Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Le mardi 02 juin 2015, la discorde entre les villages de Nèguèni et Outourou dans la commune rurale de Loumana, Province de la Léraba, à propos de l’implantation du Collège d’Enseignement Général (CEG) a pris une tournure dramatique. Les deux villages sont entrés en conflit ouvert et le bilan fait état de 03 morts du côté de Outourou, de nombreux blessés de part et d’autre dont certains ont été référés au CMA de Sindou et d’autres, les cas les plus graves, au CHR de Banfora.
En plus des morts et des blessés, le village de Outourou a enregistré d’énormes dégâts matériels. Des maisons, les greniers à vivres et des engins incendiés. A notre arrivée le lendemain, c’était la désolation à Outourou. Des hommes, dont certains armés, étaient regroupés sous un arbre où nous les avons trouvés, les femmes, incapables de pleurer, étaient assises dans une cour près d’un corps calciné. Le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Banfora s’y est rendu en compagnie du Secrétaire Général de la Région, des services de l’Action Sociale, de l’Agriculture et la Sécurité.
Incontestablement, c’est l’implantation du CEG qui est venue mettre fin à plus d’un millénaire de cohabitation pacifique entre les populations Wara de Nèguèni et Outourou. Très mal inspiré, c’est le Maire de la Commune de Loumana qui a lui-même créé cette situation déplorable le 23 septembre 2014 lorsqu’il a demandé aux conseillers municipaux de choisir un village où le nouveau CEG dont venait de bénéficier la commune serait implanté, et qu’après plusieurs heures de débats ceux-ci ont décidé Nèguèni. Et le Maire de leur expliquer qu’en vérité, l’infrastructure est destinée à Outourou.
Lefaso.net a largement expliqué dans sa publication du 19 octobre 2014 se qu’il s’était passé suite à cette bavure de monsieur le Maire. Le Préfet en a payé les frais le 15 octobre 2014 où il a été malmené par les populations révoltées de Nèguèni tandis que la Maire avait pris la clé des champs. Depuis ce temps, l’Administration a pris le relai pour gérer le problème mais malheureusement, elle aussi s’est laissée influencée par le politique. Résultat, le CEG a été purement et simplement retiré à la Commune rurale de Loumana et même à la Province de la Léraba pour être implanté au secteur 15 de Banfora. Et personne ne s’est préoccupé des conséquences de cette mésentente autour du CEG jusqu’à ce qu’on en arrive à cette situation malheureuse.
Auparavant, Nèguèni a décidé de mettre une barrière sur la piste qui le reliait à Outourou. Celui-ci aussi a arrêté d’amener ses malades à Nèguèni et préférait se rendre au CSPS de Niansogoni. Pourtant, il n’y a que quelques trois kilomètres entre Outourou et Nèguèni.
L’erreur a été de croire qu’en retirant le CEG aux deux villages, le problème serait résolu. Il existe dans tous les villages une structure de médiation. L’ignorer signifie que vous avez choisi délibérément de ne pas trouver une solution à votre problème. Après le retrait du CEG, il aurait fallu s’appuyer sur ces structures. Mais l’Administration a préféré la voie politique pour la résolution.
Aujourd’hui, c’est un problème qui est là pour des générations et des générations sauf si l’Administration s’y prend autrement pour réconcilier les deux villages. On pourra mettre autant de gens que l’on veut en prison pour cette affaire, mais après la prison, que va-t-on faire ?
Golleau Isidore Traoré
Lefaso.net
Propos d’acteurs
Koné Salia, Chef coutumier de Outourou :
Tout à commencé avec la construction du CEG dans notre village. Le maire a d’abord demandé aux conseillers municipaux de choisir le village qui doit bénéficier du collège. Chacun a fait sa proposition et après, le Maire dit que le CEG est venu au nom de notre village, Outourou et que la décision est du ministère. C’est alors que certains conseillers se sont énervés et ont dit que si c’était le cas, pourquoi les avoir laissés discuter inutilement. Donc, eux, ils ne seront jamais d’accord avec le choix de Outourou car ayant en toute responsabilité, choisi Nèguèni, sur la base de sa population et du fait que ce village a un CSPS et est plus central.
