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Tourisme culturel : les potentialités du Burkina

Publié le lundi 4 avril 2005 à 09h17min

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Le ministre chargé des Enseignements secondaire superieur et de la Recherche Scientifique entouré de son secrétaire général et de celui chargé de la Culture, a présidé la présentation de l’étude sur le tourisme culturel au Burkina Faso.

Cette étude met en exergue les potentialités, le diagnostic et les perpectives du tourisme dans notre pays a connu la présence et la contribution des différents acteurs du tourisme et de l’éducation, c’était le 29 mars dernier.

Le thème présenté par le consultant Bitchibali Dansa, secrétaire permanent de la Semaine nationale de la culture (SNC), s’inscrit dans un thème général intitulé : Etude sur le projet-culture-tourisme en Afrique de l’Ouest. Six pays de l’Ouest africain ont travaillé sur le sujet commandé par l’UNESCO. Ces pays sont le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Ghana, le Mali, le Niger et le Sénégal. C’est le secrétaire général de la Commission nationale pour l’UNESCO qui a introduit le consultant par la présentation de son étude après que le ministre chargé des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche a donné sa vision de la chose culturelle.

Pour le ministre des Enseignements, M. Laya Sawadogo, tout ce qui représente l’essence de la culture africaine n’est pas connu et il faut donc présenter ces valeurs à l’adoption des autres cultures. L’étude du consultant peint un tableau qui se veut précis sur les potentialités et les faiblesses du tourisme dans notre pays.

Il y a plein de valeur touristiques dans notre pays", dira-t-il. Un exemple parmi tant d’autres, le Burkina peut mobiliser en un laps de temps des milliers de masques d’origines diverses. Côté faiblesse, il y a un problème d’aménagement et de préservation des sites touristiques et une tendance à revenir sur les mêmes circuits touristiques.

La faune burkinabè (élément de tourisme) est l’une des plus riches et des plus variées avec sur ce terrain, vingt deux (22) concessionnaires pour 500 emplois et des retombées financières sur le budget de l’Etat à hauteur de 1 milliard de FCFA. Seulement à ce niveau, le consultant remarquera que "les communautés ne jouissent pas des retombées financières des activités touristiques sur les aires de faune".

Il y a en outre une absence de monographie détaillée actualisée et complète qui prenne en compte la dimension culturelle.

A ce problème s’ajoute la difficulté d’accès de certains sites d’accueil qui, du reste sont insuffisants. En arts et spectacles plus de 40 manifestations intéressent l’Etat et ses partenaires et de 60 établissements d’artisanat en 1984, nous en étions à 210 en 2002. Les agences de voyage sont passées quant à elle de 15 en 1995 à 36 en 2002 pour des chiffres d’affaires allant de 4 à 40 millions par an pour 500 emplois. Si le décor est planté pour un essor touristique dans notre pays, il faut déplorer selon le consultant le manque de concertation entre acteurs culturels et encourager une plus grande représentativité de l’administration culturelle dans les provinces. L’étude a proposé un projet dont l’exécution a intéressé l’UNESCO.

Il s’agit de réveiller les anciennes routes célèbres. Celles notamment du sel, du poisson, de l’or et de la cola. Des interventions ont contribué à enrichir l’étude lors de sa présentation. Il faut aussi regretter que cette étude soit quelque peu dépassée, car réalisée en 2002 alors que "beaucoup d’eau a coulé sous le pont de la culture et du tourisme burkinabè". Cette étude enrichie sera l’objet d’orientation de la politique nationale du tourisme qui sera incessamment soumis à l’Assemblée nationale par les soins du ministère chargé des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, représentant l’UNESCO dans notre pays. En attendant, l’attelage culture tourisme semble être bien parti.

Fernando GUETABAMBA
Siwaya

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