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« Les autorités de la transition doivent prendre des décisions pour contrer la machine déclenchée au conseil constitutionnel » dixit Pascal Zaïda de la CNTR

Publié le jeudi 20 août 2015 à 00h21min

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 « Les autorités de la transition doivent prendre des décisions pour contrer la machine déclenchée au conseil constitutionnel » dixit Pascal Zaïda de la CNTR

La Coordination nationale pour une transition réussie a animé une conférence de presse ce mercredi 19 août 2015, à Ouagadougou. Les points saillants de cette rencontre ont porté sur la situation politique nationale marquée par le contentieux préélectoral en cours et la promulgation du nouveau statut des personnels militaires.

Dans sa déclaration liminaire, le coordonnateur national de la Coordination nationale pour une transition réussite (CNTR), Pascal Zaïda a expliqué que depuis le 13 juillet 2015, la cour de la Justice de la CEDEAO avait clos le débat sur la question de l’exclusion en invitant les acteurs de premier rang de la transition et théoriciens de l’exclusion à accepter le verdict.

De même, que le président du Faso, Michel Kafando a lui-même rappelé que le pays reste attaché à ses engagements internationaux. Seulement face à la difficulté juridique, a-t-il confié, une sorte d’accord tacite semblait avoir été conclue sur la question ou en tout cas sur « la loi Chérif » avec à côté des experts en droit constitutionnel qui envisageaient comme alternative le fait pour le conseil constitutionnel de tenir compte de l’esprit de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO.

Inopinément, a l’en croire, depuis la semaine dernière et avant même la publication de la liste par la CENI, le contentieux préélectoral a été repris de plus belle à travers les recours d’organisations de la société civile et de partis politiques. Si pour le principe et en tant que républicain, la CNTR a approuvé la démarche qui consiste à recourir aux juges institutionnels pour apprécier les candidatures, cela n’est visiblement pas le cas pour la démarche des requérants sur les questions liées à l’art. 135 du nouveau code électoral.

C’est pourquoi, M. Zaïda a lancé un appel solennel à la chefferie coutumière et religieuse à s’impliquer pour le maintien de la cohésion sociale. A la communauté internationale notamment la France, les USA, l’Union Européenne et les amis du Burkina Faso qui se sont investis pour obtenir le caractère inclusif de la transition, à peser de tout leur poids pour infléchir les décisions politiques des autorités de la transition dans le sens de la préservation de la paix sociale. Aux autorités de la transition, de prendre rapidement une décision politique pour contrer la machine déjà déclenchée au Conseil constitutionnel dont la mission est la préservation de la paix sociale à travers le respect de l’inclusion, la garantie de l’équité et de la transparence des élections.

S’agissant de la promulgation de la loi sur le statut du personnel militaire par « la transition à la sauce Zida et Sy », le coordonnateur national de la CNTR n’a pas hésité à manifester sa désapprobation. « Il est inadmissible qu’un statut soit érigé sans consultation des premiers concernés et de surcroit lorsqu’il est contesté comme c’est le cas pour le présent statut. De la même manière pour le code électoral, le Président Kafando devrait être moins pressé dans la promulgation de ce texte » dixit M. Zaïda.

De l’avis de la Coordination, la proposition de statut de ce corps devrait faire l’objet de véritables états généraux inclusifs, de la haute hiérarchie au petit soldat. D’ores et déjà, elle suggère aux futures autorités à se préparer à redéfinir avec le sérieux qui sied l’avenir « du pays des hommes intègres » en relisant l’ensemble des textes caractérisés par un manque criard de profondeur de vision.

Pascal Zaida qui n’a pas manqué de fustiger le mensonge au sommet de l’Etat dans cette comparaison : « Blaise Compaoré en 27 ans de règne n’a jamais menti à son peuple. Il a toujours pris son temps avant de dévoiler ses ambitions. Par contre le président de la transition a eu à dire à propos de la loi Chérif qu’il est contre l’iexlusion mais à notre grande surprise il a promulgué la loi en moins de 24 heures. Pareille pour le code militaire, qu’il a promulgué sans un consensus avec la hiérarchie militaire… »

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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