Fronde à la Fédération burkinabè de cyclisme : La Ligue des Hauts-Bassins soutient Alassane Ouangrawa
Contre tout départ de l’actuel président de la fédération nationale, la Ligue de cyclisme des Hauts-Bassins a animé une conférence de presse ce jeudi 06 août 2015 à Bobo-Dioulasso. Pour Lassina Traoré et ses camarades de l’ouest, Alassane D. Ouangrawa est à l’origine du rayonnement actuel du cyclisme burkinabè en Afrique. Mieux, les animateurs de la conférence trouvent que les calomniateurs de l’actuelle équipe dirigeante du cyclisme burkinabè font de la délation. Ils les ont « démontés ».
« Ousmane Sawadogo est un inconnu dans le milieu du cyclisme burkinabè. Personnellement, je ne connais pas cet individu. Tout ce que je sais de lui c’est qu’il a demandé la dissolution de la fédération burkinabè de cyclisme en s’appuyant sur six clubs et sur une association de supporters qui vient de naître. Il faut qu’on se le dise, gérer une fédération de cyclisme n’est pas un jeu, encore moins une occasion pour s’enrichir. Que ceux qui ne peuvent rien apporter à ce sport s’abstiennent. Nous on sait que Alassane D. Ouangrawa s’investit beaucoup pour le rayonnement du cyclisme burkinabè », ce sont là des mots de Lassina Traoré. Avec sa double casquette de président de la Ligue de cyclisme des Hauts –Bassins et d’ancien cycliste, vainqueur du championnat national à la fin des années 1980, il a été l’animateur principal de cette conférence de presse. Outré par la demande de dissolution de la fédération par des « individus qui ne sont pas connus dans le milieu du cyclisme », il a donné des raisons pour lesquelles l’on devrait barrer la route aux « agitateurs ». Pour lui, Alassane Ouangrawa peut se targuer d’être celui-là qui a donné un nouveau souffle au cyclisme burkinabè. Ainsi, sous la présidence de l’actuel responsable de la fédération, les cyclistes burkinabè (ceux retenus pour porter les couleurs du pays lors du Tour du Faso toucheraient 500.000 FCFA comme prime de départ. Contre 40.000 FCFA auparavant. A l’actif d’Alassane Ouangrawa, on peut également évoquer le rayonnement des cyclistes burkinabè à l’international, notamment sur les pistes africaines. Toujours selon les animateurs de la conférence, Alassane Ouangrawa peut être considéré comme un dirigeant modèle dans le milieu du cyclisme burkinabè. Ses coureurs (les cyclistes de son club) rouleraient avec des vélos qui coutent des millions et toucheraient des centaines de mille comme salaire mensuel.
Quelques explications sur les différends
Pour la Ligue de cyclisme des Hauts-Bassins, les frondeurs, soutenus par des « anciens dirigeants qui étaient sortis par la petite porte » font de la délation. Revenant sur les accusations de malversations dans la gestion du budget annuel de la fédération burkinabè de cyclisme, Lassina Traoré a dit qu’aucun sou n’est tombé dans la poche du président national du vélo burkinabè. La main sur le cœur, il a assuré les détracteurs de la fédération que seulement 10.300.000 ont été utilisés sur la somme de 35.000.000 que le ministère alloue annuellement à la fédération. Pour lui, il est même aberrant de s’appuyer sur une quelconque affaire de malversation de cette somme au sein de la fédération, l’argent étant débloqué progressivement pour répondre à des exigences liées à la participation des étalons cyclistes aux compétitions internationales. Toujours dans le souci d’éclairer l’opinion nationale et de soutenir l’actuel président de la fédération, Alassane Traoré a tenu à apporter des éclaircissements sur le choix des coureurs/stagiaires à l’international. Contrairement à ce qui se dirait dans le milieu des contestataires, des facteurs comme la compétitivité, l’âge ou le niveau d’instruction seraient les seuls critères de sélection des « stagiaires/cyclistes ». Et c’est ce qui expliquerait les nombreuses sorties à l’international de l’unique cycliste burkinabè qui a un niveau supérieur.
Ousséni Bancé
Lefaso.net