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GMB : "la reprise des activités, à défaut, le paiement des droits"

Publié le mercredi 6 avril 2005 à 07h22min

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Les travailleurs des ex-Grands Moulins du Burkina (GMB) et leurs familles étaient dans les rues de Banfora le jeudi 24 mars 2005, pour exiger la reprise de leurs activités.

Au haut-commissariat où ils se sont rendus, les travailleurs ont remis au secrétaire général de la province, Modibo Traoré, représentant le gouverneur de la région des Cascades, une lettre à l’attention du Premier ministre, chef du gouvernement pour la résolution immédiate de leur situation de chômage.

"Les travailleurs ont faim et sont malades. Vingt-sept mois sans salaire. A bas la mauvaise gestion de nos sociétés. Redémarrage ou les droits...". Voilà la substance des écriteaux scandés par les rescapés travailleurs des ex-GMB, leurs femmes et surtout leurs enfants dans les rues et la capitale de la cité du Paysan noir, ce jour 24 mars 2005.

En mémoire, la crise sans précédent qui frappe durement les travailleurs de cette société a déjà coûté la vie à quatre (4) d’entre eux et a rendu la quasi-totalité démunie. Vingt-sept mois sans salaire, toujours des promesses pour la reprise des activités, c’est ce qui justifie entre autres l’organisation de cette marche. Du reste, selon le représentant des travailleurs Sanon Denis, cette marche qui se caractérise par la présence de leurs femmes et de leurs enfants témoigne la misère dans les foyers et la difficile question de la scolarisation des enfants.

Aussi, les travailleurs constatent avec amertume que leur ministère de tutelle n’accorde aucun prix au traitement diligent du dossier GMB, "Pire, ces dernières années, il se complaît à délivrer des agréments d’installation de nouvelles minoteries, dont la dernière en date est celle du 30 décembre 2004 à la SIMAO, pour une production de 30 tonnes de farine froment par jour". Considérant que ces demandeurs d’agrément étaient des potentiels repreneurs des GMB, les travailleurs restent très inquiets quant à une reprise effective des activités de la société, compte tenu des limites des capacités d’absorption du marché burkinabè.

A travers la lettre adressée à Son Excellence le Premier ministre, chef du gouvernement, les travailleurs, suite aux multiples actions entreprises en vue d’exiger une reprise des activités de leur société, demandent à Paramanga Ernest Yonli "son implication personnelle pour une reprise effective et immédiate des activités des GMB...". A défaut, les travailleurs exigent au moins le paiement de leurs droits comprenant :

- les arriérés de salaire depuis janvier 2003,

- les droits acquis,

- les dommages et intérêts pour le préjudice subi.

Mamadou YERE
AIB/Comoé

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