Les vérités de Barack Obama aux présidents africains
En visite officielle en Ethiopie, Barack Obama a prononcé ce mardi le premier discours d’un président américain au siège de l’Union africaine. Voici les grandes lignes de son discours.
La corruption, cancer économique de l’Afrique
Le président américain a appelé à vaincre la corruption car affirme-t-il, rien ne libérera plus le potentiel économique de l’Afrique que l’éradication du cancer de la corruption. « La corruption existe partout dans le monde mais en Afrique, la corruption aspire des milliards de dollars des économies, de l’argent qui pourrait être utilisé pour créer des emplois, construire des hôpitaux et des écoles ». « Seuls les Africains peuvent mettre fin à la corruption dans leurs pays », a-t-il ajouté, promettant que les États-Unis aideraient les gouvernements africains décidés à combattre les circuits financiers illicites, à prendre des mesures, à promouvoir la bonne gouvernance, la transparence et l’État de droit.
Le discours n’a pas changé envers les chefs d’Etat qui veulent changer les constitutions pour rester au pouvoir
Lors de sa première tournée africaine comme président, Barack Obama annonçait au Ghana en 2009 que l’Afrique n’avait pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes. Le ton quoiqu’avec humour s’est endurci ce mardi à la tribune de l’Union africaine. « Personne ne devrait être président à vie » a-t-il affirmé.
« Je dois être honnête avec vous. Je ne comprends pas cette attitude. Je suis dans mon second mandat. Cela a été un extraordinaire privilège pour moi de servir en tant que président des Etats-Unis, mais notre Constitution dit que je ne peux concourir pour un troisième mandat. Lorsqu’un dirigeant essaie de changer les règles du jeu en cours de route pour rester au pouvoir cela risque de créer de l’instabilité et des conflits, comme on l’a vu au Burundi. Et c’est souvent le premier pas vers la paralysie ». Et de répondre en ces termes au dirigeant africain qui explique la prolongation de son mandat parce que se disant indispensable pour la stabilité de son pays : « Si c’est vrai, cela signifie qu’il a échoué à construire une véritable nation ». L’humour accompagnant, il ajouta ces phrases qui seront accueillies par des applaudissements, « Je ne comprends pas pourquoi les gens veulent rester aussi longtemps au pouvoir, surtout lorsqu’ils ont tant d’argent ». Les messages se sont ensuite voulus plus avertissants : « Les progrès de l’Afrique dépendront aussi de la démocratie, parce que les Africains, comme tout le monde, méritent la dignité de pouvoir contrôler leurs propres vies ». La démocratie, ce n’est pas juste des élections a précisé M. Obama. « Quand les journalistes sont mis derrière les barreaux pour avoir fait leur travail, des militants sont menacés (...) alors il y a une démocratie qui n’en a que le nom, mais pas le contenu.
Education, sécurité, relations bilatérales
« Alors que l’Afrique fait face au terrorisme et à la guerre, les États-Unis sont à vos côtés » a rassuré le premier responsable du pays. « Avec des formations et du soutien, nous aidons les forces africaines à se renforcer ».
Parlant d’éducation le message s’est voulu interpellateur sur celle des filles, « laissez les filles apprendre pour qu’elles grandissent fortes en bonne santé. Ce sera bon pour les familles qui élèveront des enfants intelligents et pour chacune de vos nations. ».
En ce qui concerne les partenariats et les relations bilatérales, le président américain faisant implicitement référence à son concurrent la chine, a critiqué les pays dont les « relations économiques » se limitent « à la construction d’infrastructures avec de la main-d’œuvre étrangère ou l’extraction des ressources naturelles de l’Afrique ». « De véritables partenariats doivent être une bonne affaire pour l’Afrique, ils doivent créer des emplois et des possibilités pour les Africains. C’est le genre de partenariat qu’offre l’Amérique ».
Le monde appelé à changer « son regard sur l’Afrique »
« C’est en tant qu’Américain, fier de l’être que je me présente devant vous. Et aussi en tant que fils d’un Africain », n’a pas manqué de dire le premier président noir des Etats-Unis né d’un père Kenyan. « L’Afrique et les peuples africains ont contribué à forger l’Amérique et également l’homme que je suis et ma vision du monde » a-t-il ajouté.
Parlant de vision, M. Obama a appelé le monde à changer « son regard sur l’Afrique ». « Alors que l’Afrique change, j’ai appelé le monde à changer son regard sur l’Afrique (...) Après un demi-siècle d’indépendances, il est plus que temps d’abandonner les vieux stéréotypes d’une Afrique enlisée pour toujours dans la pauvreté et les conflits ». Pour lui, « Le monde doit reconnaître les extraordinaires progrès de l’Afrique (...) une des régions du monde où la croissance est la plus rapide » ; même s’il n’a pas manqué de noter cependant, « La tâche la plus urgente pour l’Afrique aujourd’hui et pour les décennies à venir est de créer des opportunités pour cette génération à venir. Cela sera une entreprise considérable. L’Afrique va devoir créer des millions d’emplois supplémentaires », a-t-il expliqué, appelant également à partager les fruits de la croissance au-delà de « quelques-uns au sommet ».
