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« Griffe de panthère » : Le CITO revisite les enseignements du Larlé Naba Anbga

Publié le dimanche 24 mai 2015 à 22h56min

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« Griffe de panthère » : Le CITO revisite les enseignements du Larlé Naba Anbga

Le Larlé Naba Ambga est à l’honneur de la 35e création majeure du Carrefour international du théâtre de Ouagadougou. Avec la « griffes de panthère », c’est la sagesse de ce grand homme de culture, ministre du Mogho Naba qui est revisité et mise à jour. La griffe de la panthère (Anbga en langue nationale mooré ) est indélébile et doit servir de guide dans la vie de tous les jours. La première diffusion de la pièce a eu lieu ce samedi 23 mai 2015.

Le Larlé Naba Ambga de son vivant organisait des soirées de conte qui mobilisaient du monde. Il avait éprouvé cette vérité que les contes ce sont des cours du soir des adultes et des plus jeunes. Le Carrefour international du théâtre de Ouagadougou avec son spectacle « griffe de panthère » revisite les cours, les contes du Larlé Naba Ambga, pleins de sagesse, d’enseignements encore aujourd’hui.
Chaque situation de vie jouée par les acteurs se termine par un intermède du Ambga.
Après avoir sacrifié son fils pour fructifier ses affaires, un homme se prépare à tuer sa mère pour multiplier ses avoirs. Au moment de passer à l’acte, le ‘’kundé’’ du Larlé Naba retentit, suivi de sa sagesse à propos. ‘’Ça ne te rappelle pas quelque chose’’ reprennent en chœur les acteurs qui se rappellent de l’enseignement de l’homme de culture en pareille situation.

Ce sont des thèmes d’actualité joués par les acteurs, pour lesquels les enseignements du Larlé prévalent.
« Ils sont différents de nous…ils n’ont pas les mêmes rêves que nous, …ils ne croient pas au même Dieu que nous…Mettons-les à mort », crie une foule armée de machettes et de haches. Une fois de plus, le Kundé du Larlé Naba Anbga et sa sagesse appelant à la tolérance, à l’acceptation de l’autre dans ses différences retentit.

‘’Griffe de panthère’’ présente donc des tranches de vie, avec en prime une sagesse de l’homme de culture comme lumière éclairant des sentiers tortueux que les acteurs sont en passe d’emprunter.

Un patrimoine culturel valorisé

La première a connu la présence d’homme politique, de membres du gouvernement, de diplomates, de président d’institution. Pour le ministre de la culture et du tourisme, Jean-Claude Dioma, le choix de la personne mise en exergue et le thème, valorisent le patrimoine culture burkinabè. Selon lui, la pièce est pleine d’enseignement.
« Le spectacle est de très belle facture, riche en enseignement » a dit le ministre qui estime que les thèmes abordés tels les tentations sectaires, l’argent, l’or, Le rejet de l’autre, toutes ces plaies de « notre société », sont d’actualité.

‘’Griffe de panthère’’ est une co-adaptation et une co-mise en scène de Ildvert Meda et Charles Wattara. Pour le premier cité, la pièce est un hommage au Larlé Naba Anbga. « C’était un artiste de la parole… il faut se souvenir de ce grand homme qui a partagé ce qu’il avait de mieux, sa sagesse, à travers des contes ».

En plus de la valorisation de l’œuvre de l’homme de culture, Ildvert Meda soutient que c’est aussi une façon de promouvoir le conte. « Le conte est un domaine qui est en train de disparaitre, il y a toujours de la sagesse, de la morale, de l’enseignement dans les contes. Si cela peut amener les gens à s’intéresser à retourner au conte, c’est tant mieux, on aura contribué à cela » a-t-il dit.
« Face aux situations de la vie actuelle, Dieu seul sait que les morales et les enseignements des contes du Larlé Naba ont leur place et sont d’actualité » a ajouté pour sa part Charles Wattara.
‘’Griffe de panthère’’ sera au programme du CITO du 27 mai au 27 Juin.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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