LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

CENI : Lansané Dao prête serment, en remplacement de Mathias Tankoano

Publié le mercredi 5 août 2015 à 00h02min

PARTAGER :                          
CENI : Lansané Dao prête serment, en remplacement de Mathias Tankoano

Nommé le 24 juillet dernier en qualité de membre de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Lansané Dao a prêté serment dans la matinée de ce mardi 4 août 2015 au Conseil constitutionnel. Il remplace ainsi Mathias Tankoano, démissionnaire pour « convenance personnelle ».

Lansané Dao siège au titre des organisations de la société civile, sous composante associations de défense des droits de l’homme.
Devant les premiers responsables de la CENI, dont son président Me Barthélémy Kéré, et plusieurs autres proches, le nouveau membre à ‘’juré d’exercer ses fonctions en toute intégrité, objectivité et probité, en s’abstenant de tout comportement susceptible de nuire à la totale transparence dans l’organisation, la supervision des opérations électorales et référendaires et en accomplissant conformément à la loi, avec loyauté, honneur et patriotisme les tâches liées à ses fonctions’’.

Le nouvel entrant dit mesurer certes l’ampleur de la tâche mais reste confiant qu’avec l’accompagnement des uns et des autres, il pourra donner le meilleur de lui-même. Rappelant que la dynamique d’ensemble étant de réussir les élections dans la transparence et la crédibilité pour le bonheur du pays.
« A l’heure où notre pays veut amorcer un nouveau tournant de son histoire, où le Conseil constitutionnel entend occuper sa véritable place, il n’est pas inutile de rappeler la valeur du serment », a déclaré le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, affirmant que beaucoup de personnes se demandent, avec certainement raison, si le serment a encore une quelconque valeur. Il a cependant noté qu’au-delà des considérations personnelles qu’impliquent la solennité, l’engagement et l’obligation du serment, il est important de relever que la règle de droit n’est rien, sans la vertu des hommes qui l’appliquent. Selon lui, c’est précisément cette vertu que le serment veut matérialiser chez tous ceux qui sont chargés de faire respecter les règles communes.

Mathias Tankoano exhorte les Burkinabè à l’esprit de paix

Le président du Conseil constitutionnel a expliqué au nouvel entrant qu’en s’engageant comme l’ont déjà fait les autres, il est désormais le gardien des valeurs et principes républicains consacrés par la Constitution. « Vous vous engagez non seulement à les protéger, mais vous vous engagez également à l’égard de la société toute entière », a-t-il souligné avant d’ajouter que l’acte revêt une double importance. Il s’agit d’une part de contribuer à garantir la paix par l’organisation et la supervision d’élections sans contestation et, d’autre part réconcilier le droit et l’éthique. « En prêtant ce serment, vous adhérez à un système d’éthique qui comprend la loyauté, la diligence, la neutralité, l’impartialité, l’intégrité et la conscience dans le respect des lois de la République. C’est par ce comportement que le citoyen aura confiance aux résultats que vous allez publier et sera rassuré que tout s’est bien déroulé et qu’il faut respecter le verdict des urnes. C’est exigeant, mais il y va de l’avenir de notre pays. Notre pays a évolué et l’injustice, la tricherie, les violations des règles du jeu politique ne sont plus tolérables », a mis en exergue le premier responsable du Conseil constitutionnel, KassoumKambou.

Pour sa part, le sortant Mathias Tankoano a souhaité une bonne suite de mission à son successeur en partageant sa « très belle expérience » de son passage à la CENI (2011-2015). « Ce qui est important dans cette mission, c’est la collégialité avec laquelle nous avons travaillé. Au regard des défis énormes qui incombent à la CENI, c’est toujours important que vous ayez une harmonie de points de vue », a fait observer l’ancien membre de la CENI, Mathias Tankoano. C’est pourquoi il a souhaité que Lansané Dao puisse aussi bénéficier du même environnement pour relever le défi des élections à venir. A en croire M. Tankoano, Lansané Dao est pourvu d’une bonne expérience en matière électorale et il y a, de ce fait, motif à être fier que ce soit lui qui vienne à la CENI pour relever les défis.

Sur le motif de sa démission, Mathias Tankoano a expliqué qu’il a demandé à être déchargé du fait de sa longue absence du pays liée à ses activités. Celui-là même qui vient également de s’engager dans la vie politique exhorte tous les Burkinabè à l’esprit de paix et à conjuguer les efforts pour une issue heureuse de la transition. « Comme j’aime à le répéter, nous sommes filles et fils du même pays, personne n’est plus Burkinabè que l’autre. Quelles qu’en soient les divergences, nous pouvons nous entendre sur l’essentiel pour sauvegarder la paix dans notre pays ».

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

Encadré : Curriculum vitae de Lansané Dao

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Commune de Bouroum-Bouroum : Koko Momo, élu maire