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Terminal fruitier : Un autre palier de relance de la filière fruits et légumes

Publié le mardi 29 mars 2005 à 08h01min

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Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques a inauguré, vendredi 25 mars 2005, le terminal fruitier de Bobo-Dioulasso.

La cérémonie s’est déroulée, avenue Pépin Malherbe, en présence de la représentante résidente de la Banque mondiale, de plusieurs membres du gouvernement et d’une foule des grands jours. L’inauguration du terminal fruitier coïncide avec le démarrage de la campagne d’exportation des mangues.

Le terminal fruitier de Bobo-Dioulasso occupe une superficie de 10 000 m2 abritant un bâtiment principal de 1040 m2. Ce bâtiment est composé d’une chaîne électromécanique moderne de conditionnement et de calibrage des produits, de deux chambres froides d’une capacité de 90 m3 chacune, d’une aire climatisée de 160 m2 pour la récupération des produits et d’un hall de conditionnement ventilé d’une superficie de 500 m2. A l’extérieur du bâtiment principal se trouvent les bureaux, un abri de stockage des déchets, des vestiaires et d’autres infrastructures indispensables au bon fonctionnement du terminal fruitier. Au niveau de l’exploitation, le terminal fruitier dispose d’une capacité de conditionnement de dix (10) tonnes de fruits par heure. La chaîne installée actuellement est conçue pour les fruits ronds tels que la mangue, le melon, la papaye. Le terminal fruitier a coûté 817 millions de francs CFA et a été financé par la Banque mondiale. Outre le terminal fruitier, le même bailleur de fonds a accompagné le gouvernement dans la réhabilitation des chambres froides de Ouagadougou et l’acquisition de deux (02) camions frigorifiques à hauteur de 450 millions de nos francs. La réhabilitation des chambres froides et l’acquisition des camions frigorifiques permettront la mise en place d’une logistique moderne de froid et une liaison avantageuse en matière d’exportation. Précisons par ailleurs que le terminal fruitier offre la possibilité d’installer d’autres chaînes pour le traitement d’autres types de fruits si les besoins du marché l’exigent. L’aire climatisée du bâtiment principal peut être exploitée pour le conditionnement manuel de certains légumes comme le haricot vert.

"Avec la construction du terminal fruitier de Bobo-Dioulasso et la réhabilitation des chambres froides de l’aéroport de Ouagadougou, c’est une invite que le gouvernement lance en direction de l’ensemble des acteurs de la filière pour qu’ils s’investissent davantage et qu’ils jouent désormais les premiers rôles dans la promotion des exportations des fruits et légumes dans notre pays", a dit le ministre Salif Diallo. Le gouvernement a donc respecté ses engagements et attend que les acteurs de la filière (64 000 personnes environ) respectent les leurs à leur tour par une meilleure organisation et le respect des normes internationales de qualité. Ces acteurs, par la voix de leur représentant, Claude Ariste se sont engagés à jouer pleinement leur partition dans la dynamique de la relance de leur filière. Ils se sont réjouis de l’emplacement du terminal fruitier qui est proche des centres de production et des acteurs et qui, de ce fait réduit les coûts de transport des produits et celui des emballages. Quant au bailleur de fonds, il s’est dit disposé à accompagner le processus de relance de la filière fruits et légumes au Burkina. "Nous continuerons à vous soutenir pour aller au-delà des la réalisation physique du terminal fruitier afin d’assurer une opération efficace et la pérennisation des services", a affirmé Hellen Golstein, représentante résidente de la Banque mondiale.

Une gestion de type privé

Pour ce qui est de la gestion de l’outil, le gouvernement le cède à la Société burkinabè des fruits et légumes (SOBFEL) sur la base d’une convention de concession qui définira les modalités pratiques de cette cession. Quant à l’exploitation proprement dite, elle sera confiée à une société privée spécialisée qui sera recrutée sur le marché par une procédure d’appel d’offres que la SOBFEL va lancer.

Pour l’instant, le terminal fruitier emploie une centaine de personnes dont 90% de femmes. C’est donc un outil de lutte contre la pauvreté salué à sa juste valeur par le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Mathieu B. Ouédraogo.

Urbain KABORE
Sidwaya

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