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Floraison de partis politiques et d’Organisations de la société civile : Le peuple burkinabè en a-t-il vraiment besoin ?

Publié le mercredi 29 avril 2015 à 23h57min

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Floraison de partis politiques et d’Organisations de la société civile : Le peuple burkinabè en a-t-il vraiment besoin ?

Le paysage des Organisations de la société civile s’est encore agrandi avec la création du Collectif pour la démocratie, le droit et le développement (Collectif 3D). Une idée « originale » d’un jeune burkinabè qui a d’abord milité dans le « Mouvement ça suffit » où il en était le coordonnateur général. Le collectif 3 D est selon ses initiateurs la nouvelle mouture du désormais ancien « Mouvement ça suffit ».

Avant le collectif 3D, ce sont des OSC telles les « Mouvement soyons sérieux », « Jeunes Patriotes », « Mouvement de soutien de la Transition », « Coordination nationale pour une transition réussie », « Le collectif Balai citoyen », le « Mouvement plus rien ne sera comme avant » … que l’on a vu naitre. Antérieurement et à la veille l’insurrection populaire d’octobre 2014, ce sont des mouvements comme « Balai citoyen », « Mouvement du 21 avril » « Mouvement en rouge Faso Kun ko », « Collectif anti referendum », « Patriote pacifique », « Mouvement antitrypique », « Cocorico » qui ont vu le jour, les uns pour empêcher la modification de l’article 37, et décrier les tares du régime Compaoré, les autres pour le soutenir. La suite, on la connait.
Au lendemain de la fin du régime Compaoré, seules quelques OSC poursuivent les actions entamées depuis leur création. Beaucoup ont disparu. Pourquoi ? Question à multiples réponses. Etaient-elles mises en place sur la base de convictions solides et sincères ? Ou s’agissait-il d’une simple instrumentalisation par de personnes tapies dans l’ombre ?

Les partis politiques ne sont pas en reste

A ces OSC pléthoriques mais fantômes, s’ajoutent les partis politiques. Depuis la chute de Blaise Compaoré, ils ne cessent de pousser comme des champignons. On note entre autres, l’Union pour un Burkina Nouveau (UBN) de Yacouba Ouédraogo (ancien ministre des sports et des loisirs), la Nouvelles alliance du Faso (Nafa) de Djibrill Bassolé (ancien ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale) et le Nouveau temps pour la démocratie (NTD) de Vincent Dabilgou, (ancien ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme), etc. Tous les trois, désormais présidents de partis politiques sont des anciens ministres de Blaise Compaoré.

Ce n’est peut-être que le début d’une création tous azimuts de partis politiques. Avec l’approche des élections, il est évident que d’autres formations - qu’elles soient satellites - ou pas, verront le jour au pays des hommes intègres qui en compte déjà plus d’une centaine. La création et l’animation des OSC et des formations politiques ne sont, certes pas mauvaises en soi. Cela témoigne de l’existence et la vitalité de la démocratie, la liberté d’expression et d’association au Burkina. Mais quelle est leur plus-value en termes de changement voulu par le peuple burkinabè ?
Il est incontestable que la société civile a énormément contribué au départ du régime Compaoré, mais faut-il le reconnaitre aussi, les OSC sont en train de perdre leur crédit aux yeux de la population. Actuellement, pour dénoncer une situation, il faut créer un mouvement. Ce fut le cas, par exemple de la ligue des consommateurs d’eau (LCE) de quelques quartiers de Ouagadougou. Plutôt que d’être des mouvements de la société civile, ce sont des mouvements de situation qui se donnent à voir depuis quelques années. Si bien que la lutte que mènent certaines est vue comme une défense d’intérêt personnel. « Des OSC et des partis politiques tubes digestifs », comme dirait l’autre, le peuple burkinabè n’a vraiment plus besoin de ça !

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 avril 2015 à 08:19, par rokia En réponse à : Floraison de partis politiques et d’Organisations de la société civile : Le peuple burkinabè en a-t-il vraiment besoin ?

    Je dis non , le BF n a pas besoin encore de ces manchin. Surtout des OSC prostituées. Créez des emplois au lieu de vous nous pomper l air avec ces manchins. Et je jure que les OSC ne veulent pas du tout la fin de la transition. Voyez le comportement de Hervé Ouattara, Marcel Tankoano , Idrissa Nogo ,Safiatou Lopez tous membres du MPP et responsables d OSC.

  • Le 30 avril 2015 à 12:48, par dafra En réponse à : Floraison de partis politiques et d’Organisations de la société civile : Le peuple burkinabè en a-t-il vraiment besoin ?

    Pour les OSC, laissez les gens s’exprimer, ensuite ils verront la nécessité de se regrouper, je propose une fédération des mouvements de jeunesse, dont les militants et les dirigeants seront agés de moins de 35 ans. Au delà de 35 ans rejoignez les partis politiques.
    Pour les partis politiques, deux ou trois projets de société pour la construction du Faso pas plus. On est fatigué des queues de rats, le parti qui fera un score de moins de 1% aux prochaines élections devra être dissout.

  • Le 3 mai 2015 à 06:06, par tianfodougou En réponse à : Floraison de partis politiques et d’Organisations de la société civile : Le peuple burkinabè en a-t-il vraiment besoin ?

    Après réflexion je pense qu’on ne devrait pas voir la floraison des partis politiques et des OSC de mauvais œil . Les gens s’organisent pour pillert les caisses de l’Etat et l’aide que la communauté internationale ? nous donne. Ceux( les dirigeants) qui devraient donner l’exemple se remplissent les poches. Alors celui qui trouve un moyen pour se mettre quelque chose aussi dans les poches n’hésitera pas . Dans ces conditions , ce serait injuste de parler de floraison de partis et des OSC si on ne dit pas mot aux dignitaires qui après quelques mois ou années de services’, construisent châteaux, ont des comptent en banques bien garnis. Ce sont certains conttibuables et les paysans qui subissent les conséquences de cette escroquerie organisée ´ c’est ainsi va la vie au Burkina Faso des hommes dits intégrés .

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