LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Mode : MAIMA pour la promotion de l’art vestimentaire africain

Publié le vendredi 29 mai 2015 à 14h56min

PARTAGER :                          
Mode : MAIMA pour la promotion de l’art vestimentaire africain

Un coup d’essai, un coup de maître. C’est le moins qu’on puisse dire de la première édition du Marché international de la mode africaine (MAIMA). A l’initiative de l’Association des Designers pour le développement (ADD), elle a lieu du 28 au 30 mai à Ouagadougou. Expositions, conférences relatives à la promotion et à la valorisation du textile traditionnel, défilés de mode, etc… meubleront ces trois jours de la mode africaine. Parrainée par François 1er, la cérémonie d’ouverture a eu lieu ce jeudi 28 mai.

« Habiller une personne, c’est l’encourager à vivre autrement ». C’est une conviction de François Yaméogo alias François 1er parrain de la première édition du MAIMA. Il étaye davantage ses propos en disant que : « l’habillement c’est la culture. L’habillement porte l’image d’un pays dans le monde ». Au-delà de la beauté, l’habillement c’est tout simplement l’économie en ce sens qu’il génère beaucoup d’emplois. C’est fort de ces constats et avec l’appui de François 1er qu’est né l’Association des designers pour le développement (ADD). Une association qui se veut rassembleur et promoteur de l’art vestimentaire africain. En leur sein, l’on retrouve des stylistes, des modélistes, des designers qui se donnent la mission de défendre la diversité culturelle, artisanales « en tant que valeur universelle ».

« C’est une valeur qui doit être respecté, promue et protégée tant au sein des sociétés. C’est d’ailleurs ce qui guide MAIMA », précise Moussa Salambéré, président de l’Association. MAIMA va justement s’efforcer d’être universelle tout en défendant la participation, l’intégration et l’inclusion de tous les acteurs de la mode sans exception. A en croire Moussa Salambéré, MAIMA sera aussi cet espace où les jeunes stylistes, modélistes peuvent se rencontrer pour dialoguer.

La mode, un accélérateur économique

Le métier de la mode est noble selon les membres de l’ADD. Véritable coup d’accélérateur de l’économie, Moussa Salembéré a estimé que les acteurs de la mode doivent être considérés au même titre que les opérateurs économiques, étant entendus qu’ils œuvrent pour la diminution du taux de chômage, par ricochet au rayonnement du développement. François 1er, pour sa part, croit en ces jeunes qui sont animés d’un dynamisme qui renforce le rêve. Le rêve de valoriser la culture africaine. « Ces jeunes ont du talent », a-t-il laissé entendre. C’est justement l’une des raisons qui l’ont encouragé a accepté de parrainer l’évènement avec la seule condition qu’ils soient unis. A ses dires, l’unité est très importante pour toute action humaine. Cela, parce que François 1er déplore l’individualisme dans le domaine de la mode africaine, chacun, évoluant de son côté, ce qui ne peut contribuer aucunement à développer la mode en Afrique.

L’avenir du coton est dans la transformation locale}

MAIMA entend rassembler tous les acteurs de la mode, les associations, les groupements, les tisseuses, les modélistes, les coton-culteurs, etc… pour redonner une autre image à l’art vestimentaire africain.
Valoriser les produits locaux est pour le parrain d’une nécessité absolue. « On ne peut pas continuer à faire de l’exportation de coton alors qu’on a des gens capables de transformer le coton de façon excellente et exportable au niveau international », déclare-t-il avant de rappeler que MAIMA est une noble initiative qui a besoin de plusieurs acteurs pouvant aider à pousser la réflexion plus loin afin que le projet s’inscrive sur une durabilité.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique