Les hommes des médias auront fort à faire, avec les élections couplées du 11 octobre prochain, qui de l’avis de beaucoup seront les plus ouvertes et les plus disputées de l’histoire du Burkina Faso. Ils se doivent donc de bien se préparer pour mieux jouer leur rôle d’information de façon professionnelle. Ils seront au cœur de la campagne pour relayer le discours électoral, le faire vivre au public de bout en bout.

C’est pour faire respecter deux principes cardinaux de l’institution, c’est à dire, l’égalité d’accès aux médias publics des candidats ou partis politiques en lice et le respect du pluralisme et de l’équilibre de l’information dans les média tant publics que privés, que le CSC a initié cette rencontre avec les responsables des médias sous le thème, « la régulation de l’information en période électorale ». Les participants ont ainsi échangé autour de ces principes pour en avoir une commune compréhension.

Cette rencontre avec les responsables de media de l’avis de la présidente du CSC répondait donc à cet impératif. « Si les campagnes électorales sont par excellence des périodes d’effervescence politique, caractérisées par des joutes oratoires et parfois des excès langagiers, la responsabilité sociale du journaliste l’oblige à tempérer ce discours dans le traitement de l’information » a-t-elle dit avant d’ajouter que du professionnalisme des média dépendent la paix et la cohésion sociale.

Deux communications sous forme de panels ont donc servi de base d’échanges. « Les prérogatives du CSC en matière de régulation de l’information électorale et le dispositif organisationnel des élections présidentielle et législatives de 2015 » puis « les mécanismes du monitoring interne des médias en période électorale et les attentes du CSC pour une bonne gestion de la couverture médiatique des élections couplées du 11 octobre 2015 ».

Parce que le CSC est souvent perçu comme le gendarme de la presse, Nathalie Somé a saisi l’occasion pour rappeler que son institution est plutôt là pour accompagner les journalismes dans le professionnalisme, même si, a-t-elle précisé, il y a souvent des « égarements » dans les rangs des hommes de média. « On nous reproche un certain nombre de choses, mais nous sommes une institution républicaine. Comment vous pouvez demander à une institution républicaine de faire dans l’incivisme. Notre institution doit mettre en œuvre les décisions du législateur et c’est ce que nous sommes en train de faire », a dit Nathalie Somé pour qui il faut travailler à élaguer l’image de gendarme qui colle au CSC.

Tiga Cheick Sawadogo
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