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Sénégal : Karim Wade écope de six ans de prison ferme et d’une amende de 138 milliards de f CFA

Publié le mardi 24 mars 2015 à 00h25min

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Sénégal : Karim Wade écope de six ans de prison ferme et d’une amende de  138 milliards de f CFA

C’est la fin d’un marathon politico-judiciaire au Sénégal. En détention depuis avril 2013, Karim Wade, 46 ans, a été condamné à six ans d’emprisonnement et à une amende de 138 milliards lundi 23 mars. Celui qui était appelé « ministre du ciel et de la terre » sous la présidence de son père Abdoulaye Wade, avait pourtant été désigné samedi dernier comme candidat du Parti démocratique sénégalais à la prochaine élection présidentielle.

Le verdict est enfin tombé ! 6 ans de prison ferme et 138 milliards de f CFA d’amende pour Karim Wade. Après un long procès jalonné d’une longue bataille de procédure, sans oublier les coups de théâtre. Limogeage du procureur, démission en pleine audience d’un juge, comparution d’un prévenu malade sur une civière, grève de la faim de Karim Wade, expulsion d’un de ses avocats...

Le juge dans une certaine mesure, a suivi le réquisitoire du procureur qui réclamait une peine de 7 ans de prison, une amende de 250 milliards, la perte des droits civiques et la confiscation des biens de Karim Wade.

Finalement, la Cour de répression de l’enrichissement illicite n’est pas allée très loin pour prendre sa décision qui, on le rappelle, n’est pas susceptible d’appel. Les partisans du célèbre prisonnier du Sénégal et des organisations de défense des droits de l’homme avaient d’ailleurs critiqué cette disposition.
C’est une décision qui vient noyer les espoirs de celui qui avait été désigné le weekend dernier (21 mars) comme candidat du Parti démocratique sénégalais, ancien parti au pouvoir, à la prochaine élection présidentielle.

Karim Wade était accusé d’avoir illégalement acquis environ 116 milliards de FCFA par le biais de montages financiers complexes du temps où il était conseiller puis ministre de son père. Il l’a toujours nié. Son patrimoine comprend, selon l’accusation, des sociétés au Sénégal et à l’étranger, des comptes bancaires, des propriétés immobilières et des voitures. Entre temps, ministre de l’Énergie et des Transports aériens sous la présidence de son père, Karim Wade était en détention préventive depuis avril 2013 à la prison de Rebeuss. Il était le principal prévenu du procès qui s’est ouvert le 31 juillet 2014, où il comparaissait, avec une dizaine de complices présumés pour « enrichissement illicite et corruption »

Ces derniers jours, en attendant le verdict de la Cour, Le PDS, avait multiplié les appels à la résistance face à « l’arbitraire » et à « l’instrumentalisation de la justice » par le pouvoir. Abdoulaye Wade revenu au pays pour soutenir son fils, avait même affirmé au cours d’un meeting qu’il était prêt à donner sa vie pour son fils.

Rassemblé par Tiga Cheick Sawadogo
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