LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Migrants burkinabè expulsés du Gabon : « Alert Migration » appelle à la solidarité

Publié le vendredi 26 juin 2015 à 03h10min

PARTAGER :                          
Migrants burkinabè expulsés du Gabon :  « Alert Migration » appelle à la solidarité

La question de la migration selon les membres de l’association « Alert Migration » créée en avril dernier peut être considérée de nos jours comme un grave problème de santé publique. D’où l’urgence pour une sensibilisation voire un accompagnement des jeunes en situation de migration. Devant la presse ce jeudi 25 juin, l’association a décliné les raisons de son existence, ses objectifs avant de lancer un appel à la solidarité et un accueil réconfortant pour les 150 burkinabé qui ont été expulsés du Gabon et mis sur le chemin du retour pour le pays des hommes intègres.

Ils sont partis du Gabon depuis le 21 juin. Eux, ce sont les 150 migrants burkinabè – près de 200, les derniers chiffres selon l’association-. En transit au Nigéria, ils attendent selon Abdoulaye Tao, secrétaire général de Alert migration, une décision des autorités burkinabè pour fouler le sol de leur patrie. Certains semblent être malades ; d’autres ont tout perdu. Ils viennent sans doute désespérés et il est du devoir de leurs frères et sœurs burkinabè de leur redonner le sourire et l’espoir.

L’association Alert Burkina dont certains membres sont passés par cette situation de migrants avoue mesurer cette situation difficile dans laquelle se trouvent aujourd’hui ces burkinabè partis illégalement au Gabon. D’où l’appel à une solidarité nationale, un accueil chaleureux à ces migrants qui arriveront incessamment au Faso. Aussi, appelle-t-ils à la prise de dispositions pour leurs soins de santé, leur hébergement (kit d’hygiène) et leur réinsertion socioprofessionnelle, etc.

En effet, en avril 2015 suite au rapatriement forcé et dans des conditions inhumaines de 77 jeunes burkinabè depuis de la Guinée-Equatoriale, Bintou Ouédraogo/Gansoré –coordinatrice de l’association- et les siens disent avoir été écœurés. S’en sont suivies de multiples rencontres qui ont abouti à la création de l’association « Alert Migration » dont le but principal est la sensibilisation et l’accompagnement des jeunes en situation de migration.
Alert Migration a pour slogan « Nos compatriotes ! Notre préoccupation pour un Burkina prospère ». C’est une association ouverte à tous à condition de respecter le statut et les règlements intérieurs. Consciente qu’il s’agit là d’un phénomène à la peau dure, Ouédraogo/GansoréBintou et ses collaborateurs s’éloignent de toute intention visant à encourager la migration ; et ce ; de façon clandestine ou encore à haut risque. Au cours de ce point de presse, ils ont lancé une invite à chaque burkinabè d’avoir une pensée envers ces frères et sœurs compatriotes, qui par un concours de circonstances se sont retrouvés hors du pays mais qui, certainement ont très envie de retrouver de meilleures conditions de vie et partant de contribuer au développement de la Nation.

Des migrants veulent encore repartir

Des 77 burkinabè rapatriés de la Guinée-Equatoriale, certains veulent encore repartir. Et pourquoi ? Selon Abdoulaye Tao, ils disent avoir tout perdu. La honte de rentrer au village, pire les mains vides amènent forcement ces jeunes à repartir d’où ils ont été chassés. A cela s’ajoute la déception. En effet, à entendre le secrétaire général de « Alert Migration », beaucoup ont confié avoir envoyé de l’argent au pays pour investir mais cela n’a jamais été fait. Malgré donc les conditions d’insécurité, ils tiennent à leur aventure à l’extérieur.

La responsabilité des autorités n’est pas également à balayer du revers de la main. Un migrant avait relevé cet aspect à leur retour de la Guinée-Equatoriale. Il avait, en effet, témoigné que lorsqu’il a été enlevé en cours de chemin à Bata, les policiers l’ont emprisonné avant de le déporter à l’aéroport pour son rapatriement. Pendant son séjour en prison, il leur avait demandé de repartir chercher ses affaires à la maison. Ces derniers lui ont fait savoir que le Consul allait s’en charger. Mais il ne retrouvera jamais ses affaires. C’est pourquoi, pour « Alert Migration », il doit y avoir un autre problème entre les autorités et les ressortissants burkinabè dans ces pays. Pour Abdoulaye Tao, la rencontre avec les structures étatiques, qu’ils ont entamée - depuis peu - avait pour but de mieux comprendre la situation. D’autres rencontres ont eu lieu avec le Mogho Naaba, les organismes internationaux, la direction provinciale de l’Action et de la solidarité nationale etc.

A la question de savoir si l’association dispose de moyens pour aider les migrants, Ouédraogo/Gansoré Bintou ne pourra fournir de réponse claire car dit-elle : « Nous venons de naitre et nous n’avons pas encore de moyens pour les aider de façon concrète. D’où notre appel à l’endroit de toutes les bonnes volontés qui peuvent leur venir en aide. Elles peuvent déposer les contributions au niveau des directions provinciales de l’Action sociale ».

Bassératou KINDO
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 26 juin 2015 à 12:22, par Naboho Lassina En réponse à : Migrants burkinabè expulsés du Gabon : « Alert Migration » appelle à la solidarité

    A chaque fois lorsque , j appends l explusion de mes compariotes dans 1 pays donné, mon coeur fond en larmes : Cela est la conséquence de la mauvaise politique du C.D.P. en tète avec BLAISE COMPAORE . Une politique qui obligeait l aventure des jeunes. Je suis rentré à Ouaga en juillet 2002. àprès plus d une quarataine d années passées en R.C.I. Où je suis né le 19/12/1952. je suis comptable de profession. Par bonheur j ai commencé à travaillet en aout 2002, car pétri d expériences 28ans. en R.C.I. Je ne regrette rien 1 fils en 4è année phcie,, sa grande soeur enseignante. IL faut retenir lla jeunesse en mécanisant la riziculture à grande échelle, je demande aux milliadaires Burkinabès de créer des emplois pour leurs enfants pour éviter qu ils aillent s aventurer avec tous les risques.Dans son pays on a sa liberté et la paix .Merci

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique