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Présidentielle d’octobre 2015 : Victorien Tougma du MAP s’est positionné !

Publié le vendredi 19 juin 2015 à 00h00min

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Présidentielle d’octobre 2015 : Victorien Tougma du MAP s’est positionné !

La liste des candidats à la candidature pour l’élection présidentielle du 11 octobre 2015 continue d’enregistrer des ‘’présidentiables’’. Désormais, il faut composer avec Victorien B. W. Tougouma, président du Mouvement Africain des Peuples (MAP). Il a annoncé la nouvelle au cours d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou dans la matinée de ce jeudi, 18 juin 2015.

Pour cette rencontre, le président du MAP s’est voulu sobre en propos, allant à l’essentiel à savoir, ses axes d’engagement pour le peuple burkinabè. Ils s’articulent autour de sept chevilles : « Bâtir un Faso (République) exemplaire », « Instaurer une justice indépendante et compétente », « Dynamiser les secteurs productifs », « Assurer une Sécurité Humaine », « Créer des emplois pérennes et décents », « Mettre en place une bonne politique écologique et énergétique » et, enfin, « Promouvoir la Fédération des Etats de l’UEMOA ».

Ces engagements se veulent ‘’simplement’’ une incarnation du slogan de son parti, lancé le 14 septembre 2011 : « MAP, Bâtir le Faso et Unir l’Afrique ! ».
Le parti a, depuis sa création, opté de mener une mission sur le double plan national et panafricain. Au plan national, il entend focaliser ses actions sur la promotion de la liberté de conscience, l’éducation et la formation, la valorisation de la culture et du sport, l’Etat de droit, la justice sociale, le développement de la libre entreprise, la sécurité des personnes et des biens, l’environnement et l’énergie, etc.
Au niveau africain, les géniteurs du parti restent convaincus que la solution aux difficultés des Etats viendrait d’une fédération aux fins de conjuguer les efforts et faire face à de nombreuses insuffisances qui fragilisent les Etats pris individuellement, notamment les questions de sécurité.

Le MAP est favorable au nouveau code électoral

A 42 ans, Victorien B. W. Tougouma, past président de la Jeune chambre internationale, se veut porteur des aspirations de la frange jeune surtout, et prône un discours de vérité envers la jeunesse et l’ensemble du peuple. Convaincu que l’insurrection populaire de fin octobre dernier n’est pas seulement la résultante du refus du peuple de la modification de l’article 37 ; elle est aussi la conséquence de la culture de l’impunité et de la misère du peuple. Scrutant les 27 ans de règne du régime de Blaise Compaoré, M. Tougouma estime que certaines gens de la scène politique ne méritent pas d’être candidats à la Magistrature suprême au regard de leurs passifs. « Ils ont des cadavres dans les placards et des dossiers dans les tiroirs », a-t-il dit, sans pour autant piper mot sur l’identité de ces derniers. Il a insisté que des gens doivent rendre compte devant les juridictions compétentes pour des dossiers liés à des crimes économiques et de sang.

C’est pourquoi, même dans la perspective d’une coalition, il ‘’refuse’’que le MAP fasse chemin avec ceux qui ont contribué à désarticuler le Burkina, pendant ces décennies. « Nous ne ferons pas de coalition avec ceux qui se sont sali les mains à travers des crimes de sang, des crimes économiques », a-t-il insisté. Selon ses explications, le Burkina a besoin d’une moralisation de sa vie publique par une autre façon de gouverner et de voir les choses.

Se prononçant sur le code électoral, le candidat du MAP à la candidature de la présidentielle, juge normal que la loi recommande la décence politique à des barons de l’ancien régime qui, selon lui, devraient même s’éclipser de la scène politique nationale pendant un moment. A la retraite avec ces derniers, ajoute-t-il,ceux de la même génération qui ont marqué la vie du régime Compaoré pendant ces décennies. C’est pourquoi il a déploré que la transition n’ait pas commencé par mettre en branle la justice ; ce qui aurait, de son avis, coupé court à tous ces débats.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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