LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Fespaco 2015 : tout le monde y trouve son compte

Publié le mercredi 4 mars 2015 à 23h25min

PARTAGER :                          
Fespaco 2015 : tout le monde y trouve son compte

La biennale du cinéma africain est, sans doute, une bonne occasion pour les réalisateurs, mais elle l’est encore plus pour les commerçants et autres vendeurs ambulants qui ont développé des activités connexes. Les affaires marchent et ce n’est pas Issouf, Alidou, et Alima qui diront le contraire. Constat du mardi 3 mars 2015.

Depuis le 28 février, le siège du Fespaco ne se désemplit pas. Stand des sociétés téléphoniques par-là, ceux des médias par-ci, les structures n’ont pas boudé cette 24ème édition du cinéma africain. Les restauratrices, quant à elles, rivalisent d’ardeur pour proposer de la bonne grillade et des mets traditionnels aux consommateurs. L’ambiance est simplement bon enfant, et mieux à partir de la soirée. Festivaliers et invités ne manquent pas d’y faire un tour. Les Ouagalais aussi.

En effet, à côté de ces commerçants et exposants, qui ont naturellement loué les lieux, se trouvent les vendeurs ambulants. Chez qui les affaires marchent à merveilles. Ils sont pour la plupart de jeunes garçons qui se promènent, soit avec des lotus, de l’eau en sachet, de jouets pour enfants, des objets d’arts, etc. Elève en classe de CM1, Alidou vend des jouets pour enfants. « Lorsque je quitte l’école le soir, je me débarrasse rapidement de mon sac pour rejoindre le site du Fespaco. Là, je prends les objets avec un grand frère pour revendre. Par jour, je peux vendre 1000 ou 2000FCFA. Cela me fait un peu de sou », dit-il. Quel temps pour étudier alors ? « C’est seulement pour la semaine », répond-t-il insouciant.
Issouf a quitté la ville de Bobo-Dioulasso pour venir vendre des bracelets Fespaco. Il le confectionne lui-même avec du fil pour le vendre à 200 FCFA l’unité. « Ça marche », dit-il. Par jour, Issouf peut encaisser 3000FCFA. Ces bracelets, il le fait à chaque occasion de fêtes, comme le Fespaco, le Siao, le 8 mars, etc.

Certains vendeurs ambulants semblent plus malins ou du moins véreux. Ces derniers vendent des objets à des prix qui ne reflètent pas la réalité. Et pourquoi ? Zakaria estime que c’est une rencontre qui réunit des étrangers, quoi de plus normal donc pour doubler les prix afin de se faire beaucoup de bénéfices.
A l’extérieur du Fespaco, s’installent à partir du soir, les vendeuses de boucles d’oreilles, de chaussures et bien d’autres articles féminins. Alima fait partie de ces femmes qui profitent de la 24ème édition. Après le marché, elle se dirige vers le siège pour continuer la vente de sa marchandise. « Ça ne marche pas beaucoup, mais par jour, je peux au moins vendre un article. C’est l’essentiel. On regarde les gens et on découvre toujours quelques choses », dit-elle.

Que dire des gérants parkings qui se frottent bien les mains. Tout ne semble cependant pas aussi rose pour eux, notamment pour l’un d’entre eux qui a perdu une moto. « Il est vrai que nous encaissons beaucoup. Par jours, on peut avoir entre 75 000 à 100 000FCFa, mais est-ce que ces sommes peuvent-elles acheter un engin ? Nous avons perdu une moto le lundi, et nous sommes obligés de rembourser. Nous payons aussi 50 000FCFA à la mairie pour avoir l’autorisation », souligne un parkeur. Les taximen ne sont pas en reste du Fespaco. Ça circule jusqu’au petit matin. C’est dire que le festival du cinéma, au-delà de la compétition, reste une aubaine pour nombre de personnes de faire de nouvelles rencontres, de nouer des contacts. Bref, oublier un tant soit peu les angoisses.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique