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Lutte contre la drogue en Afrique de l’Ouest : WASCI et IDPC en parlent avec des journalistes à Accra

Publié le jeudi 4 juin 2015 à 23h41min

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Lutte contre la drogue en Afrique de l’Ouest : WASCI et IDPC en parlent avec des journalistes à Accra

Journalistes et acteurs de la société civile participent à un atelier des médias sur la politique en matière des drogues en Afrique de l’Ouest organisé par West Africa Civil Society Institute (WACSI) en collaboration avec International Drug Policy Consortium (IDPC). A Accra au Ghana où a lieu la rencontre les 3 et 4 juin 2015, l’objectif est de renforcer la capacité des organisations de la société civile à s’engager dans des activités de plaidoyer, de la prévention et du traitement, de la sécurité et de la gouvernance dans les pays ouest-africains.

La drogue est toujours considérée comme une question tabou dans certaines sociétés ouest-africaines. Le fléau prend pourtant de l’ampleur, mettant à genoux le développement durable. Un véritable problème de santé publique selon Jannie Bridge, Senior Policy et Opérations Manager. Malgré les nombreuses actions en la matière, laisse-t-il entendre, le trafic et la consommation continuent à avoir la peau dure sur le continent africain. C’est fort de ce constat que WACSI et IDPC conjuguent les efforts pour venir à bout du phénomène. L’atelier d’Accra sur les politiques de reformes en matière de drogue en Afrique qui réunit journalistes et acteurs de la société –une cinquantaine de participants- vise à faire une revue du fléau afin de réfléchir sur les actions idoines de prévention. Les médias, indique Jannie Bridge, jouent un rôle très important et critique dans cette lutte. A travers notamment des articles de sensibilisations et/ou d’interpellation des politiques.

En 2013 en Afrique de l’Ouest, l’on dénombrait 1,5 millions de consommateurs de stupéfiants. La plupart, généralement innocents, selon M. Jannie, ont absolument besoin d’aides pour sortir de ce monde vicieux. « Les incarcérer n’est donc nullement une solution », se convainc-t-il. Si un gramme de cocaïne coûte environ 2000FCFA en Afrique, en Europe il est acheté à plus de 40 000FCFA. Des chiffres qui montrent que le commerce est très florissant. Aussi, l’Afrique de l’ouest qui était une zone de trafic en est- elle aujourd’hui devenue une zone de production et de consommation, et le lourd tribut payé par les jeunes.

D’où l’importance de cet atelier qui germera, sans doute, de nouvelles idées innovantes et qui seront probablement soumises aux politiques. Pour Nana Asatewa Afalzinn, directrice exécutive de WACSI, la question des stupéfiants ne doit plus être un tabou. « Au lieu, dit-elle, d’aider les accros de la drogue, on les jette en prison après avoir aveuglement appliqué les lois ». Il y a donc nécessité de contribuer à changer la donne et/ou à engager une coopération entre les Etats et la société civile. L’espoir de Mme Nana au sortir de cet atelier est de voir les participants maitriser les rouages et des technicités du phénomène. « Il s’agira au cours de cette rencontre de mettre en place un réseautage pour mieux combattre le fléau tout en minimisant les risques et les dangers pendant les investigations journalistiques », précise Pierre Tinti, journaliste d’investigation et consultant à Global Initiative.

Bassératou KINDO depuis Accra au Ghana
Pour LeFaso.net

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