Noussoun, Faon, et Kokora qui ont des écoles pourront, selon eux, bénéficier du CEG si jamais il est à Nèguèni. Dès le lendemain de la rencontre des conseillers, l’entrepreneur est arrivé avec le Préfet et un représentant du Maire pour l’implantation du collège. C’est alors que ceux des quatre autres villages se sont opposés et ont failli même s’en prendre au Préfet en brousse. Ils ont dit que Outourou est un tout petit village par rapport à Nèguèni et c’est ce dernier qui doit avoir le CEG. Le Préfet et son groupe sont repartis rendre compte au Maire qui nous a convoqués un jour afin que nous nous entendions sur un site.
Mécontents, les gens de Nèguèni, Noussoun, Faon et Koko sont allés chez le Haut-commissaire qui a convoqué à son tour tous les villages de la commune. Ce jour-là, madame le Haut-commissaire a désapprouvé le fait que le CEG soit venu au nom d’un village alors que Nèguèni est mieux placé pour l’avoir. Elle a dit cela après s’être informée sur le nombre d’habitants de Outourou et de Nèguèni de même que sur les infrastructures existant dans chaque village.
Comme nous n’avons pas pu nous entendre, ceux de Nèguèni ont décidé unilatéralement que les relations séculaires qui existaient entre nous sont rompues. Il y avait une piste qui reliait nos deux villages, ils l’ont coupée. Depuis lors, c’est au CSPS de Niansogoni que nous envoyons nos malades. Ils ont aussi décidé de créer une limite entre nos deux villages. Is ont d’eux-mêmes mis des bornes et désormais, leurs femmes viennent ramasser les amandes de karité et d’acajou dans nos champs sans que nous ne disions mot.
Une fois, madame le Haut-commissaire nous a convoqués à Sindou pour une conciliation. Ce jour-là, c’était les villages de Faon, Outourou, Nèguèni, et Noussoun. Mais à notre grande surprise, elle sort de la salle et charge le Chef de Kawara de discuter avec nous pour trouver une solution. Nous n’avons pas compris pourquoi cela. Lui, il est Natioro et nous, nous sommes Wara. Quelle autorité a-t-il sur nous pour que le Haut-commissaire qui nous commande tous se mette à l’écart pour lui confier la mission de trouver une solution à notre problème ? Quelques minutes plus tard, elle est revenue dans la salle trouver que nous n’avons pas pu nous entendre. Alors, elle nous dit de signer un document pour dire que nous ne nous sommes pas entendus. Nèguèni a signé mais nous nous avons refusé de signer ce papier.
Hier (le 02 juin 2015, ndlr), après la pluie de la veille, nos jeunes se sont rendus aux champs avec des semences de coton pour travailler. C’est là qu’ils ont été enlevés et emmenés à Néguèni où ils ont été copieusement molestés et l’un d’entre eux a été blessé. Après, c’est tout Nèguèni qui s’est déporté à Outourou pour nous attaquer et tout détruire. Un de nos vieux a été calciné dans sa maison. Nos vivres et nos biens détruits avec nos maisons.
Ouattara Zana Siaka, Chef de village de Nèguèni :
Ce qui est arrivé est du fait des gens de Outourou. Un des nôtres est décédé à Ouangolodougou en Côte-d’Ivoire et hier (02 juin 2015, ndlr), c’était ses funérailles et nous y étions tous. Les gens de Outourou qui attendaient probablement cette occasion, ont attaqué ceux des nôtres qui s’étaient rendus aux champs. Certains ont pu s’échapper et sont venus nous trouver sur les lieux des funérailles et nous ont alertés. Les jeunes se sont rendus sur les lieux, sans arme, pour s’enquérir de se qui se passait. Arrivés sur les lieux, ils ont trouvé que ceux de Outourou s’étaient préparés et étaient même armés de fusils et de machettes, nous attendant). Il s’agit de Tiéba et deux de ses frères.
Ils attaqués nos jeunes et ont blessé certains d’entre eux. Les nôtres ont pu retirer leurs machettes(le chef rentre dans sa maison et ressort avec trois machettes qu’il nous présente), les ont maîtrisés et conduits chez moi. Après les avoir entendus, j’ai chargé des vieux de Nèguèni pour accompagner les trois jeunes afin que rien ne leur arrive. Les vieux les ont accompagnés et les ont laissés à mi-chemin.
C’est Tiéba, une fois arrivé à Outourou, qui a dit qu’eux ont été maltraités à Nèguèni. Outourou a alors décidé de nous attaquer et ils ont blessé beaucoup de nos enfants. C’est ainsi que nous avons riposté comme cela se doit. C’est l’infirmier chef de poste de Nèguèni qui a alerté le CMA de Sindou et une ambulance a été dépêchée pour ramasser les blessés. Si nous avons incendié les maisons, c’est parce que les gens de Outourou se cachaient dans les maisons pour tirer sur nous. C’est pourquoi nous avons mis le feu pour les débusquer.
