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Fête nationale de la République d’Afrique du sud : Dans un esprit de réconciliation avec les « frères » africains

Publié le jeudi 30 avril 2015 à 15h27min

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Fête nationale de la République d’Afrique du sud : Dans un esprit de réconciliation avec les « frères » africains

La République d’Afrique du Sud a célébré, le 27 avril 2015, ses 21 ans d’élections démocratiques. Au Burkina Faso, la communauté n’a pas été en reste ; elle a, à travers sa représentation diplomatique, marqué cet anniversaire dans la soirée de mercredi 29 avril 2015, dans un cadre convivial à Laïco Hôtel.

« Célébration du Début de la Troisième Décennie de notre Liberté à travers l’Accélération d’une Transformation Economique Profonde ». C’est le thème de la célébration de cette année, 2015.
Plusieurs personnalités administratives et politiques burkinabè ont effectué le déplacement pour magnifier non seulement les 21 années de liberté mais également consolider l’amitié entre deux peuples : burkinabè et sud-africain. Parmi celles-ci, le Président du Conseil national de la transition, Shériff Sy.
La cérémonie a également enregistré la présence de nombreux représentants de chancelleries et d’organisations internationales.
« Sous le leadership du Président Nelson Mandela en 1994, nous avons fixé un certain nombre d’objectifs à atteindre, au centre desquels, la construction d’une société unie, démocratique et sans distinction de race et de sexe et la contribution pour la construction d’une Afrique et d’un monde meilleur », a scruté le diplomate sud-africain, Gangumzi Tsengiwe. Sur la base de ces fondements, note-t-il que des améliorations significatives ont été enregistrées dans la quête d’une vie meilleure.
Cependant, avoue-t-il qu’il reste encore à faire pour sortir le pays du fléau de la pauvreté, des inégalités et du chômage. Et pour cela, des stratégies sont peaufinées pour relever ces défis d’ici à 2030. Parmi elles, la mise en place d’un « Plan national de Développement » qui a fixé, explique M. Tsengiwe, le cadre pour que le pays soit une économie compétitive et contributive de façon significative dans les affaires de la communauté internationale.

Les récentes violences sur les noirs étrangers

Cette célébration se tient dans un contexte marqué, dans ce pays, par des violences xénophobes contre des noirs. Des actes qui ont fait des pertes en vie humaine et de nombreuses autres atteintes à l’intégrité physique. Et comme il fallait s’y attendre, l’ambassadeur n’est pas passé sous silence cette situation, sur laquelle il a réitéré la condamnation de son gouvernement et du peuple sud-africain face à ce qu’il a qualifié d’« actes ignobles de violences et de pagaille ». Pour lui, aucun degré de frustration et de colère ne saurait justifier ces attaques. « En tant que nation, nous ne saurons oublier l’hospitalité qui nous avait été offerte par nos compatriotes africains pendant la lutte de libération », s’est-il montré reconnaissant, énumérant les efforts entrepris par les plus hautes autorités de son pays, le Président Jacob Zuma en tête, pour résoudre la situation. Plus de 300 personnes suspectées de mener ces actes ont été mises aux arrêts, dit-il, rappelant en outre que son pays est une démocratie régie par des lois. Par conséquent, commente l’ambassadeur, ses dirigeants restent fermement engagés à appliquer ces lois et à agir de façon rapide et décisive contre toute activité criminelle commise contre un étranger ou un citoyen de l’Afrique du Sud ou contre tous ceux qui incitent à la violence.
« Nous sommes encouragés par les appels de l’écrasante majorité des Sud-africains de toutes les couches afin de mettre fin à cette saga inutile, et les dernières indications montrent qu’un calme relatif règne actuellement, témoignant ainsi que la situation se normalise », rassure Gangumzi Tsengiwe.

L’axe Ouagadougou-Johannesburg au beau fixe !

Pour l’ambassadeur, cette célébration marque aussi une reconnaissance du rôle joué par son pays sur le plan international. « A cet égard, nous nous réjouissons de la perspective de pouvoir réaliser le potentiel qui existe entre l’Afrique du Sud et le Burkina », a-t-il campé avant de réaffirmer son soutien au peuple et au gouvernement du Burkina en cette période de la transition et bien au-delà de cette période. « Nous devons nous appuyer sur l’amitié que nous partageons et tirer le meilleur parti des opportunités pour le développement futur de nos relations politiques, économiques et sociales », a lancé M. Tsengiwe.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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