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Décision du Conseil constitutionnel : « Le droit a été dit et la loi a été appliquée », dixit Frédéric Zoungrana, coordonnateur du Mouvement Soyons Sérieux

Publié le jeudi 27 août 2015 à 01h14min

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Décision du Conseil constitutionnel : « Le droit a été dit et la loi a été appliquée », dixit Frédéric Zoungrana, coordonnateur du Mouvement Soyons Sérieux

Invalidation des candidatures des anciens dignitaires aux législatives, insécurité et signature du Pacte de bonne conduite par les acteurs aux élections. Ce sont les trois sujets d’actualité qui ont conduit les responsables du Mouvement Soyons Sérieux (MSS) à faire face à la presse dans la soirée de ce mercredi, 26 août 2015 à Ouagadougou.

Sur la décision du Conseil constitutionnel, Frédéric Zoungrana, coordonnateur du MSS indique qu’elle peut être appréciée sous deux angles à savoir, l’angle du droit et celui politique. Sur le premier aspect, il estime que « les juges du Conseil constitutionnel ont dit le droit et que la loi a été appliquée ».
Sur le plan politique, cette organisation de la société civile déclare que la décision a été influencée par la politique, rendue possible par la non-application de la décision de la Cour de la CEDEAO par les autorités. Aussi, les animateurs de la conférence notent que la « liste des personnes visées est sélective et s’est élargie à dessein à des personnalités politiques gênantes ».

Les animateurs de la conférence disent s’expliquer mal la présence par exemple de personnes comme Jérôme Zoma et Aboubacar Bouda sur la liste de personnes inéligibles. Elles qui, soutiennent-ils, n’ont été ni ministres ni députés ou leaders de partis politiques visés.
Selon eux, s’il faille appliquer le code électoral dans toute sa rigueur, cette liste doit être prolongée, en appliquant le code à d’autres personnes dont ils se sont réservé de citer les noms. Précisant de ce fait que « c’est bon mais ce n’est pas arrivé » car, tous ceux qui ont conçu l’idée de révision doivent être soumis à la loi.

De leur avis, au regard des tensions que pourrait engendrer cette décision, les sages du Conseil constitutionnel doivent faire une large communication sur les fondements de cette décision pour une meilleure compréhension par les citoyens. « On ne peut pas empêcher quelqu’un qui est mal informé de mal raisonner et, par ricochet, de mal se comporter », soutient le coordonnateur du MSS, M. Zoungrana.

Sur l’appel du CDP à ses militants à la désobéissance civile, le MSS souligne que le contenu de l’expression doit être clarifié et que son intention de se retirer du processus n’engage que lui. « Si le CDP estime que la politique de la chaise vide l’arrange, qu’il le fasse ! ». Aussi ont-ils déploré les propos ‘’belliqueux’’ de certains responsables politiques et les agissements de certaines organisations de la société civile qui, selon eux, peuvent conduire à la dérive.

Sur la signature du Pacte de bonne conduite « pour des élections apaisées », Frédéric Zoungrana et son équipe ont indiqué que si l’initiative est à saluer dans son principe, elle manque cependant de caractère contraignant pour les parties prenantes. Ce qui, selon eux, vide le Pacte de tout son sens. Soutenant que certains responsables d’organisations de la société civile et de partis politiques se sont, dès le lendemain de la signature, livré à des discours va-t-en guerre et d’incitation à la violence et à la haine.

Tout en observant un moment de recueillement en la mémoire du maréchal des logis Ilboudo Ba Souleymane décédé suite à l’attaque de la brigade de gendarmerie de Oursi, le MSS s’est inquiété de la montée de l’insécurité. Forts d’un certain nombre de cas énumérés, ils ont lancé un appel aux autorités, en particulier au Président du Faso, à prendre des « mesures draconiennes et efficaces » pour rétablir la sécurité sur toute l’étendue du territoire. Ils disent comprendre difficilement par exemple que le nombre de policiers recrutés ait connu une baisse cette année. Dans ce même ordre d’idée, les responsables du MSS ont appelé les autorités à doter les Forces de défense et de sécurité de l’intérieur du pays, de moyens conséquents pour faire face aux bandits qui, le plus souvent, disent-ils, sont plus dotés que les hommes de sécurité.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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