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SCADD : Les parties prenantes paraphent la matrice de performance 2016-2018

Publié le vendredi 5 juin 2015 à 00h09min

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SCADD : Les parties prenantes paraphent la matrice de performance 2016-2018

La cérémonie de paraphe de la matrice de performance 2016-2018 de la SCADD s’est tenue le 4 juin 2015 au ministère de l’économie et des finances, à Ouagadougou. Elle officialise ainsi les perspectives prioritaires de la SCADD en matière de réformes stratégiques pour les trois prochaines années. Représentants de l’Etat, partenaires techniques et financiers, collectivités territoriales, secteur privé, société civile ont tous reconnu la qualité du document, avant de le valider.

La Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) est mise en œuvre à travers une matrice de performance triennale glissante, faisant l’objet de réajustement tous les ans. La matrice de performance est l’outil principal de suivi et d’évaluation de la SCADD. C’est d’ailleurs sur elle que se fonde le bilan annuel de la mise en œuvre de ce référentiel de développement. Elle est élaborée par le secrétariat technique national de la SCADD, à travers un processus participatif, impliquant les acteurs sectoriels, les collectivités territoriales, les organisations de la société civile, le secteur privé et les Partenaires techniques et financiers (PTF).
« La matrice qui vient d’être adoptée couvre trois années (2016-2017-2018). En matière de programmation, plus l’horizon est loin, plus les incertitudes sont nombreuses et plus il y a des aléas. Donc, en ce qui concerne les années 2017-2018, elles sont purement indicatives. Ça pourrait être ajusté. Mais, pour ce qui concerne 2016, c’est impératif. En tout cas, ça va se traduire dans le budget de 2016 qui est en préparation », assure Jean Gustave Sanon, le ministre de l’économie et des finances.

Actions et mesures prévues pour 2016

Les mesures et actions structurantes prévues pour 2016 sont, entre autres : le développement des pôles de croissance, la mise en place des fonds de développement et d’assurance agricoles, la réalisation des infrastructures de communication, la construction de logements sociaux et économiques, les appuis à l’insertion socio-économique des jeunes et des femmes, la construction d’infrastructures scolaires et universitaires, les actions de lutte contre le paludisme et les autres maladies, la réalisation du recensement général de la population et de l’habitation…
La SCADD ne doit pas être perçue comme un outil d’un gouvernement, mais plutôt comme un outil du pays dans toutes ses composantes. Car, au nombre des acteurs prenant une part active au processus, il y a certes le gouvernement et les collectivités territoriales, mais aussi et surtout la société civile, le secteur privé et les PTF. Tout en marquant la satisfaction du gouvernement de voir cette cérémonie de paraphe se tenir à bonne date, Jean Gustave Sanon a invité l’ensemble des acteurs à jouer pleinement leur rôle.

La troïka des PTF s’engage à accompagner le Burkina

« Dans ce contexte de transition, je tiens à saluer tous les efforts de rationalisation pour finaliser le processus d’élaboration de cette matrice. Les PTF tiennent à encourager le secrétariat technique. Les PTF souhaitent également que les recommandations issues de la revue annuelle de la SCADD puissent bénéficier d’une attention particulière au niveau sectoriel comme au niveau global », a déclaré le président de la troïka des PTF, Alain Holleville, chef de la délégation de l’Union européenne. Il n’a pas manqué de renouveler l’engagement et la détermination de la troïka à accompagner le Burkina, surtout en cette période de transition.

Le secteur privé jouera sa partition

Tout comme les PTF, le secteur privé marque son adhésion entière à cette matrice de performance et s’engage à jouer pleinement sa partition. « Le secteur privé approuve cette matrice de performance. Elle permettra au secteur privé de suivre la mise en œuvre des actions et ces mesures prévues dans la SCADD sur cette période et leur impact sur l’économie de notre pays. Le secteur privé est essentiellement interpellé par l’axe 1 de la SCADD », a soutenu Kouafilan Abdoulaye Sory, représentant de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina.
Ainsi, le secteur privé va porter une attention particulière à la mise en œuvre des projets d’agro-pôles du Sourou et de Samandéni, au renforcement des bonnes pratiques en matière de partenariat public-privé, à l’adoption des textes d’application du nouveau code minier, à la création de zones industrielles, à l’amélioration de la compétitivité des entreprises et au développement des exportations. « En paraphant cette matrice de performance 2016-2018 de la SCADD, le secteur privé s’engage à jouer sa partition afin que les objectifs assignés soient atteints », a assuré Kouafilan Abdoulaye Sory.

Les collectivités territoriales demandent plus de visibilité et de lisibilité

En tant que structure faitière des communes, l’Association des municipalités du Burkina a rappelé la nécessité d’accorder une place de choix aux collectivités. Lassané Ouédraogo, secrétaire exécutif de l’AMBF a également salué la qualité du document qui est le résultat d’un travail de « collaboration exemplaire ». Avant de lancer : « Nous attendons que le second cycle de la SCADD consacre aux collectivités locales plus de visibilité et de lisibilité dans sa mise en œuvre et soit le reflet du choix de notre pays de faire de la décentralisation une option de l’outil de développement de notre pays ».
Les organisations de la société civile, par la voix de leur porte-parole ont salué l’existence d’un tel cadre. « Je voudrais marquer la satisfaction de la société civile du Burkina de l’existence d’un cadre cohérent de politique publique qui permette la visibilité de l’action gouvernementale, facilite aussi la participation citoyenne dans le dialogue sur les politiques et permet également que tous les citoyens puissent apprécier l’action du gouvernement à travers les rapports de performance et les revues annuelles », a souligné Siaka Coulibaly, au nom des organisations de la société civile. Cette participation des OSC permet également de formuler des attentes. C’est en ce sens qu’il a lancé un appel au gouvernement pour la mise en œuvre effective du financement public aux acteurs de la société civile, comme convenu depuis 2013.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 juin 2015 à 16:19, par M’nif En réponse à : SCADD : Les parties prenantes paraphent la matrice de performance 2016-2018

    Pour le bilan de la SCADD, vous voudriez bien nous épargner de la littérature. Dites nous simplement où on est en matière d’amélioration de nos conditions de vie. (besoins essentiels) et ce que nous laissons aux enfants pour vivre .Je crois qu’on se comprend. Il faut nous épargner des bilans des activités. Dites nous si nous avons atteint tel ou tel résultat et à concurrence de combien ?

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