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Burkina Faso#Cap-Vert 1-2 : L’esprit de qualification s’effrite

Publié le mardi 29 mars 2005 à 07h51min

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Le week-end dernier fut le début des phases retour des éliminatoires pour la coupe continentale et le mondial. A l’occasion, le Burkina Faso a reçu le Cap-Vert le samedi 26 mars à 18 h au stade du 4-Août.

Ce visiteur qu’on avait cru avoir gagné par hasard lors des phases aller chez lui à domicile est venu rééditer son exploit contre toute attente. Grande était donc la déception des supporters burkinabè surtout quand on sait que cette défaite compromet sérieusement la chance de qualification des Etalons.

Pour son baptême de feu devant le public burkinabè, Bernard Simondi le nouvel entraîneur des Etalons a opté pour l’offensive dans le choix de ses joueurs. Comme lui dictent les lettres de son contrat avec la Fédération, il est venu pour qualifier l’équipe pour les phases finales de coupes. Son choix était donc judicieux d’autant plus qu’il fallait des résultats. Pour le dernier rempart de l’équipe, le choix de Simondi a été porté sur Abdoulaye Soulama titularisé au dépend de Mohamed Kaboré.

En effet, de choix a été guidé sans doute par la qualité du jeu fourni par Soulama lors du match Ajax Cape Touwn#ASFA-Y en Afrique du Sud il y a une semaine. C’est avec un potentiel ainsi décrit, à vocation offensive et un gardien ayant de bons réflexes, que le coach Simondi a entamé la partie.

En première mi-temps, ce système miroite quelque peu avec des occasions de but malheureusement mal exploitées. Ainsi, Aristide Bancé, Moumouni Dagano et Mamadou Zongo vont tour à tour échouer devant le portier cap verdien, José Manuel Veiga qui a toujours su prendre le dessus face à des colosses attaquants burkinabè qui n’avaient apparemment pas l’appétit des buts non plus. Ainsi, l’adversaire a joué un peu recroquevillé dans son camp hors de cette mi-temps pour mieux étudier le jeu. Ses quelques balles d’occasion reçues ont tout de même inquiété la partie burkinabè dont la défense commençait déjà à présenter des failles. La pause intervient sur le score vierge de 0-0.

Alexandre Alhino, un fin observateur

A la reprise, le Cap-Vert entre véritablement dans le match après la phase d’observation dans la première partie. Il déballe son jeu sur le côté gauche avec un rythme qui va vite surprendre Mahamoudou Kéré et ses coéquipiers dès la 3e mn.

La défense entraîné sur sa droite est surplombée pour mettre sur orbite Morais Carlos qui ouvre la marque. C’est la stupeur dans les gradins. Cette équipe sans palmarès était en train de ridiculiser les Etalons devant son public sorti massivement pour les acclamer, puisqu’on se disait intérieurement que la match était gagné d’avance. Le coach Alexandre avait bien étudié le jeu burkinabè qui pêchait énormément dans le milieu et la défense. Il en a ainsi profité pour s’imposer au score et même dans le jeu. Ses joueurs, à bien analyser l’ensemble du match, ont nettement mieux organisé leur jeu que les Etalons. Après ce but matinal, 5 mn plus tard, le même Carlos manque d’aggraver le score. Son tir est renvoyé par le montant gauche des perches de Soulama. Il reviendra ensuite seul face à Soulama. Dès cet instant tout le monde voyait le ballon au fond des filets et le désarroi se lisait sur tous les visages. Fort heureusement que l’arrêt du gardien est impeccable. Le doute était de plus en plus accru et des supporters las de ne voir aucun changement, alors que certains joueurs comme Amara Ouattara flottait visiblement dans le jeu et paralysait du même coup le milieu du terrain, se livrent à des jets de sachets d’eau sur Simondi. Leur requête sera entendu avec trois remplacements que va opérer le coach. Moussa Ouattara vient renforcer la défense et Enoch Conombo l’attaque. Ces changements donnent un peu de souffle au jeu des Etalons qui se retrouvent un instant. A la 75e mn du jeu, il réussissent l’égalisation suite à une passe décisive d’Enock à Dagano qui s’est chargé de la finition. Le public consterné jusque là est délivré et se met debout. L’espoir renaît, mais le "tortionnaire" de Carlos n’avait pas encore dit son dernier mot. C’est la 89e mn qu’il choisit d’envoyer les Etalons et son public se lamenter sur leur sort quant à la qualification pour la CAN égyptienne.

La machine burkinabè n’a pas fonctionné

Le coach Simondi a joué la carte offensive, mais son système s’est révélé inefficace. Son équipe a péché sur toute la ligne. La porosité de la défense a donné du fil à retordre à Soulama qui, heureusement a su limiter les dégâts. Elle s’est toujours laissée prendre au piège des Capverdiens qui les entraînaient d’un côté pour ensuite lancer un joueur du côté opposé.

Le milieu de terrain était quasi inexistant dans cette partie. Le jeu burkinabè n’a pu être véritablement construit dans le centre durant les 90 mn de jeu.

L’attaque a manqué de vigilance et de réalisme dans le jeu. Elle a manqué de détermination, cette rage de marquer qui devait leur permettre de poser sur la défense du Cap-Vert. Par moment elle a semblé avoir trop de respect pour adversaire.

Cette défaite compromet sérieusement leur chance de qualification, surtout que les autres prennent une sérieuse avance sur eux. Les Etalons avec 6 pts désormais à 6 longueurs du premier de la poule, l’Afrique du Sud, à 4 points du Cap-Vert, à 3 pts du Ghana et du Congo. L’Ouganda, dernier de la poule ferme la marche avec 4 pts du Cap-Vert, à son compteur. L’espoir de qualification s’amenuise quand on pense que les prochaines adversaires ont pour noms, Congo RDC, Ghana, Afrique du Sud.

Boyavé Léopold YE
Sidwaya

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