LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Diaspora : le CESOIBD propose un forum des Burkinabè de l’extérieur

Publié le mardi 17 mars 2015 à 20h45min

PARTAGER :                          

Dans cet écrit, le Cercle de Solidarité et d’Intégration de la Diaspora Burkinabè (CESOIBD) demande aux autorités d’accorder plus d’attention à la situation des Burkinabè de l’étranger. Pour cela, il propose entre autres, la tenue d’un forum sur leurs problèmes.

Le Burkina Faso pays des hommes intègres est composé de femmes et d’hommes valeureux qui font la fierté de ce beau pays qui fait partie des anciennes colonies Françaises.
Depuis des décennies le Voltaïque d’alors aujourd’hui Burkinabè a été à l’avant-garde de toutes les luttes ; coloniales, des indépendances et le multipartisme à travers un Etat de droit. Après l’indépendance, notre pays a connu plusieurs régimes d’exceptions et des processus de démocratisation.
Le Burkinabè qu’il soit au Faso ou hors du pays natal, est fier de ses origines et de sa patrie. En tant que citoyen d’une même nation, le Burkinabè vivant au pays et celui vivant à l’extérieur peuvent bénéficier du même traitement, avoir les mêmes droits et recevoir la même protection de l’Etat Burkinabè
Par conséquent la Diaspora Burkinabè a besoin qu’on lui accorde plus d’attention et aussi doit être impliquée dans tout le processus socio-économique, culturel, sportif et politique du pays.
Burkina Fao pays sahélien, sans accès à la mer a connu des périodes de grandes sècheresses des années 70-80, ces grands fléaux naturels qu’a connu notre pays comme d’autres évènements d’avant indépendance, ont occasionnés un vaste mouvement migratoire vers d’autres horizons pour une quête d’un bienêtre, notamment vers les pays côtiers (Côte d’Ivoire, Ghana) et ensuite vers l’Europe et les Etats Unies.
Aujourd’hui, on retrouve dans tous les continents et dans chaque contrée de la terre une Diaspora Burkinabè.
La Diaspora Burkinabè à travers le monde en termes de nombre a atteint un chiffre assez important. Leur contribution à l’économie nationale en entrée de devises est considérable.
Peut-on dire aujourd’hui avec exactitude ou même approximativement combien de Burkinabè se trouvent à l’extérieur ?
Quel est le volume en devise que la Diaspora Burkinabè injecte dans l’économie du pays chaque année ?
Avons-nous un fichier ou un répertoire fiable de l’intelligentsia Burkinabè, de l’expertise ou des compétences dans les domaines divers où excellent nos compatriotes vivant à l’étranger et qui peuvent être d’un apport considérable au développement de notre pays ?
Pour canaliser cette énergie et cette dynamique, il est important et souhaitable d’offrir à la Diaspora burkinabè un cadre de réflexion, de partage, d’échanges, d’expressions et d’actions.
A cet effet, le CESOI/BD propose quelques pistes de réflexions.
1) L’organisation d’un Forum de la Diaspora Burkinabè.
Ce Forum qui réunira au Burkina Faso, des délégués de la Diaspora Burkinabè de tous les horizons, de l’Etat Burkinabè et toute sa composante (la chambre de commerce, le secteur privé, les organisations d’accompagnement et les partenaires techniques et financiers).
Ce Forum permettra de dégager de grandes pistes de solutions et d’ouvrir des voies pour une meilleure implication de la Diaspora dans la vie du pays.
La mise en place par les Autorités d’un comité de réflexion pour préparer les thèmes de références et proposer des dates.

2) Ministère chargé de la Diaspora.
Pour plus d’efficacité et surtout permettre au Gouvernement du Burkina Faso de mieux cerner la problématique de la Diaspora et pour une bonne gestion des questions des Burkinabè de l’étranger, il est plus que nécessaire voir impérieux à nos jour de procéder à la création d’un ministère à part entière ou un Secrétariat d’Etat chargé de la Diaspora (pour tout prochain Gouvernement).

3) Des députés de la Diaspora.
La prise en compte de notre Diaspora dans la prochaine législature.
Cela sous-entend, nous souhaitons, qu’il faut concéder une liste Diaspora pour permettre aux Burkinabè de l’extérieur de siéger dans notre parlement en fonction de l’importance du nombre des Burkinabè par continent. Nous pensons que cela permettra à la Diaspora de défendre leurs intérêts et d’apporter leur contribution aux votes des lois.

