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Ouverture du congrès d’investiture du candidat du MPP : Roch Kaboré appelle les parties prenantes de la crise entre le RSP et le Premier ministre Zida à la retenue et à la sagesse

Publié le dimanche 5 juillet 2015 à 07h23min

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Ouverture du congrès d’investiture du candidat du MPP : Roch Kaboré appelle les parties prenantes de la crise entre le RSP et le Premier ministre Zida à la retenue et à la sagesse

Le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a exprimé sa position par rapport aux « récents événements liés aux problèmes récurrents au niveau du Régiment de sécurité présidentielle ». C’était le samedi 4 juillet 2015 à Ouagadougou, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du premier congrès extraordinaire de son parti.

La Transition en cours dans notre pays, précise Roch Marc Christian Kaboré, « doit réussir et déboucher sur des élections justes, démocratiques, libres et transparentes ». Mais pour l’heure, des inquiétudes existent ; et pas des moindres. Et elles doivent être prises au sérieux. Des inquiétudes tenant entre autres à des remous au sein du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) vis-à-vis des autorités de la Transition.

Des remous qui, de l’avis du président du MPP, « interpellent fortement » ; du moins ceux qui sont soucieux de l’aboutissement à bonne date, de la Transition. En ces remous, M. Kaboré dit voir « des dérives dignes d’un Etat d’exception ». Or, précise-t-il, « nous sommes dans un Etat de droit » où « le rôle de l’armée c’est d’être au service du ¨Peuple burkinabè, de défendre les institutions de la République et l’intégrité du territoire national ».

Défendre l’intégrité du territoire national, voilà qui devrait préoccuper l’armée burkinabé en « ces moments particulièrement difficiles où les terroristes peuvent frapper partout et à tout moment » dans les pays de la sous-région ouest-africaine. A tout le moins, précise Roch Marc Christian Kaboré, « nous avons besoin de la cohésion au sein de l’armée et du soutien de la population à son armée nationale ». Dans ce sens, lance-t-il, « je voudrais appeler toutes les parties prenantes à la retenue et à la sagesse ». Pour lui en effet, « l’intérêt supérieur du Peuple burkinabé ne saurait, sous aucun prétexte, être sacrifié sur l’autel d’ambitions personnelles, d’où qu’elles viennent ».

Aucune manœuvre ou subterfuge tendant à prolonger…

Aujourd’hui encore Roch Marc Christian Kaboré s’est voulu ferme : « Je réaffirme (…) qu’aucune manœuvre ou subterfuge tendant à prolonger la Transition et donc à modifier le calendrier électoral, pour des ambitions personnelles ou pour servir de cheval de Troie à la restauration du régime déchu ne sera tolérée. » Déjà, présage-t-il, « Le Peuple vigilant saura apporter la riposte appropriée et empêcher que des pêcheurs en eaux troubles ne puissent récupérer et trahir son insurrection ».

Ne saurait également, de l’avis de M. Kaboré, être une « affaire personnelle » ou une « affaire des seuls spécialistes en droit », « l’entreprise » de « nouvelle Constitution » avec passage à une cinquième République. Cette « nouvelle Constitution, précise-t-il, sera une œuvre collective ou ne sera pas ».

Selon lui, étant donné que le « temps » constitue « le principal obstacle pour cette réforme » dans un contexte de non-prolongation de la Transition, « il est plus sage et politiquement correct de confier cette mutation à une instance représentative des forces politiques et sociales du pays. » Cette instance « héritera, des travaux de la commission des réformes pour organiser de larges consultations (…) avant la soumission de la nouvelle Constitution au peuple par référendum ».

Sa conviction à lui, Roch Marc Christian Kaboré, c’est que « la tenue des élections à la date prévue, conformément à la feuille de route de la Transition, renforcera la crédibilité nationale et internationale de l’expérience burkinabé qui fait déjà émule sur le continent. »

Fulbert Paré
Lefaso.net

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