Outourou et Nèguèni, c’est le même peuple Wara. Depuis l’époque de nos grands parents, ces populations ont toujours vécu en bonne intelligence. C’est le problème du CEG qui n’a pas été géré comme il se devait. Sinon que jusqu’à l’heure où je vous parle, le président du COGES du CSPS de Nèguèni est de Outourou ; mais avec cette affaire de collège, les choses ne sont plus comme avant.
Koné Seydou, Imam de Nèguèni :
Lorsque nos jeunes ont été alertés et qu’ils ont quitté le lieux des funérailles pour se rendre en brousse, en vérité, ils ne partaient pas pour se battre ; puisqu’ils n’étaient même pas armés. C’était pour constater de visu ce qui se passait. Ils ignoraient que ceux de Outourou étaient sur le pieds de guerre. Nous avons enregistré six blessés graves.
Avant l’avènement du CEG, le peuple Wara (dont Nèguèni et Outourou) était en conciliabule afin d’entreprendre certaines actions pour le bien-être de nos populations. Le CEG est arrivé, le Maire a créé une situation, l’Administration l’a mal gérée, et nous voici en train de nous regarder en ennemis.
Golleau Isidore Traoré
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 4 juin 2015 à 13:35, par l’ancien En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
la honte petits Burkinabe
2. Le 4 juin 2015 à 14:06, par toocksé En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Dommage mais je crois que le vrai problème n’est ni l’administration ni le maire ce sont les vieux (soit disant sages) de deux villages sinon comment la localisation d’un CEG peut il declencher une telle animosité. Vous ne voulez pas la paix c’est tout ! Maintenant vous avez crée l’irreparable pour vos enfants petits enfants et arriere petits enfants......
Puisse le seigneur et les manes de nos aieux vous accompagner dans la resolution vrai et veridique de ce passif que vous voulez nous leguer malgré nous.
3. Le 4 juin 2015 à 14:20, par fox En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Mais monsieur l’AIB, vous avez déjà jugé l’affaire. La justice n’a donc plus rien à dire.
4. Le 4 juin 2015 à 14:27, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Par Kôrô Yamyélé
5. Le 4 juin 2015 à 15:49 En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Mr Yamyele si j’ai bien compris, le CEG a ete retire au deux villages suite a la mesentente et construite ailleurs.
La population est allee tres loin, mais je pense que le maire est a la base de ce probleme.
Ces politiciens ne voyent que leurs postes, le bien des communes n’est pas leur probleme, Une fois elus ils pensent au deusieme mandat et agissent de facon partisane en oubliant qu’ils sont elus pour toute la commune.
Et puis si le CEG etait deja au nom d’un village, pourquoi creer la zizanie en demandant le vote, il aurait ete sage qu’il reunisse les conseillers et leurs dire que leurs village aura un CEG qui sera implanter a tel endroit.
Le maire doit etre le premier a etre entendu dans cette affaire.
6. Le 4 juin 2015 à 15:54, par Moi, candidat caché En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Ce qui se passe est bizarre car en général les villageois s’aiment. Comment le Burkina est-il devenu ainsi ? moi, je demande à tous les croyants de prier fort, très fort pour que Dieu revienne au Faso.
7. Le 4 juin 2015 à 16:31, par Dôgô Yamyélé En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Vous ne comprener pas ou quoi ? C’est Melegue le diviseur- la.Ce cdpisse patente qui a creuse la tombe de l’ enseignement au burkina.
8. Le 4 juin 2015 à 16:34 En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Si on avait deja un nom pourquoi demander aux gens de discuter ? Ne vous foutez pas de la gueule des citoyens. Moi a leur place, j’ allais insister que ce soit sur une base consensuelle a defaut d’ avoir l’ unanimite. Un peu de respect pour les citoyens. Vous oubliez que les populations sont intelligentes et que plus rien ne sera comme avant.
9. Le 4 juin 2015 à 16:36 En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Ca ete une erreur. Il faut tout faire pour construire un ceg aussi a Negueni . Sinon ca va etre du gaspillage. Probleme solve.
