L’ultime adieu. Décédé le vendredi 22 mai, Norbert Michel Tiendrébeogo a été inhumé ce mardi 26 mai au cimetière municipal de Goughin. Parents, collègues, compagnons politiques, amis et connaissance sont venus être témoins de cette séparation définitive.

C’est à 10h37 minutes que le long cortège funèbre arrive au cimetière. A 10h 44 minutes le cercueil est descendu dans la tombe sous les chants de la chorale. Bien que préparés à l’évidence, le moment est lourd d’émotions, certains éclatent en sanglots pendant que d’autres luttent vainement pour ne pas verser des larmes.
Ensuite vint l’aspersion du cercueil d’eau bénite, puis les témoignages.

Vie professionnelle et militantes bien remplie

Le représentant de la Société générale Burkina Faso, où le défunt a exercé, a reconnu ses compétences professionnelles pendant les 29 années passées dans la maison où il a gravi tant d’échelons. La société doit beaucoup à Norbert Michel Tienderégpego qui s’est illustré par ses compétences professionnelles, et « son grand amour du travail bien fait, sa rigueur et sa loyauté unanimement reconnu pour tous », a poursuivi le représentant de la banque pour qui la mort les a privés d’un précieux collaborateur qui devrait aller à la retraite le 29 septembre prochain.
Au nom du cadre de concertation des partis politiques, Saran Sérémé a reconnu les valeurs de l’homme de conviction, combattant de la liberté, de la justice, de la vérité, du bien-être social du peuple Burkinabè.

Norbert Michel Tiendrébeogo a été selon le CCPP« le prototype de l’intégrité, de l’éthique, du don de soi, à l’image de son idole et camarade, le président Noel Isidore Thomas Sankara ».

Cadre de banque consciencieux et rigoureux, au plan politique, le président du Front des forces sociale (FFS) a été un militant chevronné et un responsable politique sincère, désireux d’apporter à sa patrie sa pierre, combien immense pour son édification ; et d’apporter au peuple, sa liberté, son affranchissement des carcans politiques et la libération de ses capacités d’initiatives pour son progrès ».
Au nom des partis et regroupement politique membre de l’ancien Chef de file de l’opposition, Saran Sérémé a une fois de plus présenté ses sincères condoléances à Rosine et à ses 3 enfants.

Au plan politique, malgré sa maladie, Norbert Michel Tiendréogo a été témoins des dernières luttes qui ont abouti à la chute du régime de la 4e république qu’il a toujours combattu. Il quitte ses « camarades après avoir réussi un des plus grands combats de sa vie militante à savoir l’exécution de la sentence du carton rouge de feu Hama Arba Diallo à l’encontre du régime Compaoré » a rappelé la porte-parole du CCPP.
La vice-présidente du FFS a pour sa part, promis avec des militants du parti ne pas trahir les convictions du président défunt qui a tracé les sillons pour la pépinière de militants.

Peu avant 12 heures. C’était fini. Les dalles se sont refermées, un monticule de terre sur la désormais tombe de Norbert Michel Tiendrébeogo, née le 29 septembre 1955 à Ouagadougou, décédé le 22 mai 2015 à Ouagadougou.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net