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Changements climatiques : En attendant la COP 21, ARGA s’organise

Publié le samedi 5 septembre 2015 à 01h53min

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Changements climatiques : En attendant la COP 21, ARGA s’organise

A Jour J-88 de la 21e conférence des parties (COP21) qu’abritera Paris en fin Novembre, l’Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique (ARGA) se prépare. Elle a organisé, jeudi 03 août 2015 à Ouagadougou, un atelier de réflexion qui a permis de recueillir des propositions à même de faire peser la balance des négociations en faveur du continent africain. Des représentants d’organisations de la société civile et de ministères étaient de la partie.

Que peut l’Afrique à Paris si ces Etats n’accordent pas leurs violons ? Rien ! répondront les experts. Pour le médiateur d’ARGA Burkina, la lutte contre les changements climatiques nécessite une réponse africaine qui implique aussi bien les décideurs que la société civile. De l’avis de cette organisation panafricaine, la gouvernance climatique est intimement liée à celle politique. D’où la nécessité d’aller aux négociations de façon concertée puisque la capitale française accueillera plus de 40 000 personnes venues de 195 pays. Après les ateliers de Dakar et du Togo, c’était au tour d’ARGA-Burkina de se prêter à un exercice avec les acteurs évoluant dans le domaine de l’environnement et des changements climatiques. Plusieurs propositions ont été faites afin de changer la donne à l’échelle continentale.

Propositions

Tout d’abord les participants à l’atelier souhaitent que l’accord global sur le climat soit juridiquement contraignant avec un mécanisme de suivi efficace. Ensuite, concernant la synergie des acteurs, l’on s’accorde à mettre l’accent sur le plaidoyer, à institutionnaliser les OSC dans un cadre fédérateur et pourquoi pas à fixer les conditions de création des OSC dans le domaine de l’environnement. Aussi, la gouvernance environnementale est une préoccupation majeure exprimée par les participants. Pour eux, il faudrait entre autre promouvoir la justiciabilité du droit à l’environnement, intégrer la notion de changement climatique dans les curricula, promouvoir la gestion participative des acteurs à la base, renforcer les capacités des élus en matière de changements climatiques. Enfin, la question du financement doit être discutée en associant le secteur privé car la gestion de l’environnement lui incombe également.

Plus de temps à perdre

Rappelons qu’au cours de cet atelier, les participants ont eu droit à deux communications assurées par Yda Alexis Nagalo, secrétaire exécutif national du CAJE (Cadre d’action des Juristes de l’environnement), et par Urbain Yaméogo, enseignant-chercheur. Des deux exposés, l’on retiendra que la COP21 vient de très loin, précisément de 1992, et que la planète n’a plus le temps à perdre, comme le dit Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations-Unies, qui déplore la lenteur des négociations depuis plus d’une vingtaine d’années. La Chine et les Etats-Unis sont les « mauvais élèves » des COP et n’entendent pas faire des compromis.

Réunir tous les acteurs

« L’Afrique peut faire autrement. On n’a pas à choisir la pauvreté dans un environnement sain ou un développement dans un environnement pollué », dixit M. Ouédraogo. Pour le communicateur, l’Afrique pourrait transformer son modèle économique, « déjà prédateur de ressources », pour s’adapter. Le monde des affaires doit fortement s’investir car « toute dynamique qui ne prend pas en compte ce milieu est vouée à l’échec », se convainc le chercheur. Il y a également une nécessité pour l’Etat de travailler avec les OSC plutôt que de les laisser « s’atomiser ». Pour M. Nagalo, l’agenda des solutions doit pouvoir mettre en place un réseautage qui facilite l’engagement de tous les acteurs.
Une chose est de recueillir les propositions, une autre est d’identifier les porteurs qui vont défendre la cause africaine afin de tenir tête aux pays développés. ARGA dit s’atteler à le faire en attendant le dernier atelier qui sera organisé par la représentation du Mali.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 5 septembre 2015 à 15:58, par nacoulma En réponse à : Changements climatiques : En attendant la COP 21, ARGA s’organise

    sauvons notre monde. en l’occurrence notre Afrique.Si nous voulons réellement atteindre nos objectifs, il faudra impliquer tous les acteurs qui peuvent intervenir dans le domaine de l’environnement ; de la climatologie.sans cette implication intégrale nous n’allons jamais aboutir.

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