10. Le 4 juin 2015 à 16:39 En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Les wara. Avez- vous deja entendu cette ethnie en voie de disparition ? Ils ne valent meme plus 700 et ils se permettent de se tuer entre eux. Bon ! Tuez- vous, nous les mossi nous allons venir occuper vos terres riches.
11. Le 4 juin 2015 à 17:34, par best of best En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Monsieur le Ministre de l’Administration Territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité
Nous profitons de cette affaire pour vous dire que beaucoup d’autres situation de ce type couvent dans de nombreuses localités du Burkina-Faso. Des situations crées par les politiciens véreux du régime COMPAORE et qui ont abouties à des conflits latents et ou ouvert entre des villages qui depuis des siècles vivaient en parfaite symbiose. Par exemple il y a une situation de conflit latent entre le village de Tita dans la Province du Sanguié et Pouni chef lieux de la commune. La situation a abouti au refus des populations de Tita d’utiliser l’eau du château dont les forages sont installés à Pouni. Le problème entre les deux villages a été exacerbé par Madame le Maire de Pouni avec la bénédiction du Premier ministre Luc Adolphe TIAO ressortissant du village de POUNI. Monsieur le ministre premier ce conflit au sérieux et trouvé s’en une solution avant qu’il ne soit trop tard. Réagissez vite pour éviter un bain de sain avant de venir en sapeur pompier.
SVP Monsieur le journaliste laisse passer car vous contribuez à attirer l’attention de nos autorités sur des cas s’ils ne sont pas connu et résolus n’honore pas notre pays.
12. Le 4 juin 2015 à 18:37, par Cequejenpense En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Koro Yamyele, depuis un certain temps tu ne lis plus entre les lignes avant de reagir. Il est dit dans l’article que le CEG en question n’a ete construit ni a Negueni ni a Outourou. Il a ete finalement construit au secteur 5 de Banfora sur ordre du ministere.
Le probleme c’est le Maire qui l’a effectivement cree mais les Sages des 2 villages n’ont pas joue leur role dans la gestion de la situation. Il n’y a que 3 km qui separent les 2 villages. Meme ethnie. Surement avec bcp de filiations (mariage entre gens de ces villages).
13. Le 4 juin 2015 à 19:08, par Yik Yak En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Mr. Le Ministre Denise Barry, vous etes averti. Dans tous les cas, cette affaire de Pouni- Tita dont tout le monde connait l’ existence va peter un jour. Vous ne pourrez pas dire que vous n’ etiez pas au courant. Vous etes n Ministre dynamique. On est avec vous.
14. Le 4 juin 2015 à 19:31, par Abed En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Honnêtement dans les provinces il y a beaucoup de tristes réalités qui échappent à nos nouvelles autorités. Je rappelle la triste situation qui s’est produit à kampti ou des chasseurs dozos se croyant plus forts que l’administration ont délogé sous la menace d’une centaine de fusils de chasse et des flèches certains riverains du marché de kampti,c’était en mois de septembre. Sans aucune inquiétude ces mêmes dozos sont de retour sur les lieux pour détruire d’avantage les logements de leurs victimes. L’opération a commencé ce matin ou des hommes applaudi par des femmes et les deux,sont la sécurité des dozos ont complètement mis à terre les maison de Mr Balaïra. Une nouvelle fois l’administration a brillé par son silence. Qui doit alors assurer la sécurité des biens de ces victimes qui sont toujours sans assistance.Doivent-T-IL se devendre eux mêmes ? En tout cas ils comptent poursuivre leurs oeuvres demain et la cour de Mr Kanté Moumouni qui est dans leur viseur
15. Le 4 juin 2015 à 23:03, par AïWa En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
C’est Pathétique. Merci
16. Le 5 juin 2015 à 03:59, par Zongo En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Où est passé la sagesse et l’ingrité chefs coutumiers, religieux...C’est honteux ...
17. Le 5 juin 2015 à 05:10, par Oeil de lynx En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Voilà là une des grosse tare de notre administration : l’incompétence. Face à un problème de ce genre, qu’ont fait la Direction provinciale de l’Education Nationale de la Leraba et la Direction Régionale de l’Education Nationale des Cascades ? Et ensuite, qu’à fait le Gouverneur des Cascades ? Les responsabilités doivent être situées.
Comment peut-on retirer une infrastructure éducative à deux villages sous prétexte qu’ils ne s’entendent pas et surtout aller la construire dans une autre province ? C’est tout simplement un acte crapuleux de détournement et les responsables de cette situation doivent être punis.
