Pour la saison en cours, la Ligue nationale de football a véritablement commencée ses activités au mois de décembre. Pour les phases aller des championnats nationaux, elle a délivré au total, 1655 licences. Elles se répartissent par catégorie comme suit : 490 licences pour la D1, 805 licences pour la D2 et 360 licences pour le football féminin.

Un championnat qui, de l’avis du lieutenant- colonel Ali Bouda président de la LNF connaît une amélioration tant au niveau de l’organisation que du niveau de jeu. La preuve selon lui, est le fait que l’on n’assiste plus aux scores fleuves lors des oppositions en D2. Ce qui signifie que les niveaux des équipes se valent. Dans le championnat d’élite aussi, des clubs comme le RCK et l’USO tentent de bousculer la hiérarchie qui semblait être établie, celle qui voulait que le champion en titre soit l’EFO ou l’ASFA-Y. Malgré tout, la plupart des rencontres ne font pas recettes ou du moins ne couvrent pas les dépenses organisationnelles. Seules les rencontres de l’EFO, de l’ASFA-Y ou les grands derbys de Ouagadougou enregistrent des bénéfices.

Bobo, un cas sérieux

Aucune rencontre de Bobo-Dioulasso n’enregistre des bénéfices. Certaines rencontres ne sont suivies que par une cinquantaine de spectateurs. Pour une ville qu’on dit le vivier du football burkinabè, il y a véritablement problème. Là-dessus le 2e vice-président de la LNF et président de la Ligue de l’Ouest de football, M. Djerma Adama reconnaîtra avec les journalistes, qu’il y a un sérieux problème. Les raisons seraient selon lui, entre autres la position excentrée du stade omnisports de la ville. Plusieurs mesures ont été prises allant jusqu’à la réduction au strict minimum des dépenses pour colmater les brèches mais que nenni.

L’autre raison pourrait être selon le vice-président la gestion même des clubs qui n’ont sans doute pas pu s’adapter au semi-professionnalisme de notre football. Résultat, les joueurs continuent de descendre vers Ouaga, ce qui tue le niveau, donc le spectacle des clubs à Sya. La crise ivoirienne et les difficultés financières des sociétés ont porté un coup au sponsoring des clubs de la ville. Autant de problèmes qui ne sont pas pour arranger les choses. Mais dira M. Djerma lorsqu’il y a des tournois inter-secteurs, les spectateurs sont plus nombreux qu’au stade.

La solution la plus pressante serait de réhabiliter le stade Wobi afin de rapprocher le football des spectateurs.

Un ambitieux programme en cours de mise en œuvre

Pour permettre au football burkinabè d’atteindre le niveau escompté, la LNF a comme ambition, de créer plus de compétitions. C’est pourquoi ses responsables réfléchissent à un championnat de D3. Aussi, ils entendent mettre en place un championnat des petites catégories qui devra respecter les âges. C’est là que le dossier achoppe. Sory Boureima, 1er vice-président et président de Ligue du Centre affirme que rares sont les formations qui respectent les âges. Il faut donc selon lui, sensibiliser les encadreurs à ce sujet car injecter près de 10 millions dans un championnat et ne rien récolter ne serait pas une bonne chose. A ce sujet, la direction technique a fait un boulot que la LNF entend soumettre à la FBF pour appréciation avant la mise en œuvre.

Lassina SAWADOGO (sawadogola@yahoo.fr)

Les phases de D1 en chiffres sur 13 journées

 Spectateurs : 72 167

 Vente de billets : 33 384 900

 Subvention 1ère tranche : 12 000 000 F

 Déplacements des équipes : 16 861 500 F

 Déplacement officiels : 1 676 000 F

 Carburant sapeurs et sécurité : 1 100 000 F

 Déplacements radio et télé : 1 919 500 F

 Préfinancement organisation : 9 100 000 F

 Frais d’organisation sur terrain : 24 292 428

Dépenses totales : 66 949 428