à prendre en compte la donne culturelle.
« Nous voulons nous organiser, nous préparer, être une force de proposition et influencer la campagne. Influencer la campagne, parce que nous savons que les états-majors des partis politiques sont en train de proposer des projets de société aux burkinabè et nous voulons que la place de la culture soit centrale ».

Alors, « dans la nouvelle donne de notre pays, nous souhaitons qu’on puisse consacrer des ressources importantes à la culture, parce que sans elle, il n’y a pas d’imagination, d’innovation. Il faut investir massivement dans la culture, dans la formation dans l’éducation, donner la possibilité aux chercheurs qui peuvent alimenter les défis que nous affrontons. Il faut aussi que les opérateurs culturels privés qui travaillent depuis des années qui n’ont pas de moyens, qu’on puisse faire des contrats programmes avec eux… », a-t-poursuivi.

Le thème de la présente édition, c’est « Gouverner pour et par la Culture », ceci pour défendre un gros morceau pour la culture auprès des candidats, futurs dirigeants.

« Comme le dit maitre Titinga Frédéric Pacéré, dans nos traditions, le roi règne, mais c’est la coutume qui gouverne. C’est l’ensemble des valeurs fondatrices de notre intelligence collective, qui anime notre sentiment d’être ensemble, notre volonté de bouger ensemble et de participer au monde », précise Etienne Minoungou pour justifier le thème.

La Coalition des artistes et des intellectuels pour la culture au Burkina Faso est un groupe de réflexion informel, conduit par Etienne Minoungou (directeur des récréatrales) et Mahamadé Savadogo (professeur d’université), qui réunit des personnalités soucieuses de réfléchir et de défendre la place de la culture dans la société burkinabè.

Tiga Cheick Sawadogo
tigacheick@hotmail.fr
Lefaso.net