L’Union africaine a par ailleurs été invitée à réaffirmer son leadership. « Quand je suis venu pour la première fois sur le continent en tant que président, j’ai dit que l’Afrique n’avait pas besoin d’homme fort, mais d’institutions fortes, rappelle Obama. L’Union africaine peut être l’une d’elles ».
Amélie Gué
Informations recoupées d’articles de l’AFP, RFI, BBC Afrique et Le Point Afrique.
Vos commentaires
1. Le 29 juillet 2015 à 06:28, par Matou a Sikassossièra En réponse à : Les vérités de Barack Obama aux présidents africains
Oooooh pauvre Barack ! Est-ce que vous saviez que toutes les guerres qui se passent dans le monde sont l’œuvre des 5 grandes puissances et Israël dont l’ Amérique en tête . A l’UA
L’Irak
La Libye
L’Afganistan
un chef D’Etat Africain aurait du dire au moralisateur ceci :
Mr le Président si vous arrêtez de fabriquer les avions de guerres , les chars derniers cri, les missiles nucléaires , les fusils derniers cri, aucun chef d’état Africain ne modifiera aucune constitution. Le vieux Bob du Zimbabwe a dit à Barack : " si vous acceptiez de devenir mon épouse alors ce même jour j’instaure lhomosexualite dans mon pays" .
La fabrication à grande échelle d’armes destructrice est un crime contre l’humanité . Qui a dit sans les armes le monde ne se porterait pas mieux ? Qui a dit que la démocratie doit être imposé par 5 grandes puissances aux autres ? Pourquoi L’Amerique, la Russie, la Chine, le Brésil , l’Inde ,Israel n’ont pas signé le traité de la cour pénal ? En Afrique l’ homosexxualite est un crime car contraire à nos mœurs . Pourquoi Barack ferait il tant d’effort pour sa reconnaissance en Afrique ? Ne nous trompons pas faisons des enfants pour non seulement la survie de nos nations , mais également pour la survie de l’humanité .
L’Amerique a détruit :
etc.
aujourd’hui tous ces pays jadis prospère économiquement sont devenus l’ombre de leur brillant passe. Les jihadistes qui étaient contenus dans ces pays se sont éparpillés dans le monde et sans contrôle .
les droits de l’homme c’est aussi libéré Guantanamo , c’est île appartient à Cuba.
Mr Barack votre pays commerce avec les pays du Golfe , là-bas les femmes ne peuvent même pas conduire une voiture a plus forte raison vote. Alors allez faire là-bas vos discours enflammés . Nous voulons une institution forte aux usa qui va abolir l’achat et le port d’armes incontrôlés.
Les OGM le maïs OGM , L’huile OGM , le Lait OGM etc. Livre à nos pays sous forme de catwell dans les années 70 seraient à la base de beaucoup de cancer en Afrique. Pourquoi ces mêmes produits ne sont pas consommés aux usa ?
Barack profitent te battre pour la survie des noirs aux usa. Tes parents souffre au state a cause du racisme . Bat toi pour ça car c’est de la ségrégation qui ne dit pas son nom. Ce sont des citoyens de seconde zone.
Si jai un choix a faire je préfère un changement de constitution , à un fabricant d’armes de destruction massive.
2. Le 29 juillet 2015 à 07:34, par LOMPO En réponse à : Les vérités de Barack Obama aux présidents africains
OBAMA RAPPELLE :
En ce qui concerne les partenariats et les relations bilatérales, le président américain faisant implicitement référence à son concurrent la chine, a critiqué les pays dont les « relations économiques » se limitent « à la construction d’infrastructures avec de la main-d’œuvre étrangère ou l’extraction des ressources naturelles de l’Afrique ». « De véritables partenariats doivent être une bonne affaire pour l’Afrique, ils doivent créer des emplois et des possibilités pour les Africains. C’est le genre de partenariat qu’offre l’Amérique ».
Chers dirigeants, pensez à l’exploitation minière au BURKINA FASO, au Niger précisément SORAZ à Zinder, la liste est longue. Une ressource nous appartient, des vautours viennent vous négociez mal les contrats, la jeunesse forte, valide, compétente, reste au chômage. Ces venus d’ailleurs, pillent, et nos ressources et nos emplois. GRANDISSEZ !