Malheureusement, nous sommes dans un pays où le mot responsabilité semble avoir perdu tout son sens. Les responsables nommés audevant des structures doivent réfl"chir et trouver des solutions aux problèmes qui leur sont soumis et non les déplacer.
Ici, la solution était toute simple : construire le CEG entre les deux villages et personnes n’aurait perdu ni sa vie, ni ses biens et encore moins les pauvres enfants leur éducation à laquelle ils ont droit. Dommage que nous n’ayons pas une administration pro-active. Cessons d’être les medecins après la mort.
18. Le 5 juin 2015 à 06:32 En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
face au declin de l’administration territoriale, personne ne s’en émeut. ni le chef de l’Etat, ni le premier ministre, ni le le ministre Barry. mais, je pense qu’ils vont se réveiller bientôt, quand ils verront le génocide un beau matin
19. Le 5 juin 2015 à 07:29, par ks En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Le gouvernement ne pourra pas résoudre tous nos problèmes.Nous devons aussi aider nos parents à comprendre le fonctionnement de l’ administration.
20. Le 5 juin 2015 à 09:53, par Ange En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
C’est triste cette situation. Comment se fait-il que 2 villages qui cohabitaient depuis des milénaires en arrivent là à cause de l’implentation d’un CEG. Les chefs coutumiers surtout dans les villages ont toujours fait preuve de sagesse. ou va le monde ? ou va l’Afrique ? ou va le Burkina ?
21. Le 5 juin 2015 à 09:58, par HIEN En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
HE ! MES ESCLAVES, LA PLUIE VOUS BAT ET VOUS VOUS BATTEZ ENTRE VOUS ?
DANGA DENW ! A QUI VOUS AVEZ DEMANDE L’AUTORISATION POUR VOUS BATTRE ?
PAUVRES POLITICARDS ; LAISSEZ NOS BRAVES PAYSANS VIVRE EN PAIX.
22. Le 5 juin 2015 à 11:02 En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
je pense que tout cela est arrivé par la faute de nos politiciens irresponsables. les différentes frustrations crées par le régime déchu. Dans plusieurs localités il y’a des conflits en préparation je citerait par exemple le cas du village de tongomayel ou des migrants ont occupé les terres et refusent tout accès aux ressources aux autochtones et la destruction de ressources continu toujours bien que les autorités ont été maintes fois sollicités. demain ça serait trop tard
23. Le 5 juin 2015 à 11:37, par Jeunedame seret En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Il y aurait d’autres petits problèmes non-avoués entre ces villages. Chefs/déshabillé/en lunettes et imams ?! Ayez confiance en vous d’abord. Gouvernement mounaafiica ? Venez prendre conseil chez le Moogho ! Même une université à Saponé chez michel kafando ne découragerait pas les dignes fils de MANGA. Qu’ils s’inspirent tous de la hiérarchie des MOSSI ! Créateurs du pouvoir et du leadership !
24. Le 5 juin 2015 à 12:03 En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Voici là une illustration parfaite de l’incompétente d’une personne investie du pouvoir d’état et representant l’etat au niveau local. je ne sais comment un prefet peut etre envoyé par un maire.
25. Le 5 juin 2015 à 14:45, par Aide-nous Seigneur ! En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
Sur le meme reseau je disais que les politiques nous ont divisé.Il faut que maintenant les Ressortissants s’organisent.S’il y a des problèmes il faut que ceux qui sont restés dans les villages et autres saisissent le Bureau des ressortissants avant de réagir à n’importe quel problème.Sinon si nous nous amusons les Politiques vont nous créer des problèmes.Franchement est-ce que cette affaire d’école devait s solder par des évènements tragiques de la sorte. L’école pouvait être implantée au milieu des 2 villages.Et personne n’a eu la moindre idée de proposer cela.De nos jours on ne peut pas réaliser une infrastructure sans inclure les parties prenantes.
26. Le 5 juin 2015 à 17:47, par Koffi En réponse à : Province de la Léraba : Nèguèni- Outourou, le CEG de la discorde.
L’intervenant n°10 exprime un sadisme pur dans cette affaire espérant que ce petit peuple disparaisse afin que les mossis viennent occuper leurs riches terres ; cette intervention diabolique ne devait pas être publiée à mon avis. Soyons moins paresseux, envieux et enclin à la migration massive car les espaces agricoles dégradées peuvent être récupérées techniquement de nos jours. je ne pense pas du tout que votre organisation sociale soit un exemple pour les autres ethnies...