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Burkina # Emirats : 0-0 - On n’a pas forcé le talent

Publié le vendredi 5 décembre 2003 à 10h44min

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Un nul blanc (0-0) ! voilà qui arrange nettement les affaires des Burkinabè tout en donnant un peu de chance au Emiratites. Nous sommes premier du groupe et devons rester à Abu Dhabi.

Malgré leur victoire acquise de haute lutte lors de la deuxième journée, le pays hôte a abordé notre match avec un réalisme surprenant et un profond respect pour le Burkina. Le point étant suffisant pour nous, on n’a pas forcé le talent.

Les Emiratites aiment leur équipe. Ils avaient fondé de sérieux espoirs sur elle. A notre arrivée là-bas, certains nous ont dit que leur onze était un prétendant à la couronne. Mais très vite, ils vont déchanter. En jouant contre le Burkina, le pays hôte avait retrouvé toute sa lucidité. Dans la presse locale, on disait que Matar (c’est le chouchou de l’équipe locale) et ses camarades ont livré un match héroïque contre le Panama, ce qui a redonné un énorme espoir au peuple entier.

Ainsi a écrit un confrère : "nous avons retrouvé de l’appétit. Mais un appétit en ce moment, pourquoi faire ? Nos espoirs et nos ambitions risquent bien de ne pas peser lourd face au talent et à la confiance des Burkinabè". Puis le confrère de se reprendre "si Matar et ses camardes vont tomber, c’est incontestablement les armes à la main. ’’

Au stade ce lundi, le public est sorti juste pour voir. On a vite compris là-bas que les chances de vaincre les Etalons (que le site de la FIFA considère comme ’’l’ogre, l’équipe la plus athlétique de la compétition) sont minces. "Même le coach de l’équipe, le Français Jodar Jean-François n’y croyait pas. En fin de partie, il nous a avoué ceci : ’’Je savais que la fraîcheur physique de mes poulains n’était pas à comparer à celle des Burkinabè. Dans le match, je n’ai pas eu tort. Mes joueurs avaient toujours quelques kilogrammes de moins que les adversaires du jour’’.

Toutefois, le public en début de partie, a eu un mince espoir que son équipe décrocherait une victoire. Du côté burkinabè, il y a eu des retouches et non des moindres. Aristide Bancé et Ousséni Zongo étaient le cauchemar de tout un peuple avant le match. C’était tout comme si leurs prières étaient exaucées. Pas de Aristide encore moins de Zongo au départ. Mieux, le capitaine qui était sous la menace d’un deuxième carton, synonyme d’expulsion, n’était pas de la partie. Et les applaudissements nourris du public vont commencer dès la publication des feuilles de match. Et il en sera ainsi jusqu’à la fin du match.


Sur le terrain, les Etalons ont dû faire face aux joueurs adverses mais aussi au public et surtout à l’arbitre. Le moindre contact entre nos joueurs et les locaux était synonyme d’une faute et d’un rappel à l’ordre, sec. Il a fallu que nos joueurs jouent la prudence jusqu’au bout. Finalement, l’arbitre s’est retourné contre l’équipe locale en renvoyant, sur une faute grossière, Abdulla Majid dans les vestiaires avant la fin de la partie. Le coach de l’équipe est d’ailleurs très fâché contre son poulain. Le technicien français n’a pas hésité à qualifier la faute de son joueur de faute ’’bête". Le match lui-même a été rare en occasions de buts.

Enfin , il faut plutôt dire que les Etalons ont ’’géré la partie ’’ pour reprendre le mot du coach Nooij. On a laissé les Emiratites jouer. Ils pouvaient faire tout ce qu’ils voulaient avec le ballon mais surtout qu’ils n’osent pas venir vers notre camp. Soumaïla Tasembédo, le capitaine en l’absence de Ouattara et un Nogo nouvellement titularisé mais auteur d’un bon match veillaient.

En première mi-temps, on a procédé par des contres. Mais en deuxième partie, les Emiratites, qui n’avaient visiblement pas récupéré de leur premier match victorieux n’en pouvaient plus. Ils nous ont laissé le ballon et le jeu. Très calmement, les Etalons qui se devaient de s’économiser pour le second tour ont juste géré la partie.

Jérémie NION
envoyé spécial à Abu Dhabi
Sidwaya

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