3. Le 29 juillet 2015 à 10:25, par leprospère En réponse à : Les vérités de Barack Obama aux présidents africains
Merci au président mondial pour ses déclarations qui apparaissent comme un engagement fort pour le développement du continent de ses ancêtres. Depuis votre déclaration lors de votre dernier passage au Ghana, la jeunesse africaine prend de plus en plus conscience de son rôle prépondérant dans les politiques, programme et projets de développement en sa faveur.Cependant, force est de reconnaître que les déclarations seules ne suffisent pas. Il faut aller vers les sanctions de ces dirigeants corrompus et la suspensions de l’aide américaine vers les pays les plus corrompus pour servir d’exemples .Pour ce faire, il faut les comptes de ces derniers dans les grandes banques occidentales soient révélées et renvoyés dans leurs pays d’origine pour servir au développement des secteurs sociaux. C’est ainsi que la lutte contre la corruption connaitrait du succès. VIVE LES AMIS DE L’AFRIQUE ! VIVE L’AFRIQUE !
4. Le 29 juillet 2015 à 17:31, par kouadio En réponse à : Les vérités de Barack Obama aux présidents africains
Quel engagement pour le développement ? Obama n’a qu’a aller dire les mêmes choses aux arabes et on verra s’il pourra revoir la statue de la Liberté. C’est devant les nègres que ces chantres des valeurs judéo-chrétiennes viennent raconter leur vie. Obama arrête de financer les OSC pour détruire les pays en voie de développement pour légitimer tes élucubrations ! Au Congo et au Burundi, vos agents ont ete demasques et fouettes ! Au Burkina, la naivete de Compaore vous a permi de marquer un point. Le Burkina est plus loin d’une guerre civile que jamais a cause de ces leaders enivres par vos contradictions.
5. Le 29 juillet 2015 à 18:02, par Le Vigilent En réponse à : Les vérités de Barack Obama aux présidents africains
Internaute N 1 - Matou a Sikassossièra, pour toi la corruption, la mauvaise gouvernance, les pouvoirs a vis sont bons pour l’Afrique et personne, surtout pas les non africains, n’a le droit d’attirer l’attention sur l’ampleur et les méfaits de ces fléaux ?
Tu parles de la ségrégation raciale qui persiste aux Etats Unis mais tu omets de dire qu’ils sont partis de la traite des noirs a l’abolition de l’esclavage, a la reconnaissance de la citoyenneté et du droit de vote pour les noirs et les autres hommes de couleur, a l’élargissement des droits de ces minorités raciales, etc. Aujourd’hui, le fils d’un noir né africain qui n’a même pas été naturalisé américain, a été élu et réélu président des Etats Unis contre des candidats "américains de souche" par tous les américains blancs, noirs et d’autres minorités raciales.
Que dit notre constitution a propos des candidats a la présidence ? Etre de nationalité burkinabè, ne de parents eux mêmes burkinabè . Est-ce que quelqu’un née d’un père kenyan et d’une mère burkinabé peut être candidat a l’élection présidentielle au Burkina Faso ? Que dis-tu de certaines de nos régions ou sont interdits les mariages entre certaines castes ? Que dis-tu des conflits intercommunautaires qui sont légion dans les nos régions et villages surtout pour des questions d’occupation des terres ?
Parlant de la fabrication des armes utilisées par les africains pour des guerres et autres conflits, il faut te demander si avant la colonisation le africains n’ont pas utilisé des armes fabriquées par eux même pour les conquêtes de territoires voisins avec mort d’hommes, destruction de villages entiers, etc.?
Quand on n’a rien de pertinent a dire, il est mieux de s’abstenir au lieu de se lancer dans des développements qui ne nous avancent en rien.
6. Le 29 juillet 2015 à 18:42, par SAPO En réponse à : Les vérités de Barack Obama aux présidents africains
Ce qui est dommage est que le Président américain ne fait même pas un petit clin d’œil pour louer le courage du peuple Burkina pour son insurrection. Pendant que son ambassadeur au Burkina faso a été l’invité du tapis d’honneur de radio Burkina. Bizarre !
7. Le 29 juillet 2015 à 19:11 En réponse à : Les vérités de Barack Obama aux présidents africains
l’UA ne sert à rien. Elle est répresentative du comportement de nos chefs d’etats inutiles qui font la honte de l’Afrique. Leur seul but est d’envoyer leurs petits morveux en occident pour qu’ils dilapident l’argent facilement acquis et de facon malhonnête dans les biens de luxes, se pavaner dans les boites de nuit. Regardez un président comme biya qui passe 6 mois en suisse ou france et qui ne connait même pas tous les membres de son gouvernement ? Et on appelle ca la président ? Tchrrrrrr. Y’a des gens qui sont vraiment nés après la honte. Donc vivre en suisse c’est doux ? Pourquoi tu ne rends pas ton pays doux ? Quand ils sont malades, ils se précipitent pour aller se soigner en france, suisse, etc...Donc vous savez que vos ministres de la santé ne foutent rien......Blaise compaoré on devait t’envoyer à l’hopital blaise compaoré pour te soigner mais pas au maroc.
8. Le 29 juillet 2015 à 20:37, par Spartacus En réponse à : Les vérités de Barack Obama aux présidents africains
Ce qui est dit est dit. Le patron a parlé.