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Festival Lafibala : A la découverte du groupe Keneba

Publié le dimanche 5 juillet 2015 à 22h31min

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Festival Lafibala : A la découverte du groupe Keneba

A l’occasion du festival Lafibala, des journalistes stagiaires ont animé un journal quotidien du festival et certains articles devaient être publiés dans le Dauphiné Libéré et sur Lefaso.net. Nous vous proposons celui de Marine Laffont sur le groupe Keneba, un collectif haut en couleur pour qui la diversité est une richesse

La rencontre. S’il ne fallait retenir qu’un seul mot pour parler de Keneba ce serait celui ci. Rencontre des disciplines artistiques, rencontre des instruments, rencontre des cultures et rencontre avec le public. Dans ce spectacle pour le moins original, les danses traditionnelles africaines, les acrobaties aériennes, la bascule et la corde lisse s’entremèlent au rythme des djembés, doudoum, tamani, flûte, guitare et violoncelle. Le tout dans une atmosphère théatrale et saupoudrée d’humour.

L’histoire du collectif débute elle aussi par une rencontre, celle de Baba Konaté, musicien burkinabè et leader de la troupe Badema à Ouahigouya et Mathilde Gorisse, musicienne et circassienne, issue de la cie Kaoukafela à Chambéry. Ils décident alors de partager leurs univers en créant un spectacle commun entre les deux compagnies à l’occasion d’une résidence de création au Burkina en 2014.
En 2015, ils réitèrent l’expérience et profitent d’une seconde résidence, cette fois ci à Chambéry. Enrichi d’artistes de nouveaux horizons, le collectif est désormais français, burkinabè, catalan et suisse.

Le spectacle respire cette mixité et on dénote facilement les liens particuliers qui se sont créés au sein de cette petite tribu. Une arrivée en fanfare au volant d’un camion, Keneba installe son univers pour le moins particulier sous la corde suspendue : une commode, une bascule, un violoncelle... L’entrée théatrale rythmée par le trombone et la percussion annonce la couleur. « Keneba signifie en langue djula l’espace où chacun et chacune prend sa place », explique Baba. L’idée est de s’inspirer de la culture de l’autre et de décloisonner les pratiques. Tous participent aux chants africains, le flutiste joue en escaladant ses camarades, les musiciennes font de l’acrobatie aérienne. L’illustration est faite, c’est ça l’esprit Keneba.

Marine Laffont

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