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Musique : Baz Bill revient avec « N’da yé boin »

Publié le lundi 6 avril 2015 à 14h03min

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Musique : Baz Bill revient avec « N’da yé boin »

Le musicien burkinabè Bali Bertrand Bazié, alias « Baz Bill » a présenté le vendredi 3 avril dernier à Ouagadougou, son quatrième opus baptisé « N’da yé boin » ou « Bonsoir chez vous ! »). C’est un album de 8 titres presque tous chantés en langue lyélé.

Après « Chiwawa » en 1999, « Chiwawa plus » en 2001 et « On t’a vu ici » en 2007, Baz Bill revient en force avec « N’da yé boin » qui, traduit de sa langue maternelle (lyélé) signifie « Bonsoir chez vous ! ». Ce quatrième album a ceci de particulier qu’il fait la part belle aux paroles et à la rythmique du terroir d’origine de l’artiste, tout en prônant un retour aux sources. Mais au delà de la simple courbette auprès des mélomanes, la chanson éponyme de l’album fustige ceux qui croient au matériel plus qu’à l’homme. Dans le même album, l’on retrouve des titres tels que « Lala Diou », également chanté en lyélé pour dénoncer les comportements qui consistent à emprunter des chemins sombres tels que les braquages, les vols à l’arraché, les détournements, etc. pour arriver à leurs fins. « Celui qui veut manger rapidement peut vomir aussi rapidement », prévient l’artiste dans cette chanson tête-de-liste. Le quatrième album de Baz Bill fait aussi l’apologie de l’amour, de la solidarité et de la fraternité entre les hommes, à travers le titre « Dien Winnin ». L’album n’oublie pas les disparus, car la chanson « Hommage aux disparus » rappelle les souvenirs de la maman de l’artiste et ceux de toutes les mères qui ne sont plus de ce monde.
« N’da yé boin » enregistré chez Seydoni production, porte la touche de Bil Aka Kora en tant que directeur artistique. Il est produit par Baz Bill lui-même et est déjà disponible sur le marché de disque. Face à la presse, l’artiste a promis la réalisation prochaine de 3 à 4 clips vidéo sur des titres de son nouvel album.

En rappel, Baz Bill, natif de Khyon dans le Sanguié a saisi la flûte traditionnelle dès l’âge de 7 ans pour se faire une place dans l’univers de la musique. En 1980 déjà, il intègre l’orchestre « Tout à coup Jazz » de Réo, puis l’orchestre du centre austro-burkinabè, avant de s’illustrer au sein de l’orchestre de l’université de Ouagadougou après 1988, alors qu’il était étudiant. En 1990, il est lauréat au festival de musique amateur de Ouagadougou (FEMAO). Avec ce capital d’expérience, il a réussi à créer de mains de maître, le concept Chiwawa, fait d’un mélange de rythmiques gourounsi, dagara, et mossi.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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