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Adaptation aux changements climatiques : Projet FEM/EBA pour la résilience dans les zones de Oursi et la Boucle du Mouhoun

Publié le vendredi 14 août 2015 à 23h13min

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Adaptation aux changements climatiques : Projet FEM/EBA pour la résilience dans les zones de Oursi et la Boucle du Mouhoun

Un projet qui vise la réduction de la vulnérabilité des communautés locales aux risques additionnels causés par les changements climatiques et renforcer leur résilience à travers des activités d’adaptations dans deux zones climatiques opposées. C’est l’objectif d’un projet qui a été lancé officiellement le 13 aout dernier à Ouagadougou. Le secrétaire général du ministère de l’environnement et des ressources halieutiques a donné le top départ des activités du projet au cours d’un atelier d’information des parties prenantes du projet.

Projet FEM/EBA : « Réduction de la vulnérabilité des moyens d’existence dépendant des ressources naturelles dans deux paysages menacés par les effets des changements climatiques au Burkina Faso : le corridor forestier de la boucle du Mouhoun et des zones humides du bassin de la mare d’Oursi », c’est l’intitulé de cet instrument pour la réduction des communautés locales aux risques causés par les changements climatiques.

Le projet est parti d’un fait. Au Burkina Faso, le climat tropical sec devient de plus en plus aride et d’année en année, les précipitations deviennent de plus en plus variables, entrainant des sécheresses récurrentes et des inondations.

Aussi, dans le domaine de l’utilisation des terres, il est constaté une augmentation chaque année, des superficies agricoles pluviales, de la déforestation et une diminution des forêts galeries. En tant que pays sahélien, l’agriculture du Burkina Faso est essentiellement pluviale.

Autre constat, en ce qui est de la déforestation, il est à noter qu’environ 40 villages et hameaux installés depuis plus de trente ans dans des zones forestières ont fini par avoir une reconnaissance administrative. Environ 15 000 vivent illégalement dans les forets classées.

Pourtant, selon le secrétaire général du ministère de l’environnement et des ressources halieutiques qui a assure la tutelle technique du projet, les écosystèmes et leurs ressources constituent des éléments importants pour la survie de l’humanité d’où la nécessité de son maintien par de bonnes pratiques.

« Les écosystèmes qui fonctionnent bien améliorent la résilience naturelle aux effets néfastes des changements climatiques et réduisent la vulnérabilité des populations. La gestion écosystémique connue sous le nom Adaptation Basée sur les Ecosystèmes (EBA), est une approche encore sous-utilisée, qui s’appuie sur les services de la biodiversité et des écosystèmes pour la mise en place d’une stratégie globale d’adaptation des individus et des communautés aux changements climatiques, aux niveaux local, national, régional et mondial », a dit Lambert Georges Ouédraogo.

Un projet pionnier en Afrique

L’atelier au cours duquel le projet a été lancé, visait à permettre aux différentes parties prenantes d’améliorer leurs connaissances des objectifs du projet et de s’approprier résultats attendus.

Le projet est financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), pour lequel le PNUD a été choisi par le gouvernement burkinabè comme agence d’exécuton afin de faciliter la formulation et la mise œuvre prévue entre 2015 et 2021. De l’avis du directeur pays par intérim du PNUD, Maleye Diop, il s’agit de l’un des projets pionniers en Afrique, avec une forte application de l’approche de l’adaptation basée aux écosystèmes, avec l’acronyme anglais EBA (Eco-Based Adaptation).

Les résultats du projet « seront d’un grand intérêt au niveau sous régional. En effet à ce jour, cette approche est sous exploitée malgré une haute dépendance des ressources naturelles par les communautés ». Alors que, s’alliant au SG du ministère de tutelle, le directeur pays par intérim est convaincu qu’une bonne gestion de l’écosystème constitue un facteur clé dans l’amélioration de la résilience naturelle aux effets néfastes des changements climatique ».

Le projet EBA vise donc à aider les personnes et surtout les communautés de base, à mieux s’adapter à travers l’entretien et l’amélioration des services éco systémiques essentiels aux moyens de subsistance.

Pour l’occupation illégale des forêts classées, pour Lambert Georges Ouédraogo, le projet va intégrer une stratégie qui intègre les intérêts des populations.
« Il ya des questions sociales qu’il faut également prendre en considération. Il ya de plus en plus des villages qui se sont implantés dans les forêts classées, ce qui est strictement interdit. Mais les forêts sont également classées pour les populations. Il faut donc trouver des compromis. Le déguerpissement est possible, mais il faut trouver des moyens durables. Ce sont des échanges qu’il faut entreprendre avec les populations qui sont établies avec des écoles et des maternités », a-t-il ajouté.

Le projet Fonds pour l’environnement mondial/Adaptation Basée sur les Ecosystèmes FEM(EBA) mobilisera près de 7 millions de dollars US.

Tiga Cheick Sawadogo
tigacheick@hotmail.fr
lefaso.net

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