En fin, nous pensons que la question des votes des Burkinabè de l’étranger est une préoccupation serte de tous : politique comme société civile.
La question ne date pas d’aujourd’hui. Dès les premières heures du processus de démocratisation dans notre pays en 1991, des hommes et des femmes avaient déjà réclamé le vote de nos compatriotes de l’étranger ;
24 ans après, rien n’a été fait tout simplement par manque de volonté politique de l’ancien régime. Par contre le faite que la loi reconnait le droit de vote des Burkinabè de l’étranger est déjà un acquis. Tout ne peut pas se faire en une année. Ce que nous n’avons pas exigé durant 27 ans, soyons tolérants et patients et posons de bonnes bases en cette période de transition.
Le vote des Burkinabè de l’étranger n’est pas la seule préoccupation de nos compatriotes vivant à l’étranger pourquoi se focaliser sur la question ?
Le Cercle de Solidarité et d’Intégration des Burkinabè de la diaspora depuis sa création en 2009 n’a cessé de soulever des différentes préoccupations des burkinabè vivant à l’étranger :
-  Comment permettre et rassurer la Diaspora à investir au pays ?
-  Comment résoudre le problème des papiers dans leurs pays d’accueil ?
-  La question de l’éducation et des bourses d’études pour les enfants nés ou vivant à l’étranger ?
-  La question du logement, comment le Burkinabè de l’étranger peut-il avoir une parcelle quelles sont les facilités ?
-  Comment un jeune Burkinabè né ou résident à l’étranger peut être intégré ou pourra bénéficier de l’appui de l’Etat s’il décide de rentrer dans son pays d’origine ? etc. etc.
Nous pensons que nous devons savoir raison gardée et ne pas fragiliser d’avantage la cohésion sociale. La dignité et l’intégrité sont notre héritage et nous devons les préserver.
C’est dans le calme et la concertation que nous allons construire notre cher et beau pays le Burkina Faso et le léguer à la génération future.
Nous apportons notre soutien aux autorités de la transition et nous leurs souhaitons plein succès.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Fait à Ouagadougou le 12 / 03 / 2015

Pour le CESOIBD

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 mars 2015 à 12:39, par Goonga En réponse à : Diaspora : le CESOIBD propose un forum des Burkinabè de l’extérieur

    Exact ! Cette position est profondément mienne. Elle pose le débat sans passion. Au Mali, nous avons longuement discuté du sujet. Lorsque la délégation du Ministre Barry est venue nous rencontrer à Bamako, nous lui avons parlé, sans détour en lui disant que nous ressentions une grosse frustration de savoir que, cette année encore, nous serons privés du droit de vote. Il est de la responsabilité de l’état burkinabè de tout mettre en œuvre pour (re)mettre tous les citoyens dans leurs droits. Qui me dira qu’il est anormal de réclamer son droit et de dire son mécontentement si c’est vraiment ce qu’on ressent. Je crois que personne ! Donc, en bons Burkinabè, nous avons dit, en des termes les plus clairs que nous ne sommes pas contents.
    Cependant, nous avons dit au Ministre et en des termes les plus clairs également que nous nous sentons en devoir de faire tout ce que nous pouvons pour accompagner notre pays pour une transition apaisée. C’est un devoir citoyen dont nous nous serions acquittés sans attendre d’être sollicités. La raison de notre position est simple et s’inscrit dans le contexte. D’abord, la transition, malgré ses insuffisances (parce qu’il y en a) est le résultat de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre derniers dans laquelle nous nous reconnaissons totalement. Et puisque nous sommes en période difficile, ce n’est pas en lançant des roquettes lointaines sur la maison mère que nous pourrons contribuer à la stabilité si nécessaire pour foncer tout droit vers l’horizon du bonheur.
    Chers compatriotes, évitons de tomber dans un clivage inutile parce qu’une élection pointe à l’horizon. Les troubles peuvent arranger certaines personnes ou certaines positions, mais jamais le pays. Donc chers parents de la grande famille BURKINA, calmons le jeu, menons le débat avec moins d’émotion et tout sera